Aout 2015 : 1ère greffe mondiale de rein par le vagin robot-assistée – Palmarès du Point

A la Une de la presse du mois d'août, l’exploit toulousain : la 1ère greffe mondiale de rein par voie vaginale réalisée par deux chirurgiens, le 9 juillet 2015 et annoncée par communiqué au cours de la 3ème semaine d'août. Les auteurs de l'exploit sont les Docteurs Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et le et Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse.

A la Une de la presse du mois d’août, l’exploit toulousain : la 1ère greffe mondiale de rein par voie vaginale  réalisée par deux chirurgiens, le 9 juillet 2015 et annoncée par communiqué au cours de la 3ème semaine d’août. Les auteurs de l’exploit sont les Docteurs Nicolas Doumerc, expert en chirurgie urologique robot-assistée, et le et Federico Sallusto, chirurgien urologue, coordonnateur responsable de la transplantation rénale au CHU de Toulouse. Ces pionniers ont extrait un rein d’une donneuse pour le transplanter à la receveuse par voie vaginale, à l’aide d’un robot. C’est la 107ème première mondiale à l’actif des CHU. L’information traitée le 20 août par l’AFP a fait le tour des rédactions.

Exceptionnelle à plus d’un titre ces interventions – extraction sur donneuse vivant et transplantation – concernaient deux sœurs, l’ainée (44 ans) ayant donné son rein à la plus jeune (43 ans). L’utilisation du robot et le fait de passer par le vagin présentent de nombreux avantages : diminution de la taille de la cicatrice, atténuation de la douleur et du risque d’épanchement de liquide lymphatique et traitement postopératoire moins lourd", indique le CHU de Toulouse. Selon l’établissement, une centaine de personnes en Inde et aux États-Unis ont bénéficié d’une transplantation rénale – par donneur vivant ou non – au moyen d’un robot chirurgical.

Quelques titres de la presse
"Deux soeurs se font prélever et greffer un rein par le vagin" – Paris Match 
 "Greffe de rein par voie vaginale : une première mondiale à Toulouse" – Santé Magazine
La greffe de rein robotisée par voie vaginale sur deux sœurs, une première mondiale à Toulouse" – Francetv Info "VIDEO
"Prélèvement et greffe rénale par le vagin réalisés dans la foulée par un robot : une première (hôpital)" – Notretemps.com
Le palmarès du Point
Le désormais traditionnel classement du Point sorti le 20 août 2015 sonne l’heure de la rentrée hospitalière. Dans ce palmarès qui passe au crible 1 400 hôpitaux et cliniques dans 64 pathologies et spécialités dont 37 chirurgicales, les CHU sont à nouveau les grands gagnants : 1er Lille, 2ème Toulouse, 3ème Bordeaux, suivi de Strasbourg, La Pitié-Salpêtrière (AP-HP), Montpellier, Tours, Nantes, Rennes, Nancy, Rouen, Grenoble, Clermont-Ferrand, Amiens, Dijon, Nice, Caen, Lyon Sud Pierre Bénite (HCL), Saint-Etienne, Limoges, Besançon, La Timone (AP-HM), Poitiers…– le lecteur est d’ailleurs en droit de se demander s’il ne s’agit pas d’un classement entre CHU. Mais non, sur les 50 hôpitaux présents au tableau d’honneur 39 sont universitaires. Comment cela se peut-il puisqu’il existe uniquement 32 CHRU demanderont ceux qui suivent ? Et bien parce que les établissements de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et des Hospices Civils de Lyon sont étudiés séparément selon la méthodologie adoptée par le magazine.
Parmi les dizaines de tableaux on retiendra en cancérologie les 14 tableaux dédiés aux cancers de la prostate, du rein, ORL, de la peau, du sein, de la vessie, gynécologiques, du colon ou de l’intestin, du foie ou du pancréas, de la thyroïde, de l’estomac ou de l’œsophage, des os, du poumon, la leucémie, les maladies hormonales, les varices et toute cardiologie AVC, infarctus du myocarde, les stimulateurs cardiaques…
Et pour les autres disciplines : la chirurgie de l’obésité, de la myopie, la cataracte, le glaucome, la sclérose en plaques, les hernies abdominales, la pédiatrie… Enfin les affections mentales sont aussi prises en compte : les troubles du comportement alimentaire, la dépression, la schizophrénie… 

Quatre CHU ont commenté leurs bons scores : Amiens, Bordeaux, Rennes et Saint-Etienne

Ce travail mené depuis près de 20 ans par François Malye et Jérôme Vincent vise à aider les patients à se repérer dans un système qui demeure complexe pour les non initiés. Pour donner le ton, le dossier pose la question un rien narcissique "Sommes-nous toujours les meilleurs ?" comprendre « depuis le classement de l’OMS en 2000 » qui avait porté la France au pinacle des systèmes de santé du monde.
Réponse de Didier Tabuteau qui dirige la chaire santé de Sciences po, l’atout n°1 est la confiance des français dans leurs  institutions et ressources sanitaires, 2, la compétence des professionnels – notamment dans le traitmenet du cancer où la France figure parmi les premiers. 3, l’espérance de vie des hommes et des femmes : 83 ans pour les françaises et 77 ans pour les français, parmi les plus élevés du monde – un critère incontestable retenu par les sénateurs et 4, l’excellence du service hospitalier qui attire nombre de patients étrangers.
D’ailleurs, 98 des 380 meilleures équipes médicales mondiales seraient françaises soit plus d’un quart d’entre elles reprend le magazine
5, le nombre de décès prématurés (avant 75 ans) pour un certain nombre de pathologies. Or sur ce point la France présente le chiffre le plus bas et arrive donc en tête devant l’Australie, l’Italie et le Japon.

Mais ces bons résultats ne doivent pas cacher les inégalités territoriales illustrées dans le dossier par un reportage au coeur de l’hospitalité rurale à Montdidier, à 42 km du flamblant neuf CHU d’Amiens. Et sociales qui persistent comme le montre la visite du Centre 15 de Seine-Saint-Denis.
Ni le coût des soins qui se chiffre en déficit 9,7 milliards d’euros en 2014, 237  milliards d’euros de dette cumulée..
La méthodologie comprend l’envoi d’un questionnaire portant sur les moyens matériels et humains à 521 établissements publics ou privés à but non lucratifs, à 563 cliniques et à 49 centres de la vision pratiquant la chirurgie réfractive. 247 hôpitaux, 328 cliniques et 17 centres de la vision ont répondu.
L’équipe s’est aussi appuyée sur le PMSI qui contient les 24,3 millions de dossiers médicaux informatisés et anonymisés des patients hospitalisés en 2013 dont 16, 5 millions dans le secteur public et 7,8 millions dans le secteur privé. Ces informations ont été complétées par la liste des centres de compétences et de référence dans certaines pathologies. 8 critères sont retenus sont l’activité, la notoriété, l’ambulatoire, la technicité, la spécialisation, la coeliochirurgie, l’indice de gravité des cas traités, l’évaluation de la mortalité
Concernant la psychiatrie : 221 questionnaires ont été adressés aux centres hospitaliers spécialisés. 190 ont répondu. La base de données utilisée a été obtenue auprès de l’Atih et compte 2 millions de dossiers de patients de 16 ans et plus en 2013. Quant aux critères retenus, certains concernent l’activité, d’autres portent sur les services présents sur place et l’existence d’une revue de morbidité.
Marie-Georges Fayn    

 


Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.

A Nancy, l’Infiny au service des MICI

En juin 2021, l’Agence nationale de la recherche annonçait le financement de douze nouveaux Instituts hospitalo-universitaires, montant ainsi le nombre d’IHU à dix-neuf avec l’ambition de faire de la France la première nation souveraine en matière de santé à l’échelle européenne. Sur ces douze nouveaux établissements, deux d’entre eux ont obtenu, en raison de “intérêt de santé publique majeur” qu’ils présentaient, le label “IHU émergent ».” C’est notamment le cas de l’IHU INFINY du CHRU de Nancy, officiellement lancé le 7 septembre dernier, et spécialisé dans la prise en charge des MICI.