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Combattre le cancer du rein par le froid : une approche prometteuse au CHRU de Lille

Le froid extrême se révèle une arme efficace contre les cellules cancéreuses. Au CHRU de Lille, la cryothérapie s'utilise avec succès dans le cancer du rein. Détruire les cellules cancéreuses par le froid, tel est le défi relevé depuis 2013 par les équipes du service d'imagerie du CHRU de Lille. En 3 ans, près de 50 patients, âgés de 27 à 89 ans, ont pu bénéficier de cette alternative thérapeutique pour soigner des lésions cancéreuses du rein de plus de 4 cm qui n'auraient pu être prises en charge auparavant.
Le froid extrême se révèle une arme efficace contre les cellules cancéreuses. Au CHRU de Lille, la cryothérapie s’utilise avec succès dans le cancer du rein
Détruire les cellules cancéreuses par le froid, tel est le défi relevé depuis 2013 par les équipes du service d’imagerie du CHRU de Lille. Ce procédé innovant de cryothérapie offre une alternative thérapeutique mini invasive de radiologie interventionnelle, notamment pour le traitement du cancer du rein. "Le froid a l’avantage, par rapport au chaud, d’avoir un effet progressif, souligne le Dr Benoit Renard, porteur de ce projet au CHRU de Lille. Il est possible d’interrompre son application pour éviter d’abîmer des tissus proches de la zone à traiter et ainsi assurer une meilleure préservation de la fonction rénale."
En 3 ans, près de 50 patients, âgés de 27 à 89 ans, ont pu bénéficier de cette alternative thérapeutique pour soigner des lésions cancéreuses du rein de plus de 4 cm qui n’auraient pu être prises en charge auparavant.
Une cinquantaine de patients déjà traités
Réalisée sous anesthésie locale, plusieurs aiguilles sont mises en place au sein de la tumeur sous guidage par imagerie scanner. Elle permet à des patients contre-indiqués à la chirurgie, de bénéficier d’un traitement curatif qui préserve plus longtemps la fonction rénale.
Efficace, ce type de traitement favorise un rétablissement rapide de la santé du patient. Malgré ses avantages, cette prise en charge n’est pas remboursée. "Actuellement, ce n’est que grâce au soutien institutionnel du CHRU de Lille que la cryothérapie peut être proposée aux patients" souligne l’établissement.
Une alternative à la chirurgie
Pour chaque patient, le choix du traitement se discute lors de réunion de concertation pluridisciplinaire qui rassemble au moins trois médecins de spécialités différentes : urologue, radiologue, cancérologue, etc. La chirurgie reste l’actuel traitement de référence. Elle est parfois contre-indiquée en raison de l’état de santé du patient ou du risque d’altération de la fonction rénale à court ou moyen terme.
Avec 40 000 nouveaux cas par an en Europe, l’incidence du cancer du rein est en augmentation. 50% des cas sont des personnes âgées de plus de 65 ans, plus fréquemment porteuses de pathologies associées, cardiovasculaires ou cancéreuses.

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