Délégation d’agriculteurs : échanges constructifs avec le CHU de Saint-Etienne

Alors que le mouvement national des agriculteurs invite ses adhérents à organiser des visites auprès des structures de restauration collective, les exploitants du département de la Loire sont venus se renseigner sur la provenance des produits utilisés pour la restauration au CHU de Saint-Etienne. Leur délégation a été reçue par son Directeur Général, Frédéric Boiron, mercredi 30 juillet 2015. Au cours de cet échange constructif,

Alors que le mouvement national des agriculteurs invite ses adhérents à organiser des visites auprès des structures de restauration collective, les exploitants du département de la Loire sont venus se renseigner sur la provenance des produits utilisés pour la restauration au CHU de Saint-Etienne. Leur délégation a été reçue par son Directeur Général, Frédéric Boiron, mercredi 30 juillet 2015.  Au cours de cet échange constructif, le Directeur Général a fait part de sa compréhension des problèmes touchant cette profession à la peine.

"Le CHU est attentif à utiliser des produits régionaux pour la composition des 1 750 000 repas servis annuellement, lorsqu’il en a la possibilité à la fois financière et règlementaire." a expliqué Frédéric Boiron. L’établissement s’est engagé à analyser la part de produits alimentaires d’origine française utilisés dans ses cuisines.
Des achats hospitaliers conditionnés par le Code des marchés publics
Les achats de produits alimentaires du CHU, qui représentent un montant annuel de 3,5 millions d’euros, s’inscrivent dans le respect du Code des marchés publics.

Les marchés sont signés avec des fournisseurs en fonction des critères qui ne permettent pas aujourd’hui de favoriser un produit uniquement en fonction de sa provenance. Sont pris en compte :
– La qualité des produits
– Le prix de revient
– Les délais de livraison
En raison des volumes achetés chaque année, le CHU dispose de plusieurs filières d’approvisionnement de produits alimentaires
70% de ses achats sont réalisés via la centrale d’achats des hôpitaux publics « UniHa » notamment les viandes et poissons. Parmi ceux-ci, la totalité des steaks hachés sont labellisés VBF (Viande Bovine Française). Tous les fruits et les légumes sont achetés via un groupement régional et proviennent donc de la région Rhône-Alpes. De même, le pain ainsi que les charcuteries régionales sont achetés auprès de fournisseurs locaux. Le seul montant d’achat de pain représente pour le CHU 200 000 euros annuels.
Le CHU attentif à proposer des produits d’origine régionale ou française
Lors de la semaine du développement durable fin mai 2015, des repas préparés uniquement à base de produits régionaux ont été servis dans les restaurants du personnel. Cette expérience a été appréciée.
S’il est possible d’équilibrer différemment les critères d’analyse des offres de fournisseur, en accordant par exemple une plus grande importance à la qualité des produits et aux délais de livraison plutôt qu’à leur prix, une augmentation substantielle du coût des matières premières ne serait pas supportable pour le CHU. A l’instar des agriculteurs, l’hôpital public ne fixe pas les tarifs de ses prestations (tarifs nationaux).
A la demande des représentants des agriculteurs, le Directeur Général du CHU de Saint-Etienne a accepté de faire analyser la provenance des denrées fournies dans le cadre des marchés « UniHa », si l’information est facilement disponible. Cette information sera transmise aux représentants des agriculteurs.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

AVC : COURSE CONTRE LA MONTRE AU CHU DE MONTPELLIER

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.

Dossier : la maladie de Lyme

Dans ce dossier, nous abordons la piqure de tique et la transmission de la bactérie Borrelia, à l’origine de la très médiatisée maladie de Lyme. L’occasion, sur la base de travaux et d’études scientifiques, de démêler le vrai du faux à l’heure où les controverses et fausses informations pullulent sur internet.