Blocs de l’hôpital Nord, les incommodations dues à plusieurs facteurs

Une réunion bilan était organisée le 6 octobre, à l'hôpital Nord, rassemblant tous les acteurs impliqués dans la recherche des causes ayant provoqué l'incommodation d'une partie du personnel du bloc puis la fermeture des blocs opératoires de l'hôpital Nord cet été.

Une réunion bilan était organisée le 6 octobre, à l’hôpital Nord, rassemblant tous les acteurs impliqués dans la recherche des causes ayant provoqué l’incommodation d’une partie du personnel du bloc puis la fermeture des blocs opératoires de l’hôpital Nord cet été.

Les enquêtes environnementale et épidémiologique de la Cellule InterRégionale d’Epidémiologie (CIRE) et l’ensemble des analyses réalisées depuis le 8 août listent plusieurs facteurs qui expliquent les symptômes survenus au bloc central de l’hôpital Nord.
Il est question d’un problème global de ventilation au bloc central pendant la période des travaux de mise aux normes incendie, début août, et de suspicion de non respect des procédures de manipulation des produits utilisés pour la décontamination et la désinfection du matériel chirurgical et pour le nettoyage des locaux.
Un confinement de l’air, des modifications de circuits des personnels, des patients et du matériel occasionnés par les travaux, ont pu favoriser l’apparition du «Sick Building Syndrome», décrit par l’OMS et couramment évoqué en Amérique du Nord dans les bâtiments en travaux : symptômes légers, peu spécifiques d’une pathologie donnée, disparaissant le jour même, soit en quittant l’hôpital, soit en changeant de locaux.

L’hypothèse du « syndrome des bâtiments en travaux » est renforcée par la courbe de survenue des événements montr ant une amplification au fil du temps, avec un nombre accru lors de la réouverture du bloc les 22 et 23 août , alors que les travaux étaient achevés.
La CIRE n’exclut pas les « phénomènes suggestifs communautaires » aggravés par une forte médiatisation, avec « auto-amplification » des malaises caractérisés par des symptômes bénins : «Aussi, la perception par le personnel de conditions de travail altérées, insuffisamment prise en compte et l’inquiétude légitime devant ces événements inexpliqués ont pu majorer le phénomène» (extrait du rapport de la CIRE)

L’AP-HM saisit cette occasion pour arrêter une série de mesures visant à améliorer le suivi des chantiers et accroître la sécurité des patients et du personnel telle que l’actualisation des procédures d’utilisation des produits détergents et désinfectants , et l’installation d’un nouveau caisson de traitement de l’air dans la salle de réveil.

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