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Cancer : plus sport la vie

Donner envie aux patients atteints d’un cancer de pratiquer une activité sportive adaptée et encadrée, tel est l’enjeu de « Plus sport la vie » nouvelle activité « médico-sportive » proposée par les équipes d’oncologie. Pour la découvrir l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille organise une journée d’initiation et de découverte à travers des stands et des ateliers, le 20 novembre 2013 à l’hôpital de la Timone. » Gagner en souplesse, équilibre, endurance pour accélérer le processus de guérison » est le nouveau crédo des spécialistes.

Donner envie aux patients atteints d’un cancer de pratiquer une activité sportive adaptée et encadrée, tel est l’enjeu de « Plus sport la vie » nouvelle activité « médico-sportive » proposée par les équipes d’oncologie. Pour la découvrir l’Assistance Publique –Hôpitaux de Marseille organise une journée d’initiation et de découverte à travers des stands et des ateliers, le 20 novembre 2013 à l’hôpital de la Timone. » Gagner en souplesse, équilibre, endurance pour accélérer le processus de guérison » est le nouveau crédo des spécialistes.
Même en phase de traitement, quand l’énergie et le moral sont au plus bas, le sport contribue à améliorer la qualité de vie et de survie.
Différentes études (voir ci-dessous les données précises extraites du site de l’Inca)* démontrent que les personnes physiquement actives présentent un risque moindre d’incidence et de mortalité par cancer, quelle que soit sa localisation. Les données les plus probantes concernent le cancer du sein, du colon et de l’endomètre (cancer du corps utérin).
Modalités de participation à "Plus sport la vie"
Un entretien est réalisé avec chaque participant pour établir un programme personnalisé selon ses possibilités physiques.
Les séances de fitness, de musculation, de jogging ou de gymnastiqu se déroulent au sein du complexe sportif de la Faculté de Médecine de Marseille. Les patients peuvent accéder à ces activités avec une adhésion à la Ligue contre le cancer (8€ / an).
L’initiative est soutenue par le centre de coordination en cancérologie (3C) de l’AP-HM,  le service de Médecine Physique et Réadaptation et l’équipe de l’Espace Rencontre Informations (ERI). Elle a pu voir le jour grâce aux partenariats noués entre l’AP-HM, la  Ligue contre le Cancer, la Fédération nationale « CAMI » et l’Association « Gym ‘après ». Spécialisées dans l’encadrement sportif des malades, la « CAMI » et l’Association « Gym ‘après » sont en mesures grâce à leur expérience, de proposer aux patients une activité physique en adéquation avec leur pathologie. 

Repères – source Inca
L’activité physique est associée à une diminution du risque de cancer du côlon
À partir deméta-analyses réalisées sur les études de cohorte, le pourcentage de diminution de risque de cancer du côlon est estimé à 17 % pour les individus (hommes et femmes) physiquement plus actifs par rapport aux moins actifs. Cette réduction du risque est équivalente pour l’activité physique professionnelle (15 %) et pour l’activité physique de loisirs (14 à 20 %) [1, 2].
Les données scientifiques concernant les autres types d’activités physiques (activité physique domestique ou celle liée aux transports) restent à ce jour trop limitées pour estimer la diminution du risque de cancer du côlon associée à leur pratique. Un effet dose-réponse (plus l’activité physique est importante, plus la réduction du risque est élevée) a été démontré. Pour une augmentation de l’activité physique totale de 5 équivalents métaboliques2 (MET)-heure/jour, le risque de cancer du côlon est diminué d’environ 8 %. De même, pour une augmentation de l’activité physique de loisirs de 30 minutes/jour, la diminution du risque a été estimée à 12 % [3].
Cet effet protecteur de l’activité physique pour le cancer du côlon n’est pas retrouvé pour le cancer du rectum.
L’activité physique est associée à une diminution du risque de cancer du sein
La diminution de risque de cancer du sein associée à l’activité physique totale et aux autres types d’activités n’a pas pu être estimée à l’aide de méta-analyses faute d’un nombre suffisant d’études de cohorte et d’une grande hétérogénéité desméthodes de mesure inter-études [3, 4]. D’après une revue de la littérature portant sur les études de cohorte, la diminution du risque du cancer du sein pour les femmes les plus actives par rapport aux moins actives est estimée à environ 20 % [6].
Les études de cohortes récemment publiées sont en faveur d’un effet protecteur de l’activité physique chez les femmes en postménopause, quel que soit le type d’activité physique considéré [7]. La diminution du risque de cancer du sein chez ces femmes a été estimée à 3 % pour une augmentation de l’activité physique de loisirs de 7 MET-heure/semaine selon une méta-analyse dose-réponse réalisée sur les études de cohorte. Cet effet protecteur n’a pas été observé chez les femmes en préménopause [2].
L’activité physique est associée à une diminution du risque de cancer de l’endomètre
La publication récente d’études de cohorte a permis de réaliser une méta-analyse et d’estimer la diminution de risque de cancer de l’endomètre associée à l’activité physique de loisirs et à l’activité professionnelle. Les femmes qui ont l’activité de loisirs la plus importante ont un risque diminué de 27% par rapport aux femmes les moins actives. Une réduction du risque a également été observée pour l’activité professionnelle : elle est estimée à 21 % chez les femmes les plus actives par rapport aux moins actives [7].

[1] Wolin KY, Yan Y, Colditz GA, Lee IM. Physical activity and colon cancer prevention: a meta-analysis. British journal of cancer. 2009 Feb 24;100(4):611-6.
[2] Harriss DJ, Atkinson G, Batterham A, George K, Cable NT, Reilly T, et al. Lifestyle factors and colorectal cancer risk (2): a systematic review and meta-analysis of associations with leisure-time physical activity. Colorectal Dis. 2009 Sep;11(7):689-701.
3 WCRF, AICR. Continuous update project report summary. Food, nutrition, physical activity and the prevention of colorectal cancer; 2011.
[4] WCRF, AICR. Continuous update project report summary. Food, nutrition, physical activity and the prevention of breast cancer; 2010.
[5] Monninkhof EM, Elias SG, Vlems FA, van der Tweel I, Schuit AJ, Voskuil DW, et al. Physical activity and breast cancer: a systematic review. Epidemiology (Cambridge, Mass. 2007 Jan;18(1):137-57.
[6] Friedenreich CM, Cust AE. Physical activity and breast cancer risk: impact of timing, type and dose of activity and population subgroup effects. British journal of sports medicine. 2008 Aug;42(8):636-47.
[7]  Moore SC, Gierach GL, Schatzkin A, Matthews CE. Physical activity, sedentary behaviours, and the prevention of endometrial cancer. British journal of cancer. 2010 Sep 28;103(7):933-8.

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