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Cancer du col de l’utérus : une étude d’ampleur sur 3 500 patientes pour un dépistage avec ADN

Genomic Vision et le CHU de Reims sont partenaires d’une étude clinique visant à valider un nouveau test HPV de dépistage précoce et de prévention du cancer du col de l’utérus, deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein. Cette étude prospective multicentrique nommée IDAHO (Intégration de l’ADN des HPV Oncogènes) sera menée sur 3 500 patientes dans 11 centres hospitaliers français. C'est la plus vaste étude jamais conduite avec la technique du peignage moléculaire.

Genomic Vision et le CHU de Reims sont partenaires d’une étude clinique visant à valider un nouveau test HPV de dépistage précoce et de prévention du cancer du col de l’utérus, deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein. Cette étude prospective multicentrique nommée IDAHO (Intégration de l’ADN des HPV Oncogènes) sera menée sur 3 500 patientes dans 11 centres hospitaliers français. C’est la plus vaste étude jamais conduite avec la technique du peignage moléculaire.
La recherche  papillomavirus humain à haut risque (HPV-HR) est-elle un indicateur pertinent de la progression des lésions cervicales vers un cancer du col de l’utérus ?
Les HPV-HR représentent le seul facteur de risque indépendant de cancer du col de l’utérus. Cette étude a pour objectif de valider l’intégration de l’ADN des HPV-HR dans le génome des patientes comme indicateur de sévérité des lésions. Cet indicateur permettra aussi d’identifier les lésions à haut risque de progression vers un cancer du col de l’utérus.
Si les résultats sont probants, le test HPV devrait augmenter l’efficacité du diagnostic et permettre ainsi une meilleure prise en charge des patientes, en évitant des colposcopies et des traitements inutiles, invasifs et coûteux. En effet, le dépistage actuel repose essentiellement sur le frottis cervico-utérin et des tests de détection de l’ADN ou de l’ARN viral (tests HPV). Le frottis cervico-utérin manque de sensibilité alors que les tests HPV, bien que très sensibles, manquent de spécificité. Ces insuffisance de diagnostic génère  des examens cliniques inutiles, invasifs et coûteux ainsi que des sur-traitements pouvant avoir des effets délétères sur les grossesses futures de ces femmes, souvent jeunes.
« L’enjeu de l’étude IDAHO est d’identifier un biomarqueur permettant différencier spécifiquement les femmes à fort risque de développer un cancer du col de l’utérus et nécessitant un traitement de celles à faible risque qui ont besoin d’un suivi adapté » explique le Professeur Olivier Graesslin, Responsable du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Reims et coordinateur de l’étude.
L’étude IDAHO comportera deux phases 
La première, transversale, sera jalonnée par le recrutement des 3 500 patientes et débutera au cours du mois de décembre 2015. D’une durée de trois ans, elle a pour objectif de démontrer que l’intégration d’HPV est un biomarqueur diagnostique des lésions précancéreuses à haut risque, nécessitant une prise en charge immédiate et un traitement.
La deuxième phase suivra pendant trois ans supplémentaires les patientes positives à l’infection par HPV qui présentent des lésions précancéreuses à plus faible risque, afin de valider que l’intégration de l’ADN d’HPV est un biomarqueur de l’évolution des lésions précancéreuses.

En savoir plus sur
Le cancer du col de l’utérus
est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme, juste derrière le cancer du sein, avec près de 500 000 nouveaux cas et 250 000 à 300 000 décès recensés chaque année à travers le monde. Du fait de son évolution lente, le cancer du col de l’utérus peut être prévenu par le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses.
La technologie du peignage moléculaire de l’ADN améliore considérablement l’analyse structurelle et fonctionnelle des molécules d’ADN. Des fibres d’ADN sont étirées sur des lamelles de verre, comme « peignées », et alignées uniformément sur l’ensemble de la surface. Il devient ensuite possible d’identifier des anomalies génétiques en localisant des gènes ou séquences spécifiques dans le génome du patient par un marquage avec des balises génétiques, une technique développée par Genomic Vision et brevetée sous le nom de Code Morse Génomique. Cette exploration du génome entier à haute résolution en une simple analyse permet une visualisation directe d’anomalies génétiques non détectables par d’autres technologies.
Le traitement des infections à HPV au CHU de Reims
Le Pr Christine Clavel et le Dr Véronique Dalstein, biologistes moléculaires dans le laboratoire de Biopathologie du CHU de Reims, sont impliquées depuis de nombreuses années dans la recherche sur les infections à HPV et l’utilisation du test HPV en pratique clinique, notamment dans le dépistage du cancer du col de l’utérus. Cette thématique de recherche s’inscrit dans le cadre de l’axe virus et cancer du Cancéropôle Grand-Est. Leurs travaux de recherche dans ce domaine bénéficient d’une reconnaissance nationale et internationale.
Génomic Vision
Créée en 2004, Genomic Vision, est une société de diagnostic moléculaire spécialisée dans la mise au point de tests d’aide au diagnostic de maladies génétiques et de cancers, basés sur le « peignage moléculaire ». Grâce à cette technologie innovante de visualisation directe des molécules individuelles d’ADN, Genomic Vision détecte les variations quantitatives et qualitatives du génome à l’origine de nombreuses pathologies graves. La Société développe un portefeuille de tests, ciblant notamment les cancers du sein et du colon.

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