Big Data en santé : labellisation du laboratoire rennais de données massives hospitalières

En santé, la gestion de volumes considérables d’information (big data*) et la transformation digitale représentent un défi. Pour le CHU de Rennes, il s’agit d’un enjeu stratégique majeur. Afin d’adapter son organisation au traitement et à la gestion des milliers de données médicales recueillies à chaque instant, le CHU de Rennes qui accueille plus de 1,6 million de patients chaque année, a créé l’un des premiers entrepôts de données hospitalières intégrant le « big data ». Pour aller plus loin, il a créé un Laboratoire commun LITIS. Son objectif : concevoir les futures versions de plateformes de données massives hospitalières utilisées dans les Centres de données cliniques et dédiées à la recherche médicale. Cette initiative vient d’être labellisée par l’Agence Nationale de la Recherche et recevra ses crédits sur trois ans.
En santé, la gestion de volumes considérables d’information (big data*) et la transformation digitale représentent un défi. Pour le CHU de Rennes, il s’agit d’un enjeu stratégique majeur. Afin d’adapter son organisation au traitement et à la gestion des milliers de données médicales recueillies à chaque instant, le CHU de Rennes qui accueille plus de 1,6 million de patients chaque année, a créé l’un des premiers entrepôts de données hospitalières intégrant le « big data ».  Pour aller plus loin, il a créé un Laboratoire commun LITIS (Laboratoire d’Interopérabilité Traitement et Intégration des données massives en Santé) dans le cadre d’un partenariat public/privé avec à l’Université de Rennes 1, l’INSERM et la société ENOVACOM. Son objectif : concevoir les futures versions de plateformes de données massives hospitalières utilisées dans les Centres de données cliniques et dédiées à la recherche médicale. Cette initiative vient d’être labellisée par l’Agence Nationale de la Recherche et recevra ses crédits sur trois ans. 

Un outil nécessaire à l’interconnexion du big data hospitalier du Grand Ouest 

Si l’organisation de l’exploitation du « big data » hospitalier se structure à l’échelle du territoire, les données produites dans le cadre du soin (hospitalisation ou ambulatoire), de la recherche clinique (essai clinique) ou du bien-être des patients (santé connectée), demeurent encore cloisonnées et largement captives des systèmes d’information qui les produisent. C’est pour faire évoluer ces plateformes dans leurs capacités à communiquer entre elles, intégrer et traiter de nouvelles données au service des patients que le projet de création d’un laboratoire commun au CHU de Rennes et à l’Université Rennes 1 a été soumis, en mai 2017, à l’ANR dans le cadre de l’appel d’offres « LabCom». 

Dirigé par le Pr Marc Cuggia, le laboratoire va orienter son programme de recherche et développement sur les projets ciblés en médecine intégrative dans les domaines de la cardiologie, de la réanimation pédiatrique et en cancérologie. Les méthodes et technologies issues du LabCom LITIS bénéficieront aux établissements de santé souhaitant valoriser leurs données, au bénéfice des patients. 

Du premier entrepôt de données aux prémices d’un véritable réseau de territoire

Baptisé « eHOP », l’entrepôt de traitement et d’exploitation des données patients est le résultat de travaux de recherche, le LTSI (Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image – UMR INSERM – Université de Rennes 1 et le CHU de Rennes). Pour déployer cet outil innovant dans les six CHU du Grand Ouest, et bientôt au sein de deux Centres de lutte contre le cancer sous l’égide du réseau HUGO (Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest), un contrat de licence d’exploitation avec la société ENOVACOM. 

À propos d’ENOVACOM

Éditeur de logiciels dédiés au monde de la Santé, Enovacom a été créée en 2002 afin de faciliter l’échange et le partage de données patients en toute confiance. L’entreprise a conçu une suite logicielle permettant d’assurer l’interopérabilité et la sécurité des données entre tous les acteurs du système de santé. Avec plus de 140 collaborateurs, Enovacom s’impose aujourd’hui  comme le leader français dans les technologies de flux de données en santé. Elle travaille avec plus de 1500 établissements de santé en France et à l’étranger (Canada, Royaume-Uni, Suisse et Belgique). 

*Le big data : un enjeu pour la médecine de demain 

Le « big data » ou données massives regroupe les comptes rendus d’examens, les prescriptions médicamenteuses, les données biologiques… Source inépuisable de connaissances essentielles à l’innovation et aux progrès médicaux, il ouvre de nombreuses perspectives dans l’élaboration de nouvelles 

thérapies, la mise au point de méthodes diagnostiques innovantes et l’élaboration d’outils d’aide à la décision individuelle ou populationnelle. Ainsi, les données massives en santé sont désormais utilisées pour faciliter la découverte de nouveaux marqueurs diagnostiques, thérapeutiques ou pronostiques et participent au développement de la médecine dite « 4P » : préventive, personnalisée, prédictive et participative.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.