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Dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, la rédaction de Réseau, Hôpital & GHT a choisi de partager les messages forts de la semaine. Messages qui témoignent de la gravité et de l’évolution de l’épidémie, mais aussi des attentes et des espoirs des personnels soignants.

Dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, la rédaction de Réseau, Hôpital & GHT a choisi de partager les messages forts de la semaine. Messages qui témoignent de la gravité et de l’évolution de l’épidémie, mais aussi des attentes et des espoirs des personnels soignants.
« Nous sommes en guerre !». La phrase prononcée par le Président Emmanuel Macron le lundi 16 mars est incontestablement le message fort de la semaine.
Le même jour, Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, tenait aussi un discours très solennel, déclarant notamment: «Nous sommes désormais passés à un nouveau stade dans cette épidémie et, pour certains de nos établissements, nous parlons de médecine de guerre. La population doit impérativement prendre la mesure de la gravité de la situation. En restant confiné chez soi, chaque Français se met au combat et participe à la lutte contre ce virus invisible. C’est aujourd’hui le bouclier le plus efficace qui permettra à nos établissements de soigner le plus grand nombre et d’éviter de devoir faire des choix entre les victimes».

Le 17 mars, le Pr Jean-François Delfraissy, président du comité scientifique chargé de conseiller Emmanuel Macron, déclarait au journal de 20 heures de France 2 que «la période de confinement, je pense, ira au-delà de 15 jours. Peut-être un mois».
Quelques heures plus tôt ce 17 mars, c’est Agnès Buzyn qui suscitait un certain malaise en déclarant à nos confrères du Monde : «Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. Depuis le début, je ne pensais qu’à une chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée.» Suite à la polémique suscitée, l’ancienne ministre de la Santé a publié un communiqué dans lequel elle précise : «C’est vrai, j’ai exprimé mon inquiétude depuis le premier jour parce que c’était mon rôle, avec le soutien immédiat» de l’exécutif. Elle s’affirme par ailleurs «totalement solidaire» des décisions du gouvernement.
Le 18 mars, Olivier Véran a aussi rendu un bel hommage aux jeunes dans l’émission Quotidien sur TMC en évoquant «ceux qui rejoignent la réserve sanitaire, ceux qui font les courses pour leurs aînés ou gardent les enfants des soignants. Nous aurons demain une toute nouvelle page à écrire, et vous pourrez y prendre toute votre part».Car, comme chacun l’a compris, le confinement devrait durer.
En sortant du Conseil des ministres, mercredi 18 mars, le Premier ministre Édouard Philippe a évoqué la création d’un «projet de loi d’urgence, un projet de loi de finances rectificatives et un projet de loi organique très bref instaurant un dispositif d’état d’urgence sanitaire».
De son côté, le 19 mars, Vincent  Prévoteau, président de l’Association des directrices et directeurs d’hôpital (ADH) a quant à lui salué, dans un communiqué, la force de "l’action collective" et de «cette véritable chaîne d’union de soins que forment tous les acteurs de la prise en charge hospitalière». La période sombre que nous traversons témoignant bien, selon lui dans chaque établissement mobilisé, que «l’adaptation et la réactivité sont le fruit de décisions co-construites entre les acteurs, en intelligence et en complémentarité de compétences, de formations. Médecins, soignants ont à leurs côtés les directrices et directeurs et les équipes administratives, techniques et logistiques. Unis pour mener collectivement cette bataille».  
Retenons enfin que depuis le 17 mars, un nouveau hashtag a fait son apparition : #OnApplaudit. A 20 heures, dans tout le pays, les Français remercient depuis les fenêtres des appartements dans lesquels ils sont confinés les personnels soignants, "héros en blouse blanche".

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