Cancer : aider les enfants à parler de la maladie de leur parent

Difficile pour un parent souffrant d'un cancer d'évoquer sa maladie avec son enfant. Difficile pour les enfants d'assister à la transformation physique du parent et d'envisager le pire. Confrontés à une cellule familiale en situation de vulnérabilité, les soignants proposent un cadre institutionnel pour relancer le dialogue. A l'Institut de Cancérologie et d'Hématologie du CHU de Brest un groupe enfant–parent intitulé "les mercredis d'Oscar" a été créé en mai 2008 avec pour mission de soutenir la communication intra-familiale quand un des parents suit le traitement à l'institut. En un an 10 sessions ont été organisées, elles ont réuni 27 familles dont 52 enfants âgés de 5 à 14 ans.

Difficile pour un parent souffrant d’un cancer d’évoquer sa maladie avec son enfant. Difficile pour les enfants d’assister à la transformation physique du parent et d’envisager le pire. Confrontés à une cellule familiale en situation de vulnérabilité, les soignants proposent un cadre institutionnel pour relancer le dialogue. A l’Institut de Cancérologie et d’Hématologie du CHU de Brest un groupe enfant–parent intitulé « les mercredis d’Oscar » a été créé en mai 2008 avec pour mission de soutenir la communication intra-familiale quand un des parents suit le traitement à l’institut. En un an 10 sessions ont été organisées, elles ont réuni 27 familles dont 52 enfants âgés de 5 à 14 ans.

Parents et fratrie sont invités aux réunions bi-mensuelles co-animées par un psychologue et un médecin. Ces professionnels apportent des informations concernant la maladie et les traitements et offrent un temps de parole aux enfants et aux parents. Le but est de favoriser l’échange au sein de la famille, la parole ayant la vertu de diminuer l’anxiété des uns et des autres. Mis en confiance, chacun exprime à sa manière la façon dont il vit cette situation douloureuse. Les parents comprennent le désarroi des enfants et les enfants s’appuient sur le témoignage des parents pour se construire.

Chaque session comprend deux rencontres
Chaque groupe d’enfants de tous âges accompagnés de leur(s) parent(s) ou proche(s) se réunit deux fois par mois, le mercredi après-midi de 14h30 à 16h dans la salle de réunion de l’hôpital de jour. La famille s’inscrit auprès du secrétariat de l’hôpital de jour au moyen du coupon inséré dans la plaquette de présentation du groupe de discussion.
– 1er mercredi : groupe animé par le binôme, réunissant enfants et parents autour d’un film : « Il faut parler, savoir », avec discussion et échanges ;
– 2ème mercredi : les enfants et les parents dialoguent avec les animateurs sur les propos échangés lors de la première rencontre.

Chaque rencontre se termine par un goûter.

Le soutien de la Ligue contre le cancer et de la Fédération Hospitalière de France
Ces sessions reçoivent l’adhésion des familles et ont été soutenues financièrement en 2008 par l’association pour l’aménagement de l’environnement du patient, la Ligue contre le cancer et la Fédération Hospitalière de France dans le cadre d’un appel d’offre «Qualité vécue par le patient».

Le projet s’inscrit dans une approche globale d’accompagnement et de soutien de la personne atteinte d’un cancer et de sa famille, approche faisant partie des priorités de la Ligue et du Plan Cancer dans le cadre des soins de support. Les premiers groupes enfant-parent ont été réunis à l’Institut Gustave Roussy. Actuellement 4 centres anti cancéreux ont repris cette initiative. Brest est le seul CHU à proposer un tel soutien.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.