Marseille progresse dans le soin aux patients atteints d’embolie pulmonaire ou d’affections cardiaques aiguës avec 2 dispositifs innovants. Ces techniques sont utilisées par le service de cardiologie de l’Hôpital Nord (AP-HM), centre de référence régional pour l’infarctus du myocarde et acteur clé du réseau de soins « Choc cardiogénique » de la Région PACA. Placée sous la direction du Pr Franck Paganelli, l’équipe de cardiologie développe une collaboration étroite avec le SAMU 13.
Marseille progresse dans le soin aux patients atteints d’embolie pulmonaire ou d’affections cardiaques aiguës avec 2 dispositifs innovants. Ces techniques sont utilisées par le service de cardiologie de l’Hôpital Nord (AP-HM), centre de référence régional pour l’infarctus du myocarde et acteur clé du réseau de soins « Choc cardiogénique » de la Région PACA. Placée sous la direction du Pr Franck Paganelli, l’équipe de cardiologie développe une collaboration étroite avec le SAMU 13.
IMPELLA contre le choc cardiogénique
Le dispositif IMPELLA soutient le cœur défaillant de patients en choc cardiogénique. Leur muscle cardiaque ne peut plus assurer son travail, ce qui provoque une hypotension artérielle sévère entrainant une insuffisance d’autres organes : poumons, rein, cerveau, foie, appareil digestif…. C’est la forme la plus grave d’infarctus du myocarde avec un taux de mortalité de l’ordre de 50%.
Pour suppléer temporairement le cœur défaillant, le dispositif d’assistance cardiaque IMPELLA est mis en place sans chirurgie au cours d’une coronarographie (par voie percutanée). « Ce dispositif innovant dénommé IMPELLA a été utilisé à 2 reprises depuis le début de l’année pour des patients présentant un état de choc cardiogénique lié à un infarctus. Les patients ont pu regagner leur domicile à la fin de leur traitement. » détaille le Pr Laurent Bonello, responsable de l’unité de soins intensifs en cardiologie.
La thrombolyse in situ par ultrasons contre l’embolie pulmonaire grave
Une des premières causes de décès en France, l’embolie pulmonaire est traitée par anticoagulant afin de réduire le risque d’extension de la thrombose et de récidive, mais le délai d’action est assez long. Pour les cas les plus critiques, la thrombolyse systémique (administrée via une voie veineuse périphérique) était jusqu’à présent la seule thérapeutique capable de dissoudre activement le thrombus (caillot) responsable de l’obstruction artérielle pulmonaire. Mais cette thérapie s’accompagne d’un risque hémorragique élevé, notamment intracérébral, et est contre-indiquée chez les patients considérés comme fragiles.
Depuis quelques mois, un système de thrombolyse in situ aidé par les ultrasons est disponible. Ce dispositif très innovant, efficace, simple à mettre en place et sécurisé permet de réduire drastiquement la dose de thrombolytique utilisée et par conséquent le risque hémorragique.
« Un premier patient a bénéficié avec succès de cette nouvelle technique en début d’année au sein du service de cardiologie. Le patient présentait un état de choc lié à une embolie pulmonaire bilatérale mettant en jeu son pronostic vital. Dans son cas, la thrombolyse étant contre-indiquée, il a pu bénéficier de la technique du cathéter de thrombolyse in situ guidé par les ultrasons. La procédure s’est déroulée sans complications permettant une amélioration rapide de son état clinique et un retour à son domicile 4 jours après sans séquelle cardiaque. » explique le Pr Laurent Bonello.
Pour permettre au plus grand nombre de bénéficier de cette nouvelle technique, le service de cardiologie de l’Hôpital Nord et le SAMU 13 travaillent actuellement à la mise en place d’une filière départementale dédiée.