Cancer : 2 technologies innovantes à Amiens, le TEP Scan et le CyberKnife®

Le CHU Amiens-Picardie vient d’inaugurer deux nouveaux équipements plus performants pour le diagnostic et le traitement des cancers. Ces investissements d’un montant total de 8 millions d’euros confortent le rôle du CHU en tant que pôle de référence régional de lutte contre le cancer.
Le CHU Amiens-Picardie vient d’inaugurer deux nouveaux équipements plus performants pour le diagnostic et le traitement des cancers. Ces investissements d’un montant total de 8 millions d’euros confortent le rôle du CHU en tant que pôle de référence régional de lutte contre le cancer.
Amiens est le 1er CHU à disposer en exclusivité d’un tel TEP Scan de nouvelle génération. Ce tomographe par Emission de Positons couplé à un Scanner X marque un progrès en termes de précision et de réduction des irradiations. Le CHU a également acquis un CyberKnife®, équipement de radiothérapie stéréotaxique cible les tumeurs et lésions avec une justesse de tir infra millimétrique. En France, seuls 4 CHU sont équipés d’un CyberKnife®* 

Le TEP-Scan, nouvelle génération : imagerie plus précise et technique moins irradiante

Ce nouvel équipement de Tomographie à Emission de Positons (TEP) de technologie totalement numérique, est nettement plus sensible. Les examens sont donc plus courts (un examen corps entier en 15 minutes) et moins irradiants (40% de réduction de dose de rayons x pour le patient). Il offre une qualité d’image supérieure (pour un meilleur diagnostic ou bilan d’extension en cancérologie).
Cette méthode d’imagerie médicale pratiquée par les spécialistes en médecine nucléaire permet de mesurer en trois dimensions l’activité métabolique d’un organe grâce aux émissions produites par des positons issus d’un produit radioactif injecté (glucose marqué au Fluor 18 le plus souvent).
Cet équipement offre des nouvelles perspectives en cancérologie, mais aussi pour la recherche en santé. Il est installé dans un nouvel espace sur le site sud (bâtiment TEP, entrée secondaire du CHU).

Le CyberKnife®, une nouvelle technique de traitement pour les petites lésions tumorales

Le service de radiothérapie du CHU Amiens-Picardie propose ce traitement depuis fin 2016. Le CyberKnife® envoie un faisceau sur les tumeurs localisées ou à un stade précoce généralement en une à 5 séances (au lieu de 10 à 30 séances traditionnellement) avec une efficacité redoutable et une excellente tolérance.
Cette nouvelle solution de radiothérapie stéréotaxique permet avec une précision infra millimétrique, de mieux cibler les petites et moyennes lésions, cancéreuses ou non, intra et extra crâniennes, mobiles et non mobiles.
Les indications de départ concernent les tumeurs cérébrales et rachidiennes, puis seront étendues à des organes en mouvement (foie, poumon) puisque l’appareil dispose d’un système permettant une irradiation asservie à la respiration (suivant le rythme de respiration du patient). A Amiens 200 patients sont actuellement traités chaque année. Leur nombre passera à 350 par an lorsque l’ensemble des indications sera couvert.
La prise en charge des patients repose sur une concertation pluridisciplinaire : cancérologues, radiothérapeutes, neurochirurgiens, radiologues, médecins spécialistes d’organes, physiciens médicaux et manipulateurs en électroradiologie.
* Amiens, APHP HEGP Paris, Poitiers, Tours

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.