Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Cancer : les travaux du Dr Catherine Alix-Panabières récompensés par un AWARD

Le Dr Catherine Alix-Panabières*, chef d'équipe de recherche en Cancérologie au CHU de Montpellier vient de recevoir un AWARD lors du dernier « American Association for Cancer Research Annual Meeting 2017 » qui s’est déroulé du 1er au 5 Avril 2017 à Washington. Cette reconnaissance du plus grand congrès international de cancérologie est dédiée à son travail de recherche et plus particulièrement à un article qui a été le plus cité dans la littérature scientifique par ses confrères. Il apporte une meilleure connaissances sur la diffusion des métastases à travers la culture de Cellules Tumorales Circulantes (CTCs) in vitro dans le cancer du côlon (Cayrefourcq et al. Cancer Res 2015).
Le Dr Catherine Alix-Panabières*, chef d’équipe de recherche en Cancérologie au CHU de Montpellier vient de recevoir un AWARD lors du dernier « American Association for Cancer Research Annual Meeting 2017 » qui s’est déroulé du 1er au 5 Avril 2017 à Washington. Cette reconnaissance du plus grand congrès international de cancérologie est dédiée à son travail de recherche et plus particulièrement à un article qui a été le plus cité dans la littérature scientifique par ses confrères. Il apporte une meilleure connaissances sur la diffusion des métastases à travers la culture de Cellules Tumorales Circulantes (CTCs) in vitro dans le cancer du côlon (Cayrefourcq et al. Cancer Res 2015).

De l’importance de connaître les cellules tumorales circulantes (CTCs) 
Dès la formation et la croissance d’une tumeur solide (cancer du sein, du colon, de la prostate, etc…), des cellules tumorales peuvent se décrocher et migrer à travers le compartiment sanguin pour atteindre d’autres organes plus distants : ce sont les CTCs. Ces CTCs sont très hétérogènes et seules certaines d’entre elles vont être à l’origine de métastases. Or les patients atteints d’un cancer ne décèdent pas de leur tumeur primaire mais très souvent suite au développement de métastases à distance (dans les poumons, le foie, les os…). Ainsi, il est pertinent et nécessaire d’accéder aux CTCs et à toutes les informations qu’elles apportent en termes de nombres et de caractérisations cellulaires et moléculaires. 
Le CHU de Montpellier et l’Université de Montpellier disposent d’une plate-forme technologique de détection des CTCs unique en Europe. Grâce à l’acquisition d’automates de pointe que peu de groupes scientifiques et médicaux possèdent sur un site unique et compte tenu de leur expertise dans ce domaine, le Docteur Catherine Alix-Panabières et son équipe ont mis aux points différents techniques innovants permettant de détecter ces CTCs rares dans un simple échantillon sanguin, prélevé par une prise de sang classique. Ces techniques ont donné lieu au dépôt de 3 brevets en partenariat avec le CHU ainsi qu’à la rédaction de nombreuses publications scientifiques dans des journaux internationaux à haut niveau de lecture.
Les travaux originaux sur la culture des cellules tumorales circulantes (CTCs) ont pu être poursuivis et se sont prolongés par la publication de nouvelles données cruciales dans la compréhension de cette sous-population de cellules tumorales plus agressives que les autres et qui provoquent la rechute des patients atteints de cancer (Alix-Panabières et al. Clin Chem 2017). Ils aboutissent à de nouvelles avancées technologiques et biologiques avec des résultats novateurs qui pourraient révolutionner la compréhension de la cascade métastatique avec pour cible les Cellules Tumorales Circulantes à l’origine des métastases.

Améliorer le traitement et le suivi des cancers à travers le repérage des CTCs 
L’analyse sanguine n’est pas invasive et constitue une biopsie liquide en temps réel de la tumeur : l’identification des CTCs permet alors de connaître avec précision le type de cancer dont souffre le patient, alors que la tumeur originelle et la métastase peuvent ne pas être accessibles, ou avoir été réséquées. 
La détection et le suivi des CTC devraient
– contribuer à donner une information pronostique indépendante, avant d’initier un traitement; 
– contribuer au diagnostic précoce des rechutes cliniques métastatiques, avant même qu’elles soient visibles par les techniques traditionnelles d’imagerie : l’analyse sanguine peut, en effet, être concluante et montrer la présence d’une rechute du cancer alors que la tumeur originelle n’existe plus et que la métastase n’est pas encore détectée ; 
–  devenir un nouveau biomarqueur pour évaluer l’efficacité des traitements choisis, c’est-à-dire savoir précisément s’il est efficace et s’il permet de maîtriser voire de combattre la maladie cancéreuse, en observant une diminution ou disparition complète des CTCs par ex; 
–  de comprendre pourquoi un traitement est inefficace par l’analyse des CTCs et de certaines modifications génomique, transcriptomique et/ou protéomique qu’elles pourraient avoir afin d’expliquer et d’anticiper le mécanisme de résistance au traitement précisément ; 
– permettre de personnaliser le traitement dont doit bénéficier le patient, en l’adaptant au mieux au cancer dont il souffre : cela permet de choisir plus efficacement le traitement (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapies ciblées…) et d’optimiser ses chances de réussite. Ainsi, ces techniques innovantes permettent de mieux identifier la pathologie cancéreuse dont souffre le patient, de choisir le traitement le plus adapté et d’évaluer son efficacité très rapidement et avant l’imagerie médicale. Il s’agit d’un progrès considérable dans la prise en charge des cancers solides.
Vers la médecine personnalisée
Le Docteur Catherine Alix-Panabières et son équipe poursuivent leurs recherches sur ce sujet, en lien avec les différentes spécialités cliniques concernées (gynécologie-obstétrique, chirurgie digestive, urologie, ORL, dermatologie…). L’objectif est de pouvoir personnaliser encore davantage les traitements dispensés contre les cancers pour en accroître l’efficacité, mais aussi de développer les capacités diagnostiques de ces analyses, c’est-à-dire la détection, de plus en plus précoce, des cancers et des métastases. A ce titre, l’équipe conçoit régulièrement de nouveaux projets de recherche et sollicite des financements auprès de l’Agence Régionale de Santé, de l’Institut National du Cancer (INCa) ou encore dans le cadre de projets européens.

En 2018 : 11ème congrès international biennal ‘ISMRC 2018’ 
En 2018, le Docteur Catherine Alix-Panabières a l’opportunité d’organiser à Montpellier le 11ème congrès international biennal ‘ISMRC 2018’ (http://www.ismrc2018.com/ ) où les plus grands experts internationaux de la cancérologie seront présents dont Robert Weinberg (Massachussetts Institute of Technology à Boston), Joan Massagué (Directeur du Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New-York), Dan Hayes (Directeur Clinique du Programme sur le Cancer du Sein au Michigan Cancer Center et actuel président de l’ASCO), Jules Hoffmann (Prix Nobel 2011 de Physiologie et médecine – Université de Strasbourg), Dennis Lo (Directeur du Li Ka Shing Institute des Sciences de la Santé de Hong Kong, candidat au Prix Nobel), etc…
* Le Dr Catherine Alix-Panabières est également Directrice du Laboratoire Cellules Circulantes Rares Humaines (LCCRH) du Département de Biopathologie Cellulaire et Tissulaire des Tumeurs (CHU de Montpellier). Actuellement, investigatrice d’une douzaine de projets nationaux et internationaux dans ce domaine, Dr Catherine Alix-Panabières, a déjà obtenu plusieurs prix prestigieux venant récompenser le haut niveau de ses travaux, le dernier étant le Prix Cancer « Gallet et Breton » 2012 de l’Académie Nationale de Médecine. Aujourd’hui, le CHU de Montpellier et l’Université de Montpellier sont reconnus internationalement dans ce domaine grâce aux travaux de Catherine Alix-Panabières.
Elle est co-auteur de 3 articles récemment acceptés par la prestigieuse revue Nature (Pantel & Alix-Panabières, Nature Rev Gastroenterol Hepatol, Janvier 2017 ; Pantel & Alix-Panabières, Nature Rev Clin Oncol, Mars 2017 ; Alix-Panabières & Pantel, Nature Biomedical Engineering Mars 2017). 

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise

Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.

Etudes de Médecine : Romuald Blancard ou l’un des visages de l’ouverture du 2e cycle à la Réunion

Depuis septembre, il fait partie de la première promotion d’étudiants en médecine de quatrième année de La Réunion. Pour Réseau CHU, Romuald Blancard a accepté de nous parler de l’ouverture du deuxième cycle des études médicales sur son île, mais pas seulement. Son parcours atypique, son stage en psychiatrie, ses rêves jamais trop grands etc. ont été abordés dans les locaux du nouveau campus bioclimatique de Sainte-Terre. Sans langue de bois.

Le CHU de La Réunion a pris la vague rose

La seizième édition de la Run Odysséa Réunion s’est tenue les 4 et 5 novembre sur le site de l’Étang-salé, dans l’ouest de la Réunion, et ce malgré une météo capricieuse qui a bien failli compromettre l’opération. 275 000 euros ont été récoltés. Un succès auquel est associé le CHU de la Réunion, partenaire pour la première fois cette année, et dont le baptême de l’eau a été placé sous le signe de la prévention. Reportage.