Chirurgies des glandes endocriniennes : le CHU de Dijon en pointe

Pôle de renommée nationale et centre de recours régional pour la chirurgie des glandes endocrines, le CHU de Dijon vient de réaliser deux interventions inédites en Bourgogne : la surrénalectomie robot-assistée et la parathyroïdectomie sous hypnose. Ces interventions ont été assurées par l’équipe du Docteur Liliana Osmak-Tizon en juin 2014.

Pôle de renommée nationale et centre de recours régional pour la chirurgie des glandes endocrines, le CHU de Dijon vient de réaliser deux interventions inédites en Bourgogne : la surrénalectomie robot-assistée et la parathyroïdectomie sous hypnose. Ces interventions ont été assurées par l’équipe du Docteur Liliana Osmak-Tizon en juin 2014.

Les phéochromocytomes sont des tumeurs de la surrénale (glandes endocrines situées au-dessus des reins). Le plus souvent bénignes, ces tumeurs entrainent une hypertension artérielle sévère. Elles sont généralement traitées par cœlioscopie mais avec un risque de variation tensionnelle ; risque qui semble diminuer avec l’assistance robotique qui apporte également plus de confort aux praticiens. Cette première opération, l’utilisation du robot apporte par ailleurs ouvre de nouvelles perspectives comme le traitement de tumeurs surrénaliennes de taille plus importante qui doivent aujourd’hui être prises en charge par laparotomie.
Parathyroïdectomie sous hypnose 
Les 4 glandes parathyroïdes (sur la thyroïde) régulent le taux de calcium dans le sang. En cas d’hyperparathyroïdie malignée, liée à une tumeur bénigne d’une parathyroïde, on constate un excès de calcium dans le sang. Le traitement chirurgical de cette pathologie se fait communément sous anesthésie générale. S’il est possible de la prendre en charge  sous anesthésie locale, cette alternative reste rare au vu de l’inconfort éprouvé par le patient, qui, s’il ne ressent pas de douleur pendant l’intervention, reste conscient de tout ce qui l’environne et notamment de l’opération qu’il subit.
Ces contraintes sont levées quand l’opération est réalisée sous hypnose. En déconnectant le patient de l’environnement médical, l’hypnose palie son inconfort  et diminue tout stress éventuel. De plus, l’hypnose qui privilégie l’anesthésie locale, limite le risque périopératoire. Autant de raisons qui expliquent pourquoi le Docteur Liliana Osmak-Tizon et le Docteur Marie-Thérèse Noirot-Letourneau, anesthésiste formée à l’hypnose privilégient désormais cette alternative. Les patients sont libres d’accepter ou non cette proposition.

Parmi les perspectives se profile notamment celle de la prise en charge de l’hyperparathyroïdie dans le cadre d’une hospitalisation ambulatoire.
Avec ces deux chirurgies inédites, le service de Chirurgie endocrinienne du CHU de Dijon confirme ainsi son expertise et son dynamisme au service des patients.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.