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Cancer : une plate-forme de génétique moléculaire

Depuis 2008, la plate-forme de génétique moléculaire du CHU de Nantes réalise les tests afin de déterminer les altérations de l’ADN dans les cancers et de cibler la prescription de nouveaux traitements. A la clé des années de vie de qualité gagnées. En cette journée mondiale contre le cancer, le Pr Marc Denis ouvre les portes de cette unité de pointe.

Depuis 2008, la plate-forme de génétique moléculaire du CHU de Nantes réalise les tests afin de déterminer les altérations de l’ADN dans les cancers et de cibler la prescription de nouveaux traitements. A la clé des années de vie de qualité gagnées. En cette journée mondiale contre le cancer, le Pr Marc Denis ouvre les portes de cette unité de pointe.
 
Créée en 2008 à la suite d’un appel à projets de l’Institut national du cancer (INCa), la plate-forme hospitalière de génétique moléculaire des cancers du CHU de Nantes et de l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO) effectue les tests moléculaires à partir des tumeurs des patients de Loire-Atlantique et de Vendée. Les quatre laboratoires impliqués dans cette activité (biochimie, hématologie, anatomopathologie, génétique médicale) recherchent les mutations qui apparaissent dans les tumeurs solides (poumon, mélanome, côlon, …) ainsi que dans les hémopathies malignes. Ces tests participent au diagnostic, à l’orientation de la stratégie de traitement et dans certains cas au suivi de la maladie résiduelle. Ils sont réalisés sur des prélèvements effectués au CHU ou adressés par des laboratoires d’anatomie et cytologie pathologiques de ville.
Allonger significativement la vie des patients
Pour les tumeurs solides, la réalisation de ces tests conditionne la prescription de nouvelles thérapeutiques ciblées. "Il s’agit de médicaments coûteux et qui n’ont d’action que sur les patients chez qui ces altérations sont retrouvées, explique le Pr Denis. Ces tests moléculaires permettent ainsi de cibler le traitement de 15 % des patients ayant un cancer du poumon, 35 % des patients ayant un mélanome, et 50 % des cancers colorectaux. Il s’agit donc de médecine personnalisée ou médecine de précision. Ces traitements permettent d’allonger significativement la vie des patients, le plus souvent dans de très bonnes conditions."
Vers un diagnostic et un suivi par prélèvement sanguin
Le laboratoire de biochimie est également impliqué dans des projets visant à utiliser l’ADN circulant librement dans le sang pour le diagnostic et le suivi des patients. Les recherches d’altérations de l’ADN sont réalisées à partir de simples prélèvements. "Ces tests vont très rapidement conduire à une modification de la prise en charge des patients, en particulier lorsqu’il est difficile d’obtenir un prélèvement tissulaire." Ces travaux placent la plate-forme nantaise à un haut niveau dans la compétition nationale et internationale.
Une étude en cours avec le CHU d’Angers et l’ICO
Un projet retenu et financé par l’INCa réunit le CHU d’Angers, le CHU de Nantes et l’ICO pour une organisation dans les Pays de la Loire du séquençage nouvelle génération (NGS) à visée diagnostique pour les cancers héréditaires et la médecine personnalisée en oncologie. L’objectif de cette étude, coordonnée par le Pr  Stéphane  Bézieau, est de développer cette technologie à haut débit afin de pouvoir analyser simultanément de nombreux gènes. Ce projet s’inscrit dans la perspective du développement de nouveaux traitements ciblés.

Un réseau national
28 plates-formes de génétique moléculaire des cancers ont été créées en France. Initialement lancées dans le cadre du Plan cancer 1, elles ont été reprises dans les Plans cancer 2 et 3.
L’organisation nationale mise en place pour la réalisation des tests moléculaires à l’échelle d’un pays constitue également une opportunité unique de générer des données d’une grande valeur scientifique en collectant des données moléculaires en lien avec des données, cliniques, histologiques, thérapeutiques et de suivi des patients.

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