Cardio : une prothèse en alternative aux anticoagulants pour prévenir les AVC

Après le pacemaker miniature, la cardiologie stéphanoise est à nouveau à la pointe du progrès avec une nouvelle prothèse, alternative aux anticoagulants, implantée en prévention des AVC, sur des patients à haute risque souffrant de fibrillation atriale (arythmie cardiaque).
Après le pacemaker miniature, la cardiologie stéphanoise est à nouveau à la pointe du progrès avec une nouvelle prothèse, alternative aux anticoagulants, implantée en prévention des AVC, sur des patients à haute risque souffrant de fibrillation atriale (arythmie cardiaque).
Trouble fréquent du rythme cardiaque, la fibrillation auriculaire peut être responsable d’accidents vasculaires cérébraux dus à la migration d’un caillot de sang formé dans le cœur vers le cerveau. Un score de risque est établi pour chaque personne afin de prévenir tout risque d’accident cérébral. Deux types d’anticoagulants sont alors prescrits mais leur prise n’est pas dénuée de risque notamment hémorragique. En fonction de leurs antécédents médicaux, certains patients ne seront pas éligibles à ce traitement. Pour les traiter, les équipes ont étudier comment empêcher la formation d’un caillot. Constatant que celui-ci se forme généralement dans une zone très limitée de l’oreillette gauche, l’auricule gauche, les équipes ont mis au point un dispositif obturant l’auricule gauche. Pour les personnes à haut risque ne pouvant être traitées par anticoagulant, cette prothèse représente un progrès thérapeutique considérable. Les études cliniques ont démontré l’efficacité du dispositif sur la prévention des accidents vasculaires cérébraux et la réduction de la mortalité chez ces patients à haut risque. 
La pose de la prothèse est réalisée sous anesthésie générale par voie veineuse fémorale. Les deux premières ont été implantées par le Pr Antoine Da Costa et le Dr Cécile Roméyer-Bouchard, rythmologues au CHU de Saint Etienne dans le service de Cardiologie du Pr Karl Isaaz en juin 2015. Le premier patient, âgé de 68 ans, présentait un accident hémorragique cérébral aux anticoagulants. La deuxième patiente, âgée de 77 ans, présentait des accidents hémorragiques digestifs récidivants empêchant l’utilisation des anticoagulants. Le dispositif a été implanté avec succès dans les deux cas alors qu’il n’y avait plus d’alternative thérapeutique.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.