Avec un taux de marge brute de 7,6% (37,1M€) et en quasi équilibre budgétaire, le CHU de Saint-Etienne a surpassé ses prévisions 2015, au-delà des engagements pris dans le cadre d’un Contrat de retour à l’équilibre (2013). Il a réussi à maîtriser toutes ses charges malgré les dépenses supplémentaires liées aux mesures catégorielles et changements réglementaires. Ces bons scores le font figurer parmi les CHU les plus performants de France. Fort de sa trajectoire financière encourageante, le CHU envisage sereinement 2016 qui verra le lancement de l'opération "un CHU à 2 sites" et l’acquisition d’équipements de pointe.
Avec un taux de marge brute de 7,6% (37,1M€) et en quasi équilibre budgétaire, le CHU de Saint-Etienne a surpassé ses prévisions 2015, au-delà des engagements pris dans le cadre d’un Contrat de retour à l’équilibre (2013). Il a réussi à maîtriser toutes ses charges malgré les dépenses supplémentaires liées aux mesures catégorielles et changements réglementaires. Ces bons scores le font figurer parmi les CHU les plus performants de France. Fort de sa trajectoire financière encourageante, le CHU envisage sereinement 2016 qui verra le lancement de l’opération "un CHU à 2 sites" et l’acquisition d’équipements de pointe.
Des objectifs largement tenus : un pas de plus vers l’autonomie financière
Le contrat de retour à l’équilibre financier (CREF) signé en décembre 2013 avec l’ARS prévoit l’atteinte d’un taux de marge brute de 8% en 2016, soit environ 40M€. Ce montant permet l’autofinancement du remboursement des dettes financières et de l’investissement courant. Prévu à 7,30%pour 2015 (soit 35,1M€), cet objectif intermédiaire a été dépassé par le CHU avec un taux de marge brute de 7,59% soit 37.1M€. La marge atteignait 6,55% en 2014 et 5,71% en 2013.
Le compte de résultat du CHU s’est établi de son côté à ‐0,19M€ contre ‐1,95M€ en 2014, sur un budget de fonctionnement de 516M€. Pour mesurer le chemin parcouru, le CHU rappelle la situation de l’établissement dans les années 2007 et 2008, où le déficit avait atteint des niveaux records (‐38 M€ en structurel, ‐17M€ après aide de l’ARS en 2008). Enfin, dans le cadre de la sécurisation de la « dette structurée toxique » souscrite au milieu des années 2000 et dont la gouvernance actuelle assume l’héritage, l’ARS Auvergne Rhône Alpes a apporté un appui très important, soit 4,8M€ d’aides endettement, conformément aux accords partenariaux passés en regard des efforts inscrits au CREF. CHU de Saint-Etienne : Evolution de la capacité d’autofinancement 2013‐2015
Le CHU a dégagé une capacité d’autofinancement de 31,5M€ (contre 23,7M€ en 2014), qui finance le remboursement du capital de la dette (15,8M€) et un effort d’investissement courant de près de 13M€. L’investissement a par ailleurs été appuyé par l’ARS qui accorde son soutien à plusieurs projets du CHU, permettant d’augmenter l’enveloppe de plus de 30%, soit plus de 17M€ au final pour les opérations courantes.
Le CHU retrouve ainsi des marges de manœuvre et peut argumenter un accompagnement de l’investissement
Progression de l’activité et des recettes
Tous les grands secteurs du CHU contribuent aux résultats 2015 : +4,2% de séjours en chirurgie, +1,8% en médecine et en obstétrique, +7,4% de passages aux urgences par exemple. Au global la progression des entrées est de +2.4% et +3% sur les consultations. Ces évolutions sont corrélées avec une progression des recettes d’activité 100% T2A : +2,7% alors que la moyenne des CHU Français s’établit à +1,4%.
En parallèle, le CHU maintient une gestion très attentive de ses dépenses en relation constante avec les pôles d’activités. Cette politique concertée permet de limiter l’évolution des dépenses courantes à +1,4%. En particulier l’augmentation des dépenses de personnel a été maîtrisée, +0,5% sur l’ensemble du titre 1 (dont +1,6% pour les seules dépenses de personnel médical), alors même que l’établissement a continué à faire des recrutements médicaux et à remplacer les départs du personnel non médical permanent.
Les projets 2016 sur les rails
Le projet de « CHU à 2 sites » d’un montant évalué à 70M€ bénéficie du soutien de l’ARS. « Pas de gigantisme mais des ajustements nécessaires, dans une stratégie raisonnée » précise Frédéric Boiron, directeur général du CHU. Ce programme immobilier prévoit l’accroissement des capacités du secteur mère‐enfant, le regroupement de l’hospitalisation de psychiatrie sur l’Hôpital Nord, et le transfert des activités de l’Hôpital la Charité vers l’Hôpital Bellevue, futur « navire amiral » du Gérontopôle régional.
Le CHU annonce également l’acquisition d’équipements biomédicaux innovants pour un montant prévisionnel de 7,5M€. Ce plateau technique de pointe va consolider l’activité du CHU. Cinq projets sont lancés en 2016 :
‐ un robot chirurgical ‐ une salle hybride cardio‐vasculaire ‐ un laser de chirurgie réfractaire en ophtalmologie ‐ une chaîne d’automatisation en bactériologie ‐ un laser RAMAN en dermatologie
En 2016, le CHU poursuivra son redressement financier. Il s’engage résolument dans la réforme territoriale (GHT), et dans le soutien à l’innovation médicale et à la recherche.
« Au global, le CHU de St Etienne estime avoir atteint ses objectifs tout en faisant face aux charges nouvelles liées aux évolutions réglementaires, statutaires, ou tarifaires, grâce à la mobilisation des professionnels et la confiance des patients. Il prépare, dans le même esprit, les évolutions territoriales majeures apportées par la loi de modernisation du système de santé, qui vont conforter les stratégies de groupe de l’hôpital public » déclare Frédéric Boiron
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