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Cancer de la plèvre : Caen centre international d’excellence

Labellisé Centre de référence national par l'Institut national du Cancer (INCA) depuis 2009 et responsable du centre international d'excellence sur le Mésothéliome, Mésopath-IM@EC, le service d’anatomopathologie du CHU de Caen, dirigé par le Pr Françoise Galateau-Sallé, vient de franchir une nouvelle étape en mettant à la disposition de 37 experts du monde entier un logiciel sécurisé d’échange d’avis et de diagnostics sur l'affection rare qu’est le cancer de la plèvre.

Labellisé Centre de référence national par l’Institut national du Cancer (INCA) depuis 2009 et responsable du centre international d’excellence sur le mésothéliome, Mésopath-IM@EC, le service d’anatomopathologie du CHU de Caen, dirigé par le Pr Françoise Galateau-Sallé, vient de franchir une nouvelle étape en mettant à la disposition de 37 experts du monde entier un logiciel sécurisé d’échange d’avis et de diagnostics sur l’affection rare qu’est le cancer de la plèvre.

Le cancer de la plèvre

Le cancer de la plèvre, ou mésothéliome pleural, est une affection rare (environ 825 nouveaux cas par an en France) et agressive qui survient chez des patients exposés aux fibres d’amiante dans 80% des cas. Sa prévalence est de 100 cas sur un million de personnes exposées contre 1 cas sur un million de personnes non exposées.
La difficulté d’accès à la plèvre, le long délai d’évolution entre l’exposition et l’apparition de cette pathologie nécessitent une expertise très approfondie pour établir un diagnostic précis et rapide.  

Le CHU de Caen au cœur d’un réseau d’experts 

Dès 1980, le Pr Galateau-Sallé participe à la création de Mésopath, réseau d’experts répartis sur toute la France, à l’origine d’une procédure de validation diagnostique standardisée unique au monde permettant d’affiner considérablement le diagnostic en uniformisant les pratiques anatomopathologiques et les procédures de prélèvement. Mésopath développe également une activité de recherche afin de comprendre les mécanismes de transformation cancéreuse de la plèvre et d’identifier des biomarqueurs capables de reconnaître les états précancéreux et de repérer des mésothéliomes de formes inhabituelles parmi les tumeurs inclassées.    
En 1998, suite à l’interdiction de l’utilisation de l’amiante (1997) -on estime alors que 25 % des hommes de plus de 65 ans ont été exposés à l’amiante- la direction générale de la santé et la direction des relations au travail engagent le programme national de surveillance des mésothéliomes (PNSM). Ce programme interdisciplinaire donne de nouveaux moyens au service d’anatomopathologie du CHU de Caen et à Mésopath. 
Mésopath rassemble aujourd’hui 15 experts sur le territoire. En 13 ans, 2 506 mésothéliomes ont été diagnostiqués par le réseau, dont 256 en Basse-Normandie. 

L’équipe caennaise centre d’expertise national et internétionél

En 2006, en association avec le PNSM, et s’appuyant sur la fiabilité et l’expertise de Mésopath, le CHU de Caen développe le registre multicentrique à vocation nationale des mésothéliomes pleuraux : Mesonat. Celui-ci représente, par sa couverture populationnelle et sa qualité d’enregistrement, un des plus importants systèmes internationaux d’enregistrement des mésothéliomes.  
Fort des expériences des réseaux Mésopath et Mésonat, le CHU de Caen participe activement en 2009 à la création d’un centre international d’excellence, Mésopath-IM@EC (International mésothéliome excellence center), soutenu par l’INVS et validé par le Collège Américain des Pathologistes. Mésopath-IM@EC rassemble 37 experts à travers le monde : 15 français, 12 américains, 4 anglais, 3 japonais, 1 canadien, 1 autrichien et 1 belge. 

Le Pr Galateau-Sallé à l’initiative du logiciel e@pathologie IM@EC 

Aujourd’hui, l’activité de ces réseaux s’intensifie grâce au développement et au lancement il y a un mois du logiciel e@pathologie IM@EC. Ce système de numérisation et de transfert des lames de tissus virtuelles permet l’échange rapide d’avis et de diagnostics entre les 37 experts où qu’ils soient dans le monde. Le travail des panels nationaux et internationaux se trouve ainsi sécurisé, accéléré et optimisé.
L’équipement du CHU de Caen peut scanner jusqu’à 300 lames par jour et obtenir plusieurs avis en moins de 15 minutes contre 5 mois auparavant. 
Un dispositif est en cours de déploiement dans les laboratoires de Basse-Normandie pour d’autres pathologies : lymphomes, sarcomes, tumeurs endocriniennes, mélanomes… et offre la possibilité pour tout patient bas-normand, quelque soit son lieu de résidence, d’accéder à une expertise. 

La recherche

 La synergie entre le Programme National de Surveillance du Mésothéliome (INVs), Mésopath, Mésonat et Mésopath-IM@EC (International Mesothelioma Excellence Center) permet à ces réseaux de répondre conjointement à des questions de santé publique (améliorer l’estimation de l’incidence du mésothéliome et évaluer cette incidence chez la femme et le sujet jeune), de développer des activités de recherche spécifiques et ainsi d’ouvrir des perspectives nouvelles pour le diagnostic précoce et le traitement des mésothéliomes pleuraux.
Grâce à ces travaux, les patients bas-normands bénéficient au CHU de Caen d’un accès facilité au diagnostic et aux avancées développés dans le cadre d’un réseau international.

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