Cancers de l’oesophage : la technique opératoire japonaise(*)

Au Japon, les chirurgiens ont mis au point une technique opératoire invasive qui consiste à ôter tous les ganglions en liaison avec la tumeur. Le Pr Lozac'h a adopté cette méthode qui permet de gagner 10% de survie et qui assure la guérison de 45% des patients opérés.

Le Finistère est le département le plus touché par les cancers de l’oesophage avec 30 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants, soit près du double de l’incidence nationale. Le Pr Patrick Lozac’h, Président de l’Unité de Recherche et d’Etude des Maladies de l’oesophage, convaincu de la responsabilité des nitrates dans les cancers de l’oesophage souhaite la construction d’usines de traitement de lisiers afin de supprimer les épandages de lisier porcin.

Les risques sanitaires liés aux nitrates

« Si aucune étude sur l’homme ne prouve la responsabilité des nitrates dans le survenue des cancers de l’oesophage, en revanche, une centaine confirme ce lien chez les animaux. »,explique le Pr Lozac’h. Ce cancer est également très fréquent au Chili qui utilise beaucoup d’engrais azotés, ou au Japon où les consommations d’aliments fumés ou conservés par le sel sont importantes. »

Apprendre au Japon la maîtrise d’une technique efficace

Au Japon, les chirurgiens ont mis au point une technique opératoire invasive qui consiste àôter tous les ganglions en liaison avec la tumeur. Le Pr Lozac’h a adopté cette méthode qui permet de gagner 10% de survie et qui assure la guérison de 45% des patients opérés. Or cette nouvelle technique comporte un certain nombre de risques, il est donc essentiel de bien la maîtriser. C’est pourquoi le Pr Lozac’h souhaite que les chirurgiens aillent se former auJapon. Pour financer leur  » stage « , il fait appel au mécénat.

(*)d’après un article publié dans le Télégramme de Brest du 06/03/02

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