Construction de la clinique Pierre-Paul Riquet, cœur du nouveau Purpan

Pièce maîtresse du programme de modernisation-construction du CHU de Toulouse, la clinique Pierre-Paul Riquet est présentée comme l’un des plus importants chantiers hospitaliers de France. Edifié dans un quartier redessiné par le tramway, ce vaste ensemble revêtu de terre cuite arbore les couleurs chaleureuses de la ville rose. D’une superficie de 85 000 m2 et de près de 600 lits et places sur 6 étages, la clinique abritera l’institut locomoteur (rhumatologie, orthopédie et la traumatologie soit 226 lits), le pôle céphalique (ORL, ophtalmologie et chirurgie maxillo-faciale de 89 lits) et le pôle neurosciences (neurologie et neurochirurgie de 239 lits). Les travaux d’un montant de 300 millions d’euros seront achevés en 2012 pour une ouverture programmée en 2013. Cet hôpital urbain, ouvert sur la ville a été dessiné par les Cabinets SCAU architectes. Visite guidée d’un édifice imposant aux lignées épurées qui intègre les exigences du développement durable.

Pièce maîtresse du programme de modernisation-construction du CHU de Toulouse, la clinique Pierre-Paul Riquet est présentée comme l’un des plus importants chantiers hospitaliers de France. Edifié dans un quartier redessiné par le tramway, ce vaste ensemble revêtu de terre cuite arbore les couleurs chaleureuses de la ville rose. D’une superficie de 85 000 m2 et de près de 600 lits et places sur 6 étages, la clinique abritera l’institut locomoteur (rhumatologie, orthopédie et la traumatologie soit 226 lits),  le pôle céphalique (ORL, ophtalmologie et chirurgie maxillo-faciale de 89 lits) et le pôle neurosciences (neurologie et neurochirurgie de 239 lits). Les travaux d’un montant de 300 millions d’euros seront achevés en 2012 pour une ouverture programmée en 2013. Cet hôpital urbain, ouvert sur la ville a été dessiné par les Cabinets SCAU architectes. Visite guidée d’un édifice imposant aux lignées épurées qui intègre les exigences du développement durable.
  
La clinique Pierre-Paul Riquet  abritera également un plateau technique mutualisé à la pointe de la modernité :
–  anesthésie : 57 lits de soins critiques pour l’ensemble des trois pôles
– chirurgie ambulatoire : 28 places
– 26 salles d’opération
– 52 places de surveillance post interventionnelle
– un grand plateau d’imagerie (imagerie conventionnelle, imagerie d’urgence, imagerie interventionnelle, 3 IRM, 3 Scanners, 2 gamma caméras)
Les missions enseignement et recherche du CHU seront aussi valorisées par la création d’un centre d’enseignement et de congrès de 345 places ainsi que des salles de cours destinés à la formation des médecins en lien avec l’Université Paul Sabatier.
Actuellement, le calendrier de réalisation est respecté. Au gros œuvre terminé depuis juillet 2010 succède le cloisonnement et les corps d’état techniques avancés jusqu’au R+4 et bientôt aux niveaux 5 et 6. Début 2012 commenceront les premiers essais techniques. La fin du chantier est prévue pour le dernier trimestre 2012, suivront plusieurs mois de préparation technique/équipements spécifiques, de levées de réserves, de vérification de fonctionnement et d’hygiène avant le début des opérations de déménagement.

La clinique Pierre-Paul Riquet : un hommage à un bâtisseur de génie et une référence aux services cliniques hospitaliers

Fils d’une riche famille bourgeoise, Pierre-Paul Riquet  naquit à Béziers à la date estimée du 29 juin 1609. Très tôt, il manifesta un grand intérêt pour les sciences et les mathématiques, tout en œuvrant au service du roi. Il fut en effet nommé sous-fermier puis fermier général du Languedoc en 1660, Colbert lui confiant alors la gabelle du Roussillon. Son installation à Revel en 1648 marqua une étape décisive dans le rêve qu’il nourrit depuis toujours : réaliser un canal de jonction entre l’Atlantique et la Méditerranée.
C’est à cet immense projet que Riquet consacra la plus grande partie de sa vie, sans toutefois voir l’achèvement de son canal puisqu’il mourut le 1er octobre 1680 à Toulouse. Il fut inhumé dans la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse. Pour lui, le Canal du Midi ne fut pas qu’une simple voie d’eau. Ce fut aussi une œuvre sociale considérable car pour la première fois en France, afin de retenir la main d’œuvre sur le chantier, Riquet proposait des revenus décents, la mensualisation, le paiement des jours fériés et en quelque sorte un embryon de protection sociale.
Etymologie du mot clinique Au XIX° siècle, il existait deux types de services dans les hôpitaux (hospices civils) :
– les services administratifs exclusivement gérés par la ville et dirigés par des médecins des hôpitaux sélectionnés par concours, sans charge d’enseignement.
– les services cliniques bénéficiant de crédits universitaires, dirigées par des professeurs de la faculté, titulaires de chaires. Ces services avaient la charge d’enseigner aux étudiants la médecine au lit du malade.
La notion de clinique évoque donc le service hospitalier où est donné l’enseignement d’une discipline médicale au lit du malade. Cette appellation est en adéquation avec les missions de ce nouveau bâtiment dédié aux soins, à l’enseignement et à la recherche.

Visite guidée

L’imposante construction a su tirer profit des 15 mètres de dénivelé qui séparent Purpan haut et Purpan plaine, les étages aériens et transparents, s’appuient sur un socle plus massif
 
Les accès ont été étudiés afin de différencier les arrivées véhicules urgents, les malades couchés, les malades valides, la logistique, les visiteurs et les intervenants extérieurs (pompiers)
 
L’accueil en façade – L’entrée principale s’ouvre sur la promenade dans la continuité des espaces publics et la terrasse piétonne est identifiée comme une deuxième entrée au plus près des consultations


Le souci de faciliter la circulation se traduit par l’attribution d’accès spécifique à chaque pôle
 
La circulation médicale et logistique sont différenciées afin d’optimiser les déplacements des praticiens
 
Un hôpital convivial qui capte au maximum la lumière

De nombreux patios végétalisés sont créés au cœur du bâtiment participant ainsi à la régulation thermique des façades en été
 

Focus sur le développement durable

Approche bioclimatique, l’isolation, maîtrise des consommations énergétiques sont les maîtres mots de cet ouvrage qui satisfait aux exigences du développement durable
L’implantation nord-sud optimale en terme bioclimatique permet une récupération maximale des apports et une protection aisée contre les surchauffes d’été. 
La majorité des locaux possèdent des protections solaires constituées de brise soleil orientables extérieurs. Les chambres sont également protégés par les débords de dalle sur lesquels sont accrochés des gardes corps en terre cuite faisant office de pare soleil.  Les châssis des locaux sur patios ont des stores intégrés dans le vitrage respirant.
Les économies d’énergie sont optimisées grâce à la transparence des façades (part des surfaces vitrées sur la façade) qui apporte le meilleur compromis entre déperditions d’hiver, confort d’été et éclairage naturel. Les façades sur la Galerie et sur le hall sont largement vitrées pour des raisons d’usage mais protégées par de larges auvents.
Les toitures végétalisées participent au confort thermique d‘été dans le bâtiment en augmentant l’inertie de la toiture et limitent également l’imperméabilisation du site. Ce système de végétalisation ne nécessite pas d’arrosage et l’entretien en est très limité
L’isolation par l’extérieur, véritable enveloppe du bâtiment, est l’ouvrage le plus durable ; elle est construite pour 60 ans et plus. Cette seconde peau contribue à réduire les ponts thermiques notamment grâce à d’importantes épaisseurs d’isolants.
Un bâtiment durable grâce à une flexibilité anticipée
Le système constructif en structure béton est conçu pour assurer une grande flexibilité d’aménagement dans le temps. La structure poteau – poutre donne une grande liberté de cloisonnement. Les grandes hauteurs sous plafonds permettent une évolutivité technique.
Les façades sont conçues sur une trame modulaire.
Energie
De façon générale, tous les réseaux sont traités basse température en chaud (moins de pertes de distribution, meilleurs rendements de production). Pour la production de froid, le principe inverse a été retenu, production d’eau glacée à 12 – 17°C, d’où une diminution des pertes en été et des risques de condensation et un meilleur rendement de production.
L’ensemble des calorifuges réseaux de distribution chauffage, eau glacée et eau chaude sanitaire sont traités à un niveau "très performant" (diminution des besoins en puissance
Pour les besoins en air neuf (très importants 712 000,00 m3/h), il a été retenu le principe d’échangeurs de récupération à 59 % de rendement.
Une gestion technique centralisée pilotera l’ensemble des installations en fonction des besoins et permettra d’en assurer à la fois la maintenance et le suivi de performances (comptages).
Le traitement confort des bureaux et chambres sera assuré par un soufflage en air neutre, été comme hiver, associé à une récupération d’énergie nocturne (free-cooling).
Gestion de l’eau
Les eaux pluviales des surfaces imperméables « non polluées » seront stockées dans des zones tampon avant rejet sur le réseau public de même que les surfaces des piétonniers, des voiries et des toitures imperméables et végétalisées. Les toitures végétalisées fonctionnent comme retardeur de ruissellement, permettant à une partie des eaux pluviales d’être évapo-transpirées par les plantes.
La consommation d’eau potable sera maîtrisée grâce à l’installation d’équipement et de systèmes hydro économes de types sanitaire de réservoirs inférieurs à 7 litres et de robinets à fermeture temporisée.
Enfin, une attention particulière a été portée sur l’éclairage. Les tubes T5 mis en place sont de la nouvelle génération, les lampes sont spécialement conçues pour fonctionner avec des ballasts électroniques, elles ont un excellent maintien du flux supérieur à 90% tout au long de la durée de vie.

Données repères

Architecte : Cabinets SCAU architectes en association avec le cabinet CARDETTE & HUET
Surface dans œuvre 85 779m²
Surface Hors Œuvre Nette 91 000m² – Surface Hors Œuvre Brute 126 900m²
6 étages
Capacité : 600 lits
+ 300 places de parking
Le chantier représente un investissement de plus de 300 M€ toutes dépenses confondues de bâtiment et 45 M€ TTC d’équipement

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