Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Cardio : clopidogrel et survenue d’accidents cadiovasculaires graves

Une étude du Docteur Tabassome Simon et collaborateurs (Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris) publiée en ligne fin décembre 2008 dans le New England Journal of Medicine montre qu'il existe d'importantes variations individuelles de la réponse au clopidogrel, un anti-agrégant plaquettaire largement utilisé chez les patients coronariens. Les mécanismes exacts et surtout l'impact clinique de ces variations étaient jusqu'ici mal connus.

Une étude du Docteur Tabassome Simon et collaborateurs (Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris) publiée en ligne fin décembre 2008 dans le New England Journal of Medicine montre qu’il existe d’importantes variations individuelles de la réponse au clopidogrel, un anti-agrégant plaquettaire largement utilisé chez les patients coronariens. Les mécanismes exacts et surtout l’impact clinique de ces variations étaient jusqu’ici mal connus.

Les auteurs ont réalisé une étude des polymorphismes génétiques impliqués dans l’absorption, le métabolisme et l’activité biologique du clopidogrel, à partir d’une cohorte de 2208 patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde et inclus dans le registre français FAST-MI*. La présence d’allèles variants de deux gènes candidats impliqués dans l’absorption (ABCB1) et le métabolisme (CYP2C19) du clopidogrel est corrélée à une augmentation des événements cardiovasculaires graves (décès, infarctus, accident vasculaire cérébral) dans l’année qui suit l’infarctus initial. De plus, chez les patients ayant eu une angioplastie coronaire lors de l’hospitalisation initiale, la présence de 2 allèles variants de CYP2C19 multiplie par 3,6 le risque de complications. Le groupe des patients ayant 2 allèles variants de CYP2C19 est numériquement peu important (2,6 % de la population), mais l’augmentation de risque est alors importante et peut justifier de chercher des traitements alternatifs.

*Le registre FAST-MI est un registre de la Société Française de Cardiologie, mené dans 60 % des unités de soins intensifs françaises (223 centres) au cours du dernier trimestre de 2005 et ayant inclus tous les patients hospitalisés pour infarctus du myocarde. Il a pour objectif d’analyser les caractéristiques des patients présentant un infarctus, la manière dont ils sont traités et leur devenir lors de l’hospitalisation initiale et au cours des 5 années suivantes. Le Docteur Nicolas Danchin (Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP, Paris) en est l’investigateur principal. Le registre est promu par la Société Française de Cardiologie et a été financé par des subventions de Pfizer, Servier et par une bourse de recherche de la Caisse nationale d’Assurance Maladie.

La Société Française de Cardiologie a été créée en 1937 et compte 3000 membres. Ses objectifs sont de développer la recherche cardio-vasculaire, d’assurer une formation médicale continue de haut niveau et d’améliorer la pratique dans le domaine des maladies cardio-vasculaires. Elle est actuellement présidée par le Docteur Pascal Guéret (Hôpital Henri Mondor, AP-HP, Créteil). Elle organise chaque année plusieurs manifestations scientifiques, parmi lesquelles les plus importantes sont les Journées Européennes de la SFC, qui se tiendront à Paris du 15 au 17 janvier 2009 (plus de 9000 participants en 2008) et le Printemps de la Cardiologie, dont la prochaine édition aura lieu à Nancy, du 11 au 13 juin 2009.

Contacts
Dr Tabassome Simon, principal auteur de l’étude
tabassome.simon@sat.aphp.fr
Tel : 06 12 94 33 62

Dr Nicolas Danchin, investigateur principal du registre FAST-MI
nicolasdanchin@yahoo.fr or href= »mailto:nicolas.danchin@egp.aphp.fr »
Tel : 06 80 01 59 78

Dr Pascal Guéret, Président de la Société Française de Cardiologie
pascal.gueret@hmn.aphp.fr
Tel : 06 18 06 73 84

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Violences : fin de l’omerta à l’hôpital

La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.