Cancer du sein : Brest 1er CHU de France à proposer une irradiation peropératoire

En prévention des récidives du cancer du sein, la radiothérapie peropératoire s’est révélée aussi efficace que la radiothérapie externe*. Pour dispenser ce nouveau traitement, il est nécessaire de disposer du système INTRABEAM® (Carl Zeiss Surgical) et Brest est le premier CHU de France à s’être doté d’un tel équipement. Cette acquisition s'inscrit dans les orientations du plan Cancer et du plan stratégique régional de santé élaboré par l’Agence Régionale de Santé Bretagne qui a versé 500 000 € pour cet achat.

En prévention des récidives du cancer du sein, la radiothérapie peropératoire s’est révélée aussi efficace que la radiothérapie externe*. Pour dispenser ce nouveau traitement, il est nécessaire de disposer du système INTRABEAM® (Carl Zeiss Surgical) et Brest est le premier CHU de France à s’être doté d’un tel équipement. Cette acquisition s’inscrit dans les orientations du plan Cancer et du plan stratégique régional de santé élaboré par l’Agence Régionale de Santé Bretagne qui a versé 500 000 €  pour cet achat.
Alternative au traitement classique par radiothérapie externe, le traitement par radiothérapie peropératoire permet de réduire très significativement la durée du traitement. Certaines patientes pourront même être traitées en une séance unique, en fin d’intervention. Ainsi, elles n’auront pas à venir cinq jours par semaine pendant cinq à six semaines.
La radiothérapie est appliquée au moyen d’un accélérateur mobile à l’aspect d’une sphère fixée au bout d’un bras articulé. Posé dans le sein ouvert dès l’opération d’ablation de la tumeur, il irradie à haute dose la zone concernée, limitant le plus tôt possible la propagation cancéreuse. L’irradiation se fait ainsi de l’intérieur, pour plus de précision. Le traitement s’effectue dans le bloc et dans le même temps opératoire, ce qui évite d’avoir à transporter le patient dans une unité de radiothérapie.
 
La radiothérapie joue un rôle majeur dans le traitement conservateur du sein en présence d’un carcinome mammaire. Elle vise à détruire les cellules tumorales résiduelles et à éviter une récidive suite à l’exérèse de la tumeur par voie chirurgicale.
L’ensemble du sein est irradié à l’aide d’accélérateurs linéaires dans le cadre d’une radiothérapie traditionnelle. Il s’ensuit cependant que tout le tissu est fortement exposé aux rayons. Pour réduire les effets secondaires, la radiothérapie requise est étalée sur une période de 6 semaines à raison de cinq cures par semaine. Une irradiation complémentaire locale (boost) est alors souvent appliquée avec une dose accrue au cours des 1 à 2 dernières semaines. Cette irradiation par surimpression d’une dose (boost) est réalisée sur le lit tumoral, autrement dit à l’endroit où la tumeur était initialement localisée. L’irradiation complémentaire abaisse le taux de récidives locales dans le sein et elle peut altérer légèrement le résultat esthétique.
* selon l’étude TARGIT-A, présentée en juin 2010 au congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco)..

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