Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Chirurgie : le « fast-track » technique de récupération rapide pour un séjour encore plus court

Initiée au début des années 2000 par une équipe danoise, le « fast-track » ou « Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC) » est fondé sur la confiance étroite nouée entre le patient, le chirurgien et l'anesthésiste et sur un parcours de soins très spécifique.

Initiée au début des années 2000 par une équipe danoise, le « fast-track » ou « Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC) » est fondé sur la confiance étroite nouée entre le patient, le chirurgien et l’anesthésiste et sur un parcours de soins très spécifique.
Avant le jour J, le futur opéré est informé en détail du déroulement de l’intervention. Un échange qui va le rassurer et limiter son stress. Ensuite, au cours de l’intervention, un anesthésiant d’élimination rapide est utilisé. Il est couplé à un analgésique local afin de réduire les douleurs postopératoires.
Dans les 24h suivant l’opération, le patient est déperfusé, réalimenté et le traitement de la douleur se fait par voie buccale (per-os).
Avant sa sortie -en général, en fin de journée le lendemain de son intervention ou le surlendemain-  le patient est réévalué selon des critères cliniques très stricts comme par exemple l’absence de fièvre ou la maîtrise de la douleur. Si le patient répond à ces critères, il pourra rentrer chez lui.
La prise en charge se poursuit à son domicile par une surveillance téléphonique médicale et paramédicale les jours qui suivent pour vérifier l’état de santé du convalescent. De son côté le patient peut à tout moment joindre l’équipe qui répondra à ses questions et organisera sa prise en charge en cas de problème.
Les bénéfices du « fast-track » sont nombreux tant psychologiques que physiques
La qualité de la relation de confiance nouée avec le patient, son réveil accéléré qui réduit les risques de morbidité post-opératoire, les douleurs du réveil moins fortes, la récupération plus rapide, la diminution du temps de séjour à l’hôpital et par là même de son exposition au risque d’infection nosocomiale.
Le « fast-track » convient à toute intervention chirurgicale
Une récente étude* réalisée sur 360 patients hospitalisés dans le service de chirurgie générale, plastique et ambulatoire (SCGPA) pour subir des interventions chirurgicales diverses (abdomino-pelviennes ou plastiques) a montré que le recours à la chirurgie fast track faisait passer la durée moyenne de 3,8 journées d’hospitalisation pour une chirurgie traditionnelle à 0,4 journée .
*sous presse dans “Le Journal de Chirurgie Viscérale” 
D’après un entretien avec le Professeur Jean-Pierre Béthoux, chef du service de chirurgie générale, plastique et ambulatoire (SCGPA) de l’hôpital Cochin-Port-Royal (AP-HP) publié sur le wesine de l’AP-HP

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”