Da Vinci® à Poitiers

Le CHU de Poitiers vient d’acquérir un Da Vinci® de type XI, unique en Poitou-Charentes et le seul robot chirurgical de dernière génération installé dans un CHU français. L’urologie sera la première spécialité à l’utiliser notamment pour effectuer une prostatectomie radicale. Le premier patient est programmé pour novembre. 120 à 150 interventions devraient suivre dans l’année - soit une augmentation d'activité de 20%.

Le CHU de Poitiers vient d’acquérir un Da Vinci® de type XI, unique en Poitou-Charentes et le seul robot chirurgical de dernière génération installé dans un CHU français. L’urologie sera la première spécialité à l’utiliser notamment pour effectuer une prostatectomie radicale. Le premier patient est programmé pour novembre. 120 à 150 interventions devraient suivre dans l’année – soit une augmentation d’activité de 20%.

D’autres indications sont préconisées notamment la néphrectomie partielle (ablation d’une tumeur sur le rein), les cystectomies (ablation de la vessie), les tumeurs limitées du rein et les maladies de la jonction pyélocalicielle (rétrécissement de l’uretère à la jonction du rein qui empêche le passage de l’urine), ou encore dans le cadre de greffes, le prélèvement de rein sur donneur vivant.
En gynécologie, l’hystérectomie (ablation de l’utérus) pourra aussi être effectuée à l’aide du robot.  L’usage du robot s’étendra également à la chirurgie digestive, et en particulier la chirurgie bariatrique, l’ORL, et la chirurgie cardiaque et thoracique.
Le CHU de Poitiers, pôle de recours régional et centre de formation, veut être sur la chirurgie robotique
Facteur d’attractivité pour les patients et argument de poids pour  le recrutement de jeunes chirurgiens, le robot chirurgical fait partie des techniques de pointe qu’un établissement comme le CHU de Poitiers doit posséder. Son acquisition était d’ailleurs préconisée par le schéma régional d’organisation sanitaire et jugée prioritaire par l’Agence régionale de santé. La chirurgie robotique
La chirurgie robotique est une chirurgie mini-invasive, par opposition à la chirurgie à « ciel ouvert». Contrairement à la chirurgie ouverte traditionnelle qui impose des incisions larges lui permettant d’accéder directement aux organes, la chirurgie mini-invasive permet au chirurgien d’atteindre sa cible par des incisions de l’ordre du centimètre grâce à l’utilisation d’instruments longs et fins, couplés à un système d’imagerie vidéo.  Après la cœlioscopie, déjà pratiquée depuis des années, l’utilisation du robot marque une nouvelle étape dans cette discipline : le chirurgien intervient à partir d’une console et n’est plus en contact direct avec le patient.
Les avantages sont nombreux : la taille des incisions et des cicatrices sont réduites de même que le traumatisme pré et post-opératoire ainsi que le risque d’infection. Au final, un allègement des douleurs et des cicatrises plus esthétiques.
Le système Da Vinci® se présente comme un télémanipulateur couplé à un dispositif endoscopique. Il effectue les gestes de chirurgie laparoscopique. Il est important de rappeler que les mouvements d’instruments sont directement commandés par un chirurgien, ce n’est pas le robot qui opère.
Budget
L’acquisition seule du robot chirurgical représente un investissement de 2,2 millions d’euros. Le coût de maintenance s’élève à environ 200 000 € par an, et le coût des consommables à 2 500 euros par intervention. Selon les données disponibles, les économies attribuables à la réduction des durées de séjour et la simplification des suites opératoires sur les pathologies concernées ne comblent pas les surcoûts imputables au robot. Par contre son effet d’attractivité sur les patients comme sur les chirurgiens est, lui, systématiquement observé, et bénéficie aux pathologies associées.

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