Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Avril 2012 : Succès français en médecine de la reproduction et nouveau débat autour des dépassements d’honoraires

Le mois d’avril s’achève sur un succès signé par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) : la première naissance française après congélation ultra-rapide de l'ovule, dite "vitrification de l'ovocyte", est survenue le 4 mars à à l'hôpital Robert Debré (AP-HP), titre l’AFP du 25 avril. Le communiqué est relayé dans la presse nationale : « L'enfant né naturellement à 36 semaines (avant terme), se porte bien : il pesait 2,980 kilos et mesurait 48 cm à la naissance. La vitrification de l'ovule a été réalisée dans le service d'histologie-embryologie-biologie de la reproduction du Pr Jean-Philippe Wolf à l'hôpital Cochin (AP-HP).

Le mois d’avril s’achève sur un succès signé par l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) : la première naissance française après congélation ultra-rapide de l’ovule, dite "vitrification de l’ovocyte", est survenue le 4 mars à à l’hôpital Robert Debré (AP-HP), titre l’AFP du 25 avril. Le communiqué est relayé dans la presse nationale : « L’enfant né naturellement à 36 semaines (avant terme), se porte bien : il pesait 2,980 kilos et mesurait 48 cm à la naissance. La vitrification de l’ovule a été réalisée dans le service d’histologie-embryologie-biologie de la reproduction du Pr Jean-Philippe Wolf à l’hôpital Cochin (AP-HP).
Dépassements d’honoraires toujours d’actualité
En février 2012, 60 millions de consommateurs avait dénoncé les dépassements d’honoraires abusifs de certains praticiens exerçant en CHU. Et un nouveau réquisitoire vient de tomber sur le sujet :  le « Livre noir des médecins stars » (Stock mars 2012) signé par Odile Plichon, grand reporter au Parisien. L’auteure épingle de célèbres mandarins qui pratiquent des tarifs élevés dans le cadre de leur consultation privée à l’hôpital. Les noms sont cités, les attaques font mouche et les abus de ces personnalités très médiatiques sont repris dans les journaux nationaux.  Le 10 avril, le dossier est encore à la Une avec  l’aspiration du site ameli-direct par Le Monde du 10 avril qui peut ainsi comparer les tarifs de 15 500 médecins exerçant dans les dix plus grandes villes de France.  Parmi les excès relevés, 66 médecins, dont 63 à Paris, facturent plus de cinq fois le tarif conventionnel. Ce sont principalement « des médecins hospitaliers qui ont une activité privée à l’hôpital, tels ce professeur de l’hôpital Tenon dont la consultation s’élève de 200 à 220 euros, remboursée sur la base de 23 euros » soulignent Jean-Baptiste Chastand, Laetitia Clavreul et Alexandre Léchenet. Les dérives existent aussi dans le camp des libéraux. Tous dépassements confondus, les  sommes atteignent des montants astronomiques : « Selon des données de l’assurance-maladie (…), sur les 5,7 milliards d’euros restés à la charge des Français ou de leurs mutuelles en 2011, 2,3 milliards étaient imputables aux seuls dépassements. Un chiffre à comparer avec les 3 milliards des tickets modérateurs et les 300 millions des forfaits. » notent les journalistes. Ce phénomène qui  touche avant tout la capitale puisque les médecins parisiens affichent des montants 3 à 4 fois supérieurs au tarif de base de la Sécu. « A Lyon, dans cette catégorie, ils sont 1,5 %, et à Nice 1,1 %. A Lille, moins de 1% et aucun à Bordeaux. Tous généralistes et spécialistes confondus, la consultation s’élève dans la capitale à 15 euros au-dessus des tarifs de la Sécurité sociale. L’écart monte à 20 euros pour l’ensemble des spécialistes, et même à près de 30 euros pour les seuls spécialistes à honoraires libres. » commentent les analystes qui ont dressé une carte de France des dépassements d’honoraires.  Quelles sanctions encourent ces professionnels ? Réponse Une  timide convocation du conseil de l’ordre et une plus ferme de l’Assurance Maladie.  Insuffisant au regard du collectif interassociatif sur la santé (CISS) qui représente les associations d’usagers : Dans un sondage publié le 8 avril, l’association annonce que 52% des sondés souhaitent un encadrement des dépassements et 32% veulent carrément les interdire – Vox populi …
Investissements hospitaliers : le tournant de la rigueur
La note de conjoncture de Dexia, reprise dans les Echos du 5 avril, annonce, pour la première fois depuis 2000, un repli de l’investissement hospitalier « Après un pic à 6,8 milliards d’euros en 2009, les 1.050 établissements recensés par la banque réduiront leurs dépenses d’investissement (opérations immobilières, informatique…) à environ 5 milliards en 2012 » commente Vincent Collen. Soutenus par les plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012, le parc hospitalier s’est profondément modernisé faisant tomber leur taux de vétusté « de 55 % en 2002 à moins de 50 % en 2010 ». Mais quid de la dette hospitalière ? D’après la banque,  son encours atteint « 24,1 milliards d’euros fin 2010 (+ 11 % en un an) ». Autre inquiétude, les difficultés d’accès au crédit qui incitent à la prudence en ces temps de crise financière.
A quoi sert le dossier pharmaceutique (DP ) ? 
Décryptage dans le Monde du 10 avril où l’ordre national des pharmaciens (CNOP) proclame le dépassement du cap des 20 millions de français détenteurs du précieux DP.  Un document informatisé qui recense l’ensemble des médicaments délivrés à chaque personne avec ou sans ordonnance. L’enjeu : éviter les risques d’interaction entre médicaments et les redondances de traitement  responsables d’environ 13 000 décès et 150 000 hospitalisations chaque année. 21 000 officines sont équipées du logiciel (soit 94,5% de la totalité des pharmacies).  « Le DP sera  bientôt accessible aux pharmacies d’une trentaine d’établissements de santé » annonce Pascale Santi  qui précise qu’à terme le dossier pharmaceutique sera intégré au dossier médical personnel .
En savoir plus sur la télémédecine
Pascale Santi signe aussi dans Le Monde du 18 avril un dossier sur la télémédecine . Le sujet est introduit par la définition de l’e-santé telle que précisée au décret du 19 octobre 2010 qui classifie les 256 activités de télémédecine répertoriées  par la direction générale de l’offre de soins en 5 actes médicaux
1. La téléconsultation : permettre à un professionnel médical de donner une consultation à distance à un patient , au moyen d’un dispositif utilisant les technologies de l’information et de la communication. La présence d’un professionnel de santé pour assister le patient n’est pas obligatoire
2. La télé expertise : permettre à un professionnel médical de solliciter l’avis d’un ou de plusieurs professionnels médicaux experts à partir d’éléments du dossier médical du patient.
3. La télésurveillance médicale : permettre à un professionnel médical d’interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical du patient pour prendre des décisions sur sa prise en charge.
4. La téléassistance médicale : permettre à un professionnel médical d’assister à distance un autre professionnel au cours de la réalisation d’un acte.
5. La réponse médicale apportée dans le cadre de la régulation médicale (SAMU).
L’article est consacré à la téléconsultation et à sa frontière ténue avec le téléconseil. La journaiste fait le tour du web ou elle a identifié des sites payants Médecin direct, Docteurclic, Wengo (filiale de Vivendi)… et rapporte que 16 millions de Français soucieux de s’impliquer dans leur santé «  se renseignent chaque mois sur l’un site des 3 000 sites santé » . Avec en tête du hit parade Doctissimo et ses huit millions de visiteurs uniques en moyenne chaque mois. Un essor qui suscite quelques bémols de la part de l’Ordre des médecins soucieux de faire respecter l’éthique et la déontologie médicale.

L’hôpital malade des réformes ?
Dans l’Expansion du 19 avril, Stéphanie Benz résume les grandes lignes du rapport remis le 18 avril à Xavier Bertrand et co-signé par Frédéric Boiron, directeur général du CHU de Saint-Etienne et président de l’association des directeurs d’hôpitaux et par Francis Fellinger, président de la Conférence des présidents de CME de CH. Il est question de « malaise ressenti dans les établissements après l’avalanche de réformes menées pendant le quinquennat », d’Agences régionales de santé perçues comme "nouvelle bureaucratie administrative ». Le rapport soulève aussi la question des injonctions paradoxales auxquelles est soumise la communauté hospitalière. Difficile en effet de conjuguer réforme du mode de financement des hôpitaux liée à leur activité et coopérations entre établissements. « Deux politiques en réalité contradictoires, puisque le nouveau mode de financement met de fait les hôpitaux en concurrence. Guère étonnant, donc, que les responsables hospitaliers ne se soient pas massivement précipités dans ces "coopérations" » conclut la journaliste.

A retenir aussi la tribune de Philippe Vigouroux, directeur général du CHU de Nancy publiée le 23 avril 2012 dans La Croix. Le délégué régional Lorraine de la Fédération Hospitalière de France s’interroge sur l’accueil réservé aux patients de plus de 75 ans dans les hôpitaux. Le manageur recommande la mise en place d’un circuit spécifique avec des gériatres en amont des urgences et un travail en filière avec les maisons de retraite ou de rééducation en aval. "Part croissante de sa patientèle" la personne âgée est une chance pour l’hôpital à qui elle "rapporte" à condition que l’organisation de sa prise en charge soit bien rodée. "Lorsque le médical, l’éthique et l’économie se rejoignent, toutes les raisons sont là pour qu’un hôpital fasse de la gériatrie l’axe central de son projet d’avenir"
Marie-Georges Fayn


Notre vocation c’est vous

Le meilleur de la télévision
pour vos patients

Relay H, un réseau très hospitalier

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.