Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Angers : Capitale de la photothérapie dynamique du cancer localisé de la prostate

Le 16 juin 2011, un homme âgé de 72 ans souffrant d’un cancer localisé de la prostate a été opéré au CHU Angers par photothérapie dynamique, un nouveau traitement en évaluation qui associe la technologie du laser à un produit photosensibilisant. Les premiers résultats de l’étude internationale ayant montré une bonne efficacité de cette technique et peu d’effets secondaires du fait de la quasi absence de séquelles urinaires et érectiles, les tests se poursuivent en phase III. C’est dans ce cadre que le Pr Abdel-Rahmene Azzouzi à la tête du service d’urologie du CHU Angers a réalisé l’intervention, la 3ème au niveau mondial pour la phase III*. « Pivot de cette recherche, Angers est à la fois centre investigateur et un des deux centres formateurs pour les 45 établissements européens impliqués dans l’étude multicentrique » se réjouit le Pr Azzouzi. Ardent promoteur de cette technique innovante, le chef de service d’urologie du CHU Angers l’enseigne déjà aux USA où il est reconnu comme un des dignes représentants de la tradition d’excellence de la chirurgie française.

Le 16 juin 2011, un homme âgé de 72 ans souffrant d’un cancer localisé de la prostate a été opéré au CHU Angers par photothérapie dynamique, un nouveau traitement en évaluation qui associe la technologie du laser à un produit photosensibilisant. Les premiers résultats de l’étude internationale ayant montré une bonne efficacité de cette technique et peu d’effets secondaires du fait de la quasi absence de séquelles urinaires et érectiles, les tests se poursuivent en phase III. C’est dans ce cadre que le Pr Abdel-Rahmene Azzouzi à la tête du service d’urologie du CHU Angers a réalisé l’intervention, la 3ème au niveau mondial pour la phase III*. « Pivot de cette recherche, Angers est à la fois centre investigateur et un des deux centres formateurs pour les 45 établissements européens impliqués dans l’étude multicentrique » se réjouit le Pr Azzouzi. Ardent promoteur de cette technique innovante, le chef de service d’urologie du CHU Angers l’enseigne déjà aux USA où il est reconnu comme un des dignes représentants de la tradition d’excellence de la chirurgie française. 

Le cancer localisé de la prostate : nouvelle indication de la photothérapie dynamique

Déjà utilisée pour traiter les cancers des bronches, de l’œsophage ou du pancréas, la photothérapie dynamique est en évaluation dans une nouvelle indication : le cancer localisé de la prostate. Cette technique mini-invasive et peu agressive cible la zone tumorale. La photothérapie dynamique combine l’illumination par fibres optiques laser implantées avec précision sur la tumeur de la prostate et un photosensibilisant – dérivé de la chlorophylle (ou d’une algue marine) – administré par voie intraveineuse qui va rendre l’ensemble du corps sensible à la lumière. L’illumination déclenche une réaction photodynamique qui va entraîner une destruction de la zone prostatique ciblée.

Indication : la tumeur doit être localisée c’est-à-dire ne pas dépasser la capsule prostatique, être de petit volume et peu agressive.
L’intervention n’entraînant que peu de douleur au niveau des points de ponctions, à son réveil le patient peut avoir l’impression de ne pas avoir subi d’intervention

Moins de complication et une hospitalisation plus courte

Cette alternative à la radiothérapie et à la curiethérapie présente de nombreux avantages. D’abord son efficacité : les résultats précoces de la photothérapie dynamique sont équivalents aux autres traitements : Sur les 155 patients souffrant d’un cancer de la prostate localisé et traités de septembre 2008 à 2010 par photothérapie dynamique dans le cadre de la phase II de l’étude, 83 % présentait à 6 mois une biopsie négative de la zone traitée.
Autre atout à mettre à l’actif de cette nouvelle thérapie : des effets secondaires très réduits, un argument déterminant pour les patients qui veulent préserver leur qualité de vie et limiter les risques de troubles érectiles ou urinaires. Dans le cadre de l’expérimentation de phase 2, et même si à ce jour le recul n’est pas encore suffisant pour tirer des conclusions définitives, sur les 155 patients traités plus de 80% ont préservés une fonction érectile contre moins de 50% après chirurgie ou radiothérapie et 65% en curiethérapie
En termes médico-économique, l’intérêt réside dans le diminution de la durée d’hospitalisations qui passe à 2 jours (et peut-être moins) contre 7 pour une chirurgie avec ablation complète de la prostate, à 35 à 40 séances pour une radiothérapie. La photothérapie est également réalisable dans le cadre de la chirurgie ambulatoire.

L’expertise angevine fait école

Le 16 juin 2011, le Pr Abdel-Rahmene Azzouzi a opéré son 62ème patient, par photothérapie dynamique, le 3ème de la phase III de l’étude multicentrique : « Le CHU d’Angers reste leader au niveau international dans ce domaine car nous avons opéré plus de patients qu’aucun autre établissement dans le monde. » précise le chirurgien. « Aujourd’hui, nous sommes fiers d’exporter notre savoir faire à travers le monde. En 2010, je me suis rendu aux USA pour former les prestigieuses équipes de la New York University, du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York, de l’University of California, Los Angeles (UCLA), de Washington University. A la fois chirurgiens, chercheurs et enseignants nous avons le souci d’optimiser sans cesse la technique et de faire partager nos découvertes. Durant la phase III, mes confrères français et européens pourront aussi venir se former sur place grâce à l’investissement que le CHU d’Angers a réalisé en installant une salle de vidéo transmission de dernière génération dans le service d’Urologie. »
Le Pr Azzouzi est l’auteur de nombreuses communications sur la photothérapie dynamique de la prostate au congrès de l’Association Française d’Urologie de 2010 mais également aux congrès des Associations européenne et américaine d’Urologie de 2011.

« La quête d’excellence, à chaque stade de l’intervention est un peu la marque de fabrique de la chirurgie française. Grâce au souci du détail que nous inculque l’école française de chirurgie, nous avons amélioré la technique, en optimisant l’installation du patient, la qualité de l’image échographique, la précision du positionnement des aiguilles, la coordination des différents temps opératoires. Ce sont ces détails qui font la différence. » explique le Pr Azzouzi

*le 158ème pour les phases I, II et III confondues et le 62ème uniquement pour le CHU Angers

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”