Depuis le mois de juillet, 15 patients tourangeaux au rythme cardiaque trop lent ont reçu un pacemaker de dernière génération, le Micra, un bijou de technologie de 2g. Le chirurgien glisse le dispositif dans la veine fémorale et remonte jusqu’au cœur. L’intervention est de courte durée, moins de 30 minutes voire même 20 mn ! et le malade peut regagner son domicile dès le lendemain. Aucun soin infirmier n’est nécessaire puisqu’il n’y a pas eu d’incision ! Au CHRU de Tours les implantations sont effectuées sous anesthésie locale par les Docteurs N. Clémenty et B. Pierre, en salle d’électrophysiologie dans l’unité de rythmologie – service de cardiologie.
Utilisé depuis plus d’un demi-siècle le pacemaker a démontré son efficacité, restituant un rythme cardiaque aux patients souffrant d’arrêt transitoire ou permanent de leur rythme cardiaque.
L’implantation des premiers pacemakers remonte à la fin des années 1950. Depuis la technologie s’est considérablement améliorée, en particulier en terme de taille et de longévité des matériels mais le principe reste cependant le même : mise en place d’un boitier (commande et source d’énergie ou batterie) sous la peau en haut du thorax relié au cœur par une sonde (fil électrique) à la pointe du ventricule droit en passant par le système veineux intrathoracique. Cependant, malgré les progrès, le taux de complications à 5 ans reste élevé environ 20 % des patients sont affectés par une infection, un hématome de la loge du pacemaker, un dysfonctionnement ou une infection de la sonde… D’où l’idée de fixer directement le pacemaker dans le cœur supprimant de ce fait l’utilisation d’une sonde et d’un boitier sous cutané. Les premiers travaux expérimentaux ont commencé il y a une dizaine d’année et les premières études cliniques ont été rapportées en 2015 prouvant l’efficacité et la sécurité de ce nouveau procédé.
La longévité de ces nouveaux pacemakers est actuellement estimée à 12 ans. Le système mis à disposition au CHRU est le Micra (IRM compatible) développé par la société Medtronic. Cette capsule est munie à son extrémité de 4 ancres en Nitinol qui permettent la fixation de la capsule dans le ventricule droit.
L’implantation se fait sous anesthésie locale. Après ponction de la veine fémorale au niveau de l’aine droite, une gaine est montée dans l’oreillette droite puis le ventricule droit sous contrôle radioscopique. A travers cette gaine le pacemaker est positionné à la pointe du cœur. Après vérification de l’efficacité de la stimulation du cœur et de la capacité d’écoute de l’activité du cœur par le pacemaker, la capsule est larguée puis la gaine d’introduction retirée.
En cas de positionnement non satisfaisant il est possible de recapturer la capsule et de choisir un nouveau site d’implantation. L’intervention est de courte durée moins de 30 minutes et le malade peut regagner son domicile dès le lendemain. Aucun soin infirmier n’est nécessaire puisqu’il n’y a pas eu d’incision chirurgicale !
Première greffe française de larynx : récit d’une performance lyonnaise
Pour la première fois en France, un larynx a été greffé sur une femme les 2 et 3 septembre dernier. Deux mois et demi après cette opération spectaculaire qui a mobilisé douze chirurgiens issus des Hospices Civils de Lyon et autres CHU français durant vingt-sept heures, le CHU lyonnais communique sur le sujet. Quant à la patiente âgée de 49 ans, elle pourrait retrouver durablement l’usage de la parole vingt ans après l’avoir perdue.