Brigitte Macron en visite au CHU de Bordeaux

Cette semaine, Brigitte Macron avait laissé sa casquette de Première dame à Paris pour se rendre au CHU de Bordeaux en tant que présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. Une visite de deux heures où les discussions ont gravité autour de l’action du CHU pour les familles et les enfants malades.

Cette semaine, Brigitte Macron avait laissé sa casquette de Première dame à Paris pour se rendre au CHU de Bordeaux en tant que présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. Une visite de deux heures où les discussions ont gravité autour de l’action du CHU pour les familles et les enfants malades.
Elle était très attendue. Mardi dernier, à l’occasion d’un déplacement ensoleillé dans la capitale girondine, Brigitte Macron est venue au Groupe hospitalier Pellegrin. Accueillie par le directeur général du CHU de Bordeaux Yann Bubien, le radiologue et président de la Commission Médicale d’Etablissement Nicolas Grenier, et la préfète de la Gironde Fabienne Buccio, la présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France s’est rapidement intéressée à la situation Covid à Bordeaux. Des mots qui font écho à ceux échangés par visioconférence avec deux soignantes bordelaises lors la première vague, à qui Brigitte Macron avait promis qu’elle viendrait au CHU lorsque la situation sanitaire le permettrait. Un an et demi plus tard, on pouvait sans mal lire sur son visage le plaisir qui était le sien d’être là, malgré le masque.

Dix-sept chambres pour accueillir les familles de malades hospitalisés

Une visite en deux temps qui a démarré du côté de la maison des familles Saint-Jean, située dans les murs de l’ancien hôpital du Tondu. Cette structure (il en existe neuf en France) permet aux familles d’accompagner un proche hospitalisé ou en traitement ambulatoire, et de se retrouver dans des espaces de vie familiers. Composée de dix-huit chambres, la maison Saint-Jean reçoit chaque année entre 4000 et 5000 patients et accompagnants, dont un tiers relève de la pédiatrie. Depuis cinq ans, une plateforme entre le CHU de Bordeaux et la maison Saint-Jean facilite la gestion des réservations, comme l’explique Emily Gardair, directrice des maisons hospitalières des familles Saint-Jean. A ses côtés, les deux responsables de l’antenne bordelaise, Armelle Le Meur et Arabelle de Cazenove, répondent avec pédagogie aux questions de Brigitte Macron, dont le dernier contact avec la structure remontait au 5 février, à l’occasion là encore, Covid oblige, d’une visite virtuelle des lieux.
Après la prĂ©sentation et la dĂ©ambulation, place Ă  la discussion. Brigitte Macron s’est en effet entretenue quelques minutes avec AngĂ©lique, originaire de Bayonne, venue accompagner son petit garçon devant subir une opĂ©ration : « On arrive dans une structure bien installĂ©e, conviviale, qu’il faut vraiment encourager ».

Une maman et son enfant  Â© Guillaume Ferran / CHU de Bordeaux

Futur hĂ´pital des enfants

Une quinzaine de minutes et un changement de bâtiment plus tard, on retrouve la prĂ©sidente de la Fondation des HĂ´pitaux de Paris-HĂ´pitaux de France en train de converser avec le prĂ©sident du conseil de surveillance du CHU et maire de Bordeaux Pierre Hurmic au sixième Ă©tage de l’hĂ´pital des enfants ; plus prĂ©cisĂ©ment, Ă  l’entrĂ©e de l’unitĂ© hĂ©matologie et cancĂ©rologie pĂ©diatrique. MalgrĂ© les situations difficiles qui s’y dĂ©roulent au quotidien, l’ambiance est bon enfant. Des soignantes prennent la pause avec Brigitte Macron, sous le regard amusĂ© d’un jeune patient, accueilli dans le service depuis quelques mois.

Le Dr Notz, Brigitte Macron, le Dr LLanas et le Pr Ducassou © Guillaume Ferran / CHU de Bordeaux
Le petit groupe progresse dĂ©sormais dans les couloirs ornĂ©s de dessins et de personnages rĂ©confortants, guidĂ© par la responsable de l’unitĂ© Anne Notz. D’autres Ă©changes, avec des mĂ©decins (le Dr Brigitte Llanas, le Pr StĂ©phane Ducassou), des figures du CHU (Michel Baron, directeur du groupe hospitalier Pellegrin ou Luc Durand, coordonateur des soins), ou des parents de petits patients, viennent alimenter ce temps de la visite. Quant Ă  Yann Bubien, visiblement ravi, il attire l’attention de Brigitte Macron sur le nouveau secteur protĂ©gĂ©, rĂ©novĂ© en 2019 pour rĂ©pondre aux attentes, besoins et confort des nourrissons, enfants et adolescents de passage. S’il abrite six chambres dites de « l’extrĂŞme Â», ce lieu n’en reste pas moins synonyme d’évasion. Les enfants qui y transitent ont la possibilitĂ© de faire du sport, Ă©couter une histoire, Ă©tudier sans risque, l’air de cet espace Ă©tant filtrĂ©. Au moment oĂą tout ce petit monde passe devant, les hublots laissent entrevoir des bĂ©nĂ©voles dĂ©guisĂ©s en clowns pour distraire les enfants prĂ©sents.

Yann Bubien présente le secteur protégé de l’unité © Guillaume Ferran / CHU de Bordeaux
Dernière dĂ©couverte pour la prĂ©sidente de la Fondation des HĂ´pitaux de Paris-HĂ´pitaux de France, Ă  travers la baie vitrĂ©e de la salle de staff : l’extension de l’HĂ´pital des Enfants, soit 10 000 m2 de surfaces supplĂ©mentaires dĂ©diĂ©s aux services d’urgences, de rĂ©animation et de blocs opĂ©ratoires qui ouvriront en fin d’annĂ©e. Une rĂ©alisation emblĂ©matique du projet « Nouveau CHU Â» de Bordeaux. Le SĂ©gur de la SantĂ© est un levier important de ce projet pharaonique qui doit s’étaler sur dix ans. Il n’en reste pas moins que certains mĂ©decins de l’unitĂ© hĂ©matologie et cancĂ©rologie pĂ©diatrique souhaiteraient des moyens supplĂ©mentaires. Message entendu par Brigitte Macron dont la Fondation qu’elle prĂ©side pourrait, dans un avenir plus ou moins proche, rĂ©pondre Ă  l’appel.
La rédaction de Réseau CHU

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