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Cardio – un trouble du rythme cardiaque traité par ablation laser : une 1ère en France

Pour la première fois en France, un patient âgé de 52 ans souffrant de fibrillation atriale a été traité par isolation des veines pulmonaires à l'aide d'un nouveau système à énergie laser, guidé par une caméra vidéo miniature. Cette première a été réalisée en juillet 2019 par le Dr Jean-Marc Sellal du service de Cardiologie du CHRU de Nancy. Trois mois après l'intervention, l'état de santé du patient est jugé satisfaisant par l'équipe. Reconnu au niveau international, le pôle Cardio médico-chirurgical prévoit d'autres interventions mini-invasives de ce type et ambitionne de devenir un centre de référence et de formation à la technique d'ablation laser de la fibrillation atriale.
Pour la première fois en France, un patient âgé de 52 ans souffrant de fibrillation atriale a été traité par isolation des veines pulmonaires à l’aide d’un nouveau système à énergie laser, guidé par une caméra vidéo miniature. Cette première a été réalisée en juillet 2019 par le Dr Jean-Marc Sellal du service de Cardiologie du CHRU de Nancy. Trois mois après l’intervention, l’état de santé du patient est jugé satisfaisant par l’équipe. Reconnu au niveau international, le pôle Cardio médico-chirurgical prévoit d’autres interventions mini-invasives de ce type et ambitionne de devenir un centre de référence et de formation à la technique d’ablation laser de la fibrillation atriale.
« Nous sommes très heureux d’être les premiers à utiliser cette technologie en France, qui se positionne comme une technologie prometteuse en alternative aux approches actuelles. Elle offre la possibilité de contrôler visuellement les zones ablatées pour garantir un meilleur recouvrement, en utilisant une énergie laser, dont la puissance est ajustable selon l’épaisseur des veines » déclare le Dr Jean-Marc Sellal, cardiologue au CHRU de Nancy.
La fibrillation atriale, trouble du rythme cardiaque le plus fréquent en Europe se traduit par une contraction rapide et irrégulière des oreillettes. La fibrillation atriale touche environ 1% de la population et plus particulièrement les personnes âgées (4 % après 65 ans et plus de 10 % au-delà de 80 ans). Sans traitement, elle est à l’origine de complications graves comme les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) et l’insuffisance cardiaque. La fibrillation atriale représente d’ailleurs la première cause d’AVC en France.

Le laser pour rétablir un rythme cardiaque normal

Lorsque les patients présentent des symptômes invalidants, le traitement de la fibrillation atriale consiste à rétablir un rythme cardiaque normal. Dans un certain nombre de cas, le traitement par médicaments n’est pas efficace. Une intervention invasive peut alors être nécessaire. Le geste consiste à venir « brûler » les zones du cœur responsables de ces arythmies (ablation). Dans la majorité des cas, les foyers responsables de ces arythmies sont situés dans les veines pulmonaires. Cette intervention est réalisée en introduisant par la veine fémorale un cathéter que l’on achemine jusqu’à l’oreillette gauche. L’énergie est alors appliquée à l’entrée des veines pulmonaires pour supprimer les zones à l’origine de l’arythmie. Jusqu’ici, deux types d’énergie étaient disponibles en France. La radiofréquence et la cryoablation. L’énergie laser représente une évolution attendue grâce à la précision de ses lésions guidées par la vue, et au respect des tissus adjacents.
Le système mini-invasif d’ablation laser de la fibrillation atriale a été mis au point par la société CardioFocus. Il est distribué en France par MicroPort CRM dont le siège est situé à Clamart.

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