Coronavirus : Informations au jour le jour du CHRU de Lille et du Ministère des affaires sociales et de la santé

Jeudi 9 mai 2013, le CHRU de Lille annonçait le transfert du patient de 65 ans atteint d’un coronavirus depuis le service de réanimation du Centre Hospitalier de Douai. Le transport effectué à 1h30 a été assuré par le SAMU 59 avec l’aide des équipes de chirurgie cardiaque (unité d’assistance circulatoire) du Centre de Réanimation du CHRU de Lille.

Jeudi 9 mai 2013, le CHRU de Lille annonçait le transfert du patient de 65 ans atteint d’un coronavirus depuis le service de réanimation du Centre Hospitalier de Douai. Le transport effectué à  1h30 a été assuré par le SAMU 59 avec l’aide des équipes de chirurgie cardiaque (unité d’assistance circulatoire) du Centre de Réanimation du CHRU de Lille.

Le malade a été immédiatement placé dans une chambre spécialement conçue pour permettre son isolement. Une équipe dédiée le prend actuellement en charge. Ce patient présente une défaillance respiratoire nécessitant la mise en place d’une assistance extra-corporelle, prenant le relais de ses fonctions pulmonaires. Son état est actuellement stable, même s’il requiert une surveillance attentive.

L’infection par le nouveau coronavirus a été découverte le 7 mai et rendue publique le 8 mai par Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, lors du conférence de presse organisée le 8 mai. La ministre informait que la recherche des personnes ayant été en contact avec le malade au cours de son hospitalisation au centre hospitalier de Valenciennes, puis à celui de Douai se poursuivait.

A ce jour deux personnes ont été identifiées
– son voisin de chambre (lors de son séjour au CH de Valenciennes du 27 au 29 avril dernier), qui vient d’être hospitalisé au sein du service d’infectiologie du CHRU de Lille. Contacté par son médecin traitant, ce patient présente depuis hier des symptômes nécessitant une consultation spécialisée d’infectiologie, complétée de prélèvements et d’une surveillance en hospitalisation en chambre individuelle.

– l’un des médecins du CH de Valenciennes, qui a été en contact avec le patient atteint de l’infection à coronavirus ; il a présenté des symptômes nécessitant son hospitalisation au sein du service d’infectiologie du CH de Tourcoing afin d’y effectuer des prélèvements.

Le CH de Douai, où a également séjourné à partir du 29 avril le patient infecté jusqu’à son transfert hier soir au CHRU de Lille, indique l’absence de symptômes à ce jour parmi les sujets contacts identifiés au sein de cet établissement.

Les résultats des tests pratiqués sur ces deux personnes seront connus prochainement et seront rendus publics, conformément aux engagements de transparence pris par les autorités sanitaires.
Samedi 11 mai – Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a rencontré la presse à 10 heures au CHRU de Lille
Elle a rappelé qu’une enquête épidémiologique avait été lancée dès la confirmation du premier cas de nouveau coronavirus (NCoV) en France,  le 7 mai dernier avec pour objectif d’identifier toutes les personnes ayant été en contact avec le malade.
Les recherches  conduites auprès de son entourage et au sein des établissements hospitaliers dans lesquels il a séjourné (centres hospitaliers de Valenciennes puis de Douai) ont permis de recenser cent vingt personnes. Parmi ces contacts trois personnes, puis une quatrième dans la journée du 10 mai, présentaient des symptômes qui ont conduit à des prélèvements virologiques et à leur mise sous observation, en isolement, en service d’infectiologie.

Pour trois d’ente elles, des résultats négatifs viennent d’être confirmés par le centre national de référence de l’Institut Pasteur, à Paris. Elles bénéficieront, dans les jours qui viennent, d’un suivi adapté à leur état clinique.
Pour une personne, des examens complémentaires sont nécessaires. Il s’agit du malade qui a partagé la chambre du patient, au CH de Valenciennes, du 27 au 29 avril derniers. Cette personne est actuellement hospitalisée et isolée en service d’infectiologie au CHRU de Lille.
Dimanche 12 mai 2013 : second cas d’infection confirmé suite aux 3 enquêtes épidémiologiques menées en parallèle par les autorités sanitaires
La première concerne les 124 personnes ayant été en contact avec le premier malade pendant ses séjours hospitaliers. Elles ont toutes été contactées ; cette recherche a permis d’identifier le second malade ;
la deuxième porte sur les 39 personnes ayant participé en avril au même voyage organisé aux Emirats Arabes Unis que le premier malade ;
la troisième concerne les 38 personnes qui ont été en contact avec le deuxième malade avant son hospitalisation en isolement, le 9 mai à Lille. Des conseils individualisés vont leur être délivrés.
"Ces mesures apportent une description précise de la situation, jour par jour." précise Marisol Touraine pour qui rien ne doit être laissé au hasard. Le dispositif permet de recenser et d’informer toutes les personnes concernées, de leur proposer des mesures d’hygiène de bon sens, et le cas échéant de les prendre en charge sans délai.
Des affiches et dépliants à destination des voyageurs se rendant au Proche ou Moyen-Orient ont été diffusés dès samedi 11 mai dans les aéroports internationaux français.

Les autorités sanitaires rappellent l’importance de signaler, à son médecin traitant ou au centre 15, tout symptôme évocateur (toux, troubles respiratoires, fièvre) dans les jours qui suivent un voyage au Proche ou Moyen-Orient. Le protocole de prise en charge défini par le Haut conseil de la santé publique a été largement diffusé aux professionnels et établissements de santé.
Lundi 13 mai 2013, le CHRU de Lille publiait un bilan de santé des deux patients atteints du coronavirus et traités par ses équipes
La personne de 65 ans qui présente une défaillance respiratoire est toujours sous assistance extra corporelle. Aucun signe d’amélioration n’est constaté par les médecins. Son état reste stable et sérieux.
Concernant le deuxième patient, les médecins ont constaté une dégradation respiratoire survenue dans la nuit de dimanche à lundi. Il a été placé sous assistance ventilatoire par respirateur ce lundi matin. Son état de santé n’est pas encore stabilisé.

Pour l’information du grand public, un numéro vert est joignable du lundi au samedi de 9h à 19h : 0800 13 00 00

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.