Découverte d’un nouveau variant du VIH

Un nouveau variant des virus de type 1 de l'Immunodéficience Humaine et dénommé HIV-1 groupe P vient d'être caractérisé par l'équipe du Pr Jean-Christophe Plantier du CHU-Hôpitaux de Rouen en collaboration avec l'Université de Manchester (Royaume-Uni – Dr David Robertson) et l'hôpital Saint-Louis de Paris (Pr François SIMON). Ce nouveau variant est extrêmement proche d'un virus identifié il y a 3 ans parmi des populations de gorilles d'Afrique centrale. Il a été isolé pour la première fois chez une patiente d'origine Camerounaise suivie en région parisienne depuis 2004.

Un nouveau variant des virus de type 1 de l’Immunodéficience Humaine et dénommé HIV-1 groupe P vient d’être caractérisé par l’équipe du Pr Jean-Christophe Plantier du CHU-Hôpitaux de Rouen en collaboration avec l’Université de Manchester (Royaume-Uni – Dr David Robertson) et l’hôpital Saint-Louis de Paris (Pr François SIMON). Ce nouveau variant est extrêmement proche d’un virus identifié il y a 3 ans parmi des populations de gorilles d’Afrique centrale. Il a été isolé pour la première fois chez une patiente d’origine Camerounaise suivie en région parisienne depuis 2004.

La patiente présente une immunodépression avec des chiffres de CD4 aux environs de 300 cellules/mm3. Cette patiente a été dépistée séropositive par les principaux tests actuellement utilisés en transfusion sanguine et en diagnostic. Les examens de confirmation étaient également positifs. La négativité de certains des examens de charges virales a permis de suspecter une infection par un VIH atypique. L’origine de ce nouveau groupe P est probablement liée à un passage de virus SIV du Gorille à l’homme comme cela a déjà été décrit dans le cas des HIV-1 de groupes M et N à partir de contamination par manipulation de viande de chimpanzés infectés.

Le cas décrit est pour l’instant unique et nécessite d’autres recherches pour évaluer l’importance de diffusion de cette souche. Il illustre également l’efficacité des réseaux de surveillance de la diversité des souches VIH en France et la robustesse des outils de dépistage et de confirmation utilisés.

Ce travail a reçu le soutien de l’Institut de Veille Sanitaire, par l’intermédiaire du laboratoire associé du Centre National de Référence du VIH de Rouen, de l’Agence Nationale de Recherches sur le SIDA et des hépatites virales et du CHU de Rouen.

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