Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Cancer de l’œsophage : une approche chirurgicale lilloise s’impose comme référence

Les résultats de l'essai français MIRO dédié au cancer de l’œsophage mené au CHU de Lille viennent d'être publiés dans le prestigieux New England Journal Of Medicine. Ils confirment l'intérêt d'une chirurgie moins invasive pour assurer aux patients nécessitant d'être opérés de meilleures chances de survie.
Les résultats de l’essai français MIRO dédié au cancer de l’œsophage mené au CHU de Lille viennent d’être publiés dans le prestigieux New England Journal Of Medicine. Ils confirment l’intérêt d’une chirurgie moins invasive pour assurer aux patients nécessitant d’être opérés de meilleures chances de survie.    
L’essai MIRO, dirigé par le Pr Christophe Mariette (décédé en juillet 2017) et le Pr Guillaume Piessen du service de Chirurgie Générale et Digestive, a démontré l’intérêt de l’œsophagectomie hybride mini invasive par rapport à une chirurgie plus traditionnelle par voie ouverte. Il s’agit de privilégier de petites incisions dans l’abdomen plutôt qu’une plus grande ouverture pour ainsi réduire les complications pré et post-opératoires. Pour parvenir à ce constat, 207 patients porteurs d’un cancer de la partie inférieure de l’œsophage opérable ont bénéficié soit d’une chirurgie mini invasive ou d’une chirurgie par voie ouverte. 
«Les résultats sont formels. La réduction du traumatisme chirurgical, grâce à une intervention moins invasive, est associée à une chute du risque de complications per et post-opératoires sévères de 69% par rapport à la chirurgie par voie ouverte et ne compromet pas la sécurité à 5 ans. Cette prise en charge est donc la nouvelle voie de référence», estime le Pr Guillaume Piessen.

Vers une œsophagectomie totalement mini-invasive

Une deuxième étape de l’essai MIRO doit permettre de préciser les bénéfices d’une  œsophagectomie totalement mini-invasive. «Une évaluation de la qualité de vie et du coût comparatif entre les deux procédures est également en cours d’analyse» confirme l’instigateur de l’étude.

Cette étude nationale a été financée par l’Institut National du Cancer avec le soutien de la Fédération de Recherche en Chirurgie (FRENCH) et du groupe de recherche sur les tumeurs oeso-gastriques*(FREGAT)dont le CHU de Lille est le promoteur. Il s’agit d’une collection de données cliniques, biologiques, tumorales, de qualité de vie et de sciences humaines et sociales dédiée aux cancers œsogastriques actuellement en cours de constitution (2902 inclusions en décembre 2018). 
Pour en savoir plus : www.fregat-database.org

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.