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Plongée dans la grande bleue : les consignes de sécurité

Acteur de la prévention en santé, le centre hyperbare du CHU de Nice rappelle les règles élémentaires de sécurité à l'attention des plongeurs et apporte des précisions utiles sur les urgences.

Acteur de la prévention en santé, le centre hyperbare du CHU de Nice rappelle les règles élémentaires de sécurité à l’attention des plongeurs et apporte des précisions utiles sur les urgences.
Une bonne hydratation, un état physique et psychologique adapté, attesté par un certificat médical, la bonne connaissance et l’entretien de son matériel (détendeur, ordinateur, qualité des gaz dans les blocs…) représentent le minimum indispensable à vérifier avant toute immersion. La présence et l’état du matériel de secours et d’administration d’oxygène, d’eau potable, d’aspirine et d’un moyen de communication sont aussi des pré-requis indispensables. Les plongées doivent respecter les prérogatives officielles et les profondeurs associées.

Lors de la remontée, dans tous les cas, respecter scrupuleusement la vitesse, les tables de décompression et un palier de 3 mn minimum entre 3 et 5m de profondeur, même si les algorithmes des ordinateurs n’en préconisent pas. Dans le doute, en cas de fatigue ou de circonstances imprévues,  il est toujours préférable de prolonger ces paliers de quelques minutes. La remontée des derniers mètres doit être lente et maîtrisée jusqu’à la surface, même une fois les paliers terminés.
Il est tout aussi indispensable de ne pas faire d’effort physique après la plongée, et ce dès que la surface est atteinte.

Les accidents de plongée sous marine peuvent être liés à la plongée en scaphandre autonome mais aussi à la pratique de l’apnée.
Tout événement pathologique survenant dans les 24h après une plongée doit être considéré comme un accident lié à la plongée jusqu’à preuve du contraire et doit bénéficier d’une prise en charge par un médecin spécialiste au caisson hyperbare.

Le passage par le service des urgences n’est pas recommandé car il retarde la prise en charge optimale.
En cas de doute, appeler le centre SAMU 15.

Le centre hyperbare du CHU de Nice est ouvert en semaine de 8h à 21h et le week-end de 8h à 16h. En dehors de ces horaires, une équipe médicale et technique complète est toujours disponible et mobilisable rapidement sur la base d’une astreinte opérationnelle.
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Les accidents de plongée : données repéres

En 2011 et 2012, 65 personnes âgées de 11 ans à plus de 75 ans, avec un maximum 40-45 ans ont été victimes d’accidents de plongée ont été prises en charge au CHU de Nice (80% d’hommes et 20% de femmes)
Provenance : en majorité littoral des Alpes-Maritimes, 3 du Var, 2 Italie, 1 corse, 1 Espagne, 1 Maldives
Répartition mensuelle : pointes d’activité entre mai et octobre
Structure de plongée: club 50%, hors club 43%, plongeurs professionnels 7%
Les profondeurs de survenue de l’accident sont entre 10 et 70 mètres, avec un pic significatif à 40 mètres.
Le choix de la méthode de décompression: 84% ordinateurs de plongée, 14% table de plongée classique et 2% (1 cas) plongée ‘à l’instinct"

Les délais avant recompression :    – lorsque l’évacuation vers le centre est pris en charge de façon institutionnelle (CROSSMED/SAMU/SMUR) : 1h53 minutes (conforme au recommandations) 63% des cas
    – lorsque la prise en charge est personnelle (le plongeur ne fait pas appel au SAMU) : 13h30 minutes
    – lorsque la prise en charge est personnelle et passe par un service d’urgence: 19h30 min
Résultats après prise en charge au centre hyperbare: 84% guérison, 11% séquelles mineures, 5 % séquelles graves.

Origine de l’accident : Dans 79% des cas on retrouve une cause à la survenue de l’accident. Dans 21 % des accidents aucune cause n’est retrouvée.

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