Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Appel à 4 000 étudiantes pour une étude sur les infections à Chlamydia

4 000 volontaires de 18 à 24 ans sont appelés à faire avancer la recherche sur les infections à Chlamydia en participant à l’étude i-Predict pilotée par une unité Inserm/Institut Pasteur en collaboration avec le CHU de Bordeaux et promue par l'AP-HP.
4 000 volontaires de 18 à 24 ans sont appelés à faire avancer la recherche sur les infections à Chlamydia en participant à l’étude i-Predict pilotée par une unité Inserm/Institut Pasteur en collaboration avec le CHU de Bordeaux et promue par l’AP-HP.
L’étude i-Predict a pour objectif d’évaluer si un dépistage systématique et traitement des infections génitales à Chlamydia permettrait de réduire les risques de complications associés, notamment la salpingite à l’origine de l’infertilité. Démarrée depuis le mois de janvier 2017 sur plusieurs campus universitaires, elle est encore actuellement en plein recrutement dans toute la France. Pour faire partie de l’étude, rendez-vous sur: http://www.i-share.fr/actualite/i-predict
L’étude i-Predict est pilotée par l’unité B2PhI* (UVSQ/Inserm/Institut Pasteur), avec l’appui de l’unité de recherche clinique des HUPIFO**, en collaboration avec le Centre national de référence des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes du CHU et de l’Université de Bordeaux, et promue par l’AP-HP. 

La plus répandue des IST

L’infection à Chlamydia trachomatis est aujourd’hui la plus répandue des infections sexuellement transmissibles, surtout chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans. Sa prévention repose sur l’utilisation du préservatif. Non traitée, l’infection peut se propager vers l’utérus et plus haut dans les voies génitales, ce qui entraine des infections génitales hautes, comme les endométrites et les salpingites. Plus tard, cela peut augmenter les risques de grossesse extra-utérine ou être à l’origine d’une infertilité.

Evaluer la pertinence d’un dépistage systématique

L’infection étant simple à dépister et à traiter par des antibiotiques, il est actuellement recommandé de proposer un dépistage aux jeunes femmes de moins de 25 ans et jeunes hommes de moins de 30 ans lorsqu’ils se présentent en centre de dépistage (CeGIDD), s’il y a eu des rapports sexuels non protégés à risques. Malgré ces recommandations, l’infection reste très fréquente chez les jeunes femmes.
L’étude i-Predict permettra d’évaluer la pertinence d’une stratégie de dépistage systématique à mettre en place.

Deux ans de suivi de chaque participante

Le suivi des volontaires se déroulera sur deux ans, incluant des auto-prélèvements et le renseignement de questionnaires en ligne.
En pratique, l’étudiante participe dans un premier temps à une visite d’inclusion dans le Service de Médecine Préventive et Promotion de la Santé de l’une des cinq Universités participantes : Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Bordeaux, Nice, Sorbonne Paris Cité, et Sorbonne Universités.
Lors de cette visite, après information complète sur le projet, elle signe un consentement à participer à l’étude. Elle fournit un auto-prélèvement vaginal et remplit un auto-questionnaire en ligne. En participant à cette étude, l’étudiante participe aussi à la cohorte d’étudiants « i-Share » si elle n’en faisait pas partie.
Au 6e, 12e et 18e mois, la participante recevra une enveloppe contenant un kit d’auto-prélèvement vaginal qu’elle renverra par la Poste sans frais et remplira un auto-questionnaire en ligne.
Enfin, entre le 18e et le 24e mois, elle bénéficiera d’une consultation dans un service de gynécologie hospitalier partenaire de l’étude.

Résultats attendus en 2021

i-Predict est promue par l’AP-HP, et portée par l’unité de recherche B2PhI* de l’UVSQ   (investigateur, Elisabeth Delarocque-Astagneau), en collaboration avec le Centre national de référence des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes (Bertille de Barbeyrac). Le Ministère de la Santé finance ce projet dans le cadre de l’appel d’offre PHRC National 2015.
Les premiers résultats sont attendus peu après la fin du suivi des jeunes femmes qui est prévue pour le 1er semestre 2021.

i-Predict s’appuie sur l’étude i-Share, la première cohorte d’étudiants créée en Europe en 2013, portée par l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et l’Université de Bordeaux, qui prévoit de suivre l’état de santé de 30 000 étudiants durant dix ans. Conditions de vie, consultations médicales, sexualité, tabagisme, bien-être… Autant de données qui aideront les scientifiques à mieux connaître leur état de santé pour développer des travaux de recherche et proposer des stratégies de prévention et de prise en charge efficaces.
* B2PhI :  Biostatistique, biomathématique, pharmacoépidémiologie et maladies infectieuses. Unité Mixte de Recherche 1181 Inserm/Institut Pasteur/UVSQ
**HUPIFO : Hôpitaux Universitaires Paris Ile-de-France Ouest

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”