Arythmie cardiaque, Lille signe une 1ère nationale l’implantation d’un «watchman»

Pour la première fois en France, les équipes de cardiologie du CHRU de Lille ont implanté le système « watchman » sur deux patients souffrant d’arythmie cardiaque. Les interventions se sont déroulées le 26 avril 2012, les patients ont pu retrouver leur domicile après 4 jours de surveillance. Au bout d’un mois, les suites opératoires se révèlent satisfaisantes et les patients arrivent à se passer de traitement anticoagulant. Quatre nouvelles interventions sont programmées au mois de juin.

 Pour la première fois en France,  les équipes de cardiologie du CHRU de Lille ont implanté le système « watchman » sur deux patients souffrant d’arythmie cardiaque. Les interventions se sont déroulées le 26 avril 2012, les patients ont pu retrouver leur domicile après 4 jours de surveillance. Au bout d’un mois, les suites opératoires se révèlent satisfaisantes et les patients arrivent à se passer de traitement anticoagulant. Quatre nouvelles interventions sont programmées au mois de juin.
Cette alternative au traitement traditionnel représente un espoir pour de nombreuses personnes souffrant d’arythmie cardiaque et ne pouvant bénéficier de traitements anticoagulant en raison de contre-indications médicales.
La « fibrillation atriale » est une irrégularité du rythme cardiaque. Souvent associée à un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC),  cette arythmie extrêmement fréquente touche près de 4 % de la population, essentiellement des personnes âgées car elle est une des conséquences d’un vieillissement du cœur. Pour prévenir l’AVC, des médicaments anticoagulants doivent être pris à vie. Un traitement lourd qui, s’il diminue le risque d’AVC, augmente celui de faire des hémorragies. 
Pour limiter ces dangereuses séquelles une autre voie a été explorée.  Sachant que 90 à 95 % des caillots de sang, à l’origine d’accidents vasculaires cérébraux ou de thromboses, se forment dans l’auricule gauche (qui est une partie de l’oreillette du coeur), les cardiologues ont eu l’idée de fermer mécaniquement cet auricule avec le système « watchman ». En supprimant l’origine des caillots, ils dispensent le malade de la prise de traitement anticoagulant, diminuant ainsi le risque hémorragique.
 
L’Angleterre et l’Allemagne ont été les premiers pays au monde à implanter ce dispositif commercialisé par une société américaine. Pour importer cette technique en France, les médecins du CHRU de Lille sont allés se former en Allemagne.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.

A Nancy, l’Infiny au service des MICI

En juin 2021, l’Agence nationale de la recherche annonçait le financement de douze nouveaux Instituts hospitalo-universitaires, montant ainsi le nombre d’IHU à dix-neuf avec l’ambition de faire de la France la première nation souveraine en matière de santé à l’échelle européenne. Sur ces douze nouveaux établissements, deux d’entre eux ont obtenu, en raison de “intérêt de santé publique majeur” qu’ils présentaient, le label “IHU émergent ».” C’est notamment le cas de l’IHU INFINY du CHRU de Nancy, officiellement lancé le 7 septembre dernier, et spécialisé dans la prise en charge des MICI.