Cancer : le sport thérapeutique

Gymnastique douce, atelier de marche, suivi à distance personnalisée par un éducateur sportif spécialisé... Le CHU de Rennes encourage les patients atteints d'un cancer à pratiquer une activité physique adaptée. Ainsi toute personne suivie à l'Institut Régional de Cancérologie de Rennes (Centre Eugène Marquis, CHU, Clinique mutualiste la Sagesse) peut, après accord de son médecin, bénéficier d'un programme de réentrainement à l'effort adapté à son état de santé dispensé par l'unité de médecine du sport du CHU de Rennes. A la clé un bénéfice thérapeutique : la reprise de contact avec un corps que la maladie et les médicaments fatiguent permet de se sentir mieux, d'atténuer la sensation de fatigue liée au cancer. Enfin, le fait de mobiliser régulièrement son corps peut même diminuer le risque de récidive notamment pour les cancers du sein et du côlon. À l'inverse, la sédentarité a été identifiée comme un facteur de risque pour certains cancers.

Gymnastique douce, atelier de marche, suivi à distance personnalisée par un éducateur sportif spécialisé… Le CHU de Rennes encourage les patients atteints d’un cancer à pratiquer une activité physique adaptée. Ainsi toute personne suivie à l’Institut Régional de Cancérologie de Rennes (Centre Eugène Marquis, CHU, Clinique mutualiste la Sagesse) peut, après accord de son médecin, bénéficier d’un programme de réentrainement à l’effort adapté à son état de santé dispensé par l’unité de médecine du sport du CHU de Rennes. A la clé un bénéfice thérapeutique : la reprise de contact avec un corps que la maladie et les médicaments fatiguent permet de se sentir mieux, d’atténuer la sensation de fatigue liée au cancer. Enfin, le fait de mobiliser régulièrement son corps peut même diminuer le risque de récidive notamment pour les cancers du sein et du côlon. À l’inverse, la sédentarité a été identifiée comme un facteur de risque pour certains cancers.

Cette initiative, portée par le Centre de Lutte Contre le Cancer (CLCC) Eugène Marquis et le CHU de Rennes, avec le soutien financier du comité d’Ille et Vilaine de la ligue contre le cancer, s’inscrit dans la continuité du programme de réentrainement à l’effort développé depuis 2008 par l’unité de médecine du sport pour les patients atteints d’une maladie chronique.
Concrètement, les aptitudes physiques du patient adressé par son oncologue au service de médecine du sport du CHU sont évaluées par une équipe médico-soignante. En fonction du bilan médical, des thérapeutiques en cours, des souhaits et besoins de l’intéressé, un programme d’activités physiques adapté (intensité, fréquence des exercices?) est proposé. Un éducateur sportif, formé spécifiquement à l’activité physique adaptée, anime le programme personnalisé autour d’exercices individuels et collectifs encadrés. Il assure également un suivi à distance du patient par téléphone ou messagerie électronique de manière hebdomadaire ou mensuelle, en lien étroit avec la médecine du sport. Le médecin traitant est régulièrement informé de l’évolution de son patient.

Autre avantage : les ateliers collectifs de réentrainement mettent en relation le patient avec des personnes aux parcours similaires. En gagnant en résistance à la fatigue et aux effets secondaires de traitements parfois lourds, il renoue avec une vie sociale plus riche et recouvre une certaine autonomie dans sa vie quotidienne.

Aujourd’hui, plus de 100 patients bénéficient d’un accompagnement de la médecine du sport du CHU de Rennes dont 70 % sont atteints d’un cancer. L’arrivée d’un second animateur sportif, dont le poste est financé par la Ligue contre le cancer (comité d’Ile et Vilaine) pendant 2 ans, permettra de répondre à une demande croissante des patients et de leurs médecins.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.