Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Défaillance cardiaque aiguë : Deux patientes de la Martinique et de la Réunion transférées sous ECMO à Paris

Les deux unités mobiles d’assistance extracorporelle opérationnelle (ECMO) de la Martinique et de la Réunion ont chacune réalisé leur premier transport sanitaire vers Paris.

Les deux unités mobiles d’assistance respiratoire extracorporelle opérationnelle (ECMO) de la Martinique et de la Réunion ont chacune réalisé leur premier transport sanitaire vers Paris.

Une  patiente  hospitalisée à Mayotte, souffrant d’une insuffisance cardiaque majeure a été transportée au mois d’août 2011 à la Réunion.
L’unité mobile d’assistance extracorporelle opérationnelle du Dr Delambre s’est mobilisée pour réaliser ce premier transfert puis pour accompagner la patiente de La Réunion vers Paris. Une prouesse technique réalisée dans des conditions uniques à bord d’un avion long courrier civil et sur une très longue distance.
Depuis avril 2011, le CHR de la Réunion s’est doté d’une unité mobile d’assistance extracorporelle opérationnelle (ECMO) sur son site  Félix Guyon ; un dispositif lourd unique sur l’île. Les premières interventions ont eu lieu lors de l’épidémie de grippe H1N1 en juillet-août 2009.
Ensuite,  de 2009 à 2011, les poses d’ECMO à La Réunion réalisées par l’équipe du bloc cardiaque ont principalement bénéficié aux patients déjà hospitalisés. Appréciant l’efficacité de cette prise en charge, les établissements extérieurs ont sollicité le service de chirurgie cardiaque pour des malades intransportables en l’état. L’activité externe a pu reprendre en avril 2011, suite à la nomination d’une équipe et de moyens dédiés. Le service prévoit une intervention extérieure par mois.
Premier vol long courrier sous ECMO d’une patiente transférée de Fort-de-France à Paris
Pour la première fois, les équipes du CHU de Fort de France (chirurgie cardiaque et SAMU) ont procédé  dans la nuit du 7 au 8 septembre 2011 au transfert transatlantique d’une patiente d’une quarantaine d’années, en défaillance cardiaque aiguë grâce à l’utilisation d’un appareil d’assistance circulatoire extra corporelle (ECMO) sur un vol régulier d’Air Caraïbes Fort-de-France-Paris. Une équipe médicale de 6 personnes, comprenant notamment un chirurgien cardiaque, un perfusionniste, un réanimateur et deux médecins du SAMU a veillé sur elle pendant toute la durée du vol.

Ce transfert est l’aboutissement d’un travail considérable conduit collectivement depuis plusieurs années par les différentes équipes de la région concernées par ce programme inter-régional d’assistance circulatoire  : les réanimateurs de Fort de France, de Cayenne et de Pointe à Pitre, les différentes équipes de samu de la région et l’équipe de chirurgie cardiovasculaire du CHU de Fort de France. C’est également le fruit de l’implication technique trés forte de la compagnie air-caraïbe.

Cette patiente guyanaise avait été rapatriée de Guyane en Martinique par avion militaire, où elle a été prise en charge au CHU de Fort-de-France. Actuellement, elle est hospitalisée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) pour y être transplantée.

La fin d’une perte de chance pour les patients  des départements d’outre-mer  en défaillance cardiaque aigue trés sévère.
Ces premières sont synonymes d’espoir pour les patients jusqu’alors intransférables qui pourront peut-être bénéficier d’une transplantation cardiaque en urgence s’ils en ont besoin. 

L’ECMO

En anglais, acronyme de ExtraCorporeal Membrane Oxygenation, Oxygénation par membrane extracorporelle – permet à des patients en défaillance cardiaque ou pulmonaire, réfractaires aux soins de réanimation standard, de bénéficier d’une oxygénation ou d’un débit cardiaque artificiel, par l’intermédiaire d’une circulation extracorporelle. Le malade ainsi appareillé peut survivre quelques heures ou quelques jours jusqu’à ce qu’un traitement thérapeutique efficace puisse être mis en œuvre. L’ECMO permet la survie d’environ 60% des cas, toutes pathologies confondues. Pour toute prise en charge, l’équipe d’ECMO doit être composée d’un chirurgien, d’un médecin anesthésiste réanimateur, d’un IBODE et d’un perfusionniste. Dans le cas d’évacuations sanitaires, l’équipe doit être complétée par la présence d’un médecin urgentiste.
Correspondance : Pr François ROQUES (Chef du Pôle Cœur-Vaisseaux-Thorax-Maladies métaboliques et endocriniennes) du CHU de Fort-de-France
05 96 55 22 72 / 06 96 85 25 58

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de Saint-Etienne : 40 centres maladies rares labellisés

Le mois dernier a eu lieu la Journée internationale des maladies rares. L’occasion pour le CHU de Saint-Etienne d’annoncer la labellisation pour cinq ans de quarante centres d’expertise, tous dédiés à la prise en charge de ces pathologies. Une décision ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en termes de prise en charge et de suivi des patients.

Au CHU de Nîmes, on veille à la qualité du sommeil

Ce mois de mars a été marqué par la 24e Journée internationale du sommeil, encadrée au CHU de Nîmes par le service des Troubles du Sommeil et Acupuncture et l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV). L’occasion pour ces deux acteurs de revenir sur les gestes simples à mettre en place pour favoriser un bon sommeil, notamment l’activité physique.