Cancer du poumon : un pas de plus vers la médecine personnalisée

Nantes a participé à une étude nationale d’ampleur exceptionnelle « BIOMARQUEURS FRANCE » qui a porté sur une cohorte de 17.664 patients souffrant d’un cancer bronchique et ayant réalisé un test moléculaire en routine ainsi qu’une analyse de leur tumeur sur un an. Les résultats montrent que la présence d’une anomalie moléculaire est associée à une amélioration de la réponse au traitement, ainsi qu’à une amélioration de la survie des patients
Nantes a participé à une étude nationale d’ampleur exceptionnelle «BIOMARQUEURS FRANCE» qui a porté sur une cohorte de 17.664 patients souffrant d’un cancer bronchique et ayant réalisé un test moléculaire en routine ainsi qu’une analyse de leur tumeur sur un an. Les résultats montrent que la présence d’une anomalie moléculaire est associée à une amélioration de la réponse au traitement, ainsi qu’à une amélioration de la survie des patients
« Cette étude est unique à l’échelle internationale. Elle a été rendue possible par l’organisation du système français qui donne un accès à ces analyses pour tous les patients atteints de cancer, gratuitement, et quel que soit leur lieu de prise en charge » souligne le professeur Marc Denis, coordonnateur de la plateforme de génétique moléculaire des cancers de Nantes et membre du comité de pilotage de l’étude.
Les conclusions, publiées dans la prestigieuse revue médicale The Lancet*, confirment l’intérêt d’un typage moléculaire de l’ensemble des malades atteints de cancer bronchique afin d’adapter les médicaments aux altérations mises en évidence dans leur tumeur.
Cette recherche souligne aussi l’excellence du dispositif national de génotypage moléculaire des cancers, facile d’accès, organisé autour des plateformes créées par l’Institut National du Cancer (INCa) en 2006. Un dispositif que la France est seule à posséder.
"Routine molecular profiling of patients with advanced non-small-cell lung cancer: results of a 1-year nationwide programme of the French Cooperative Thoracic Intergroup (IFCT)" Barlesi et al., Lancet 2016 

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