Démarche qualité du service restauration

La restructuration du service restauration du CHU (terminée en mai 2000) a entraîné des difficultés de fonctionnement au niveau des services de soins et le mécontentement de certains patients. Consciente de cette situation, l'équipe du service restauration met en place une démarche qualité pour améliorer les repas servis aux patients.

Les difficultés rencontrées

– Le choix

La restauration des malades est basée sur la notion de choix. Bien qu’un effort important ait été réalisé par les services de soins, il existe encore un on respect du choix des menus au lit du malade avec des conséquences importantes : une surproduction et gaspillage des denrées, une perte de temps pour les hommes avec des difficultés au niveau de l’Unité Centrale de Production et des cuisines relais pour un calage définitif de l’organisaiton et des effectifs.
Une insatisfaction des patients qui se voient servir un plat qu’ils n’aiment pas ou qu’ils n’auraient peut-être pas choisi.

Les barquettes
Le procédé de liaison froide impose au niveau de la qualité sanitaire un conditionnement des repas en barquettes. Des enquêtes menées par une diététicienne, un soignant référent alimentaire et le responsable d’une cuisine relais mettent en évidence une grande insatisfaction liée à la barquette (pas facile de manger, connotation négative autour du plastique, odeur et goût).

Les réponses apportées
Pour améliorer la qualité prestation repas, 4 groupes (3internes au service restauration, 1 externe découlant du projet « accueil et vie du malade » avec la participation du CLAN travaillent autour des axes suivants :
– la notion de choix
– l’équilibre et le respect en terme de régime
– l’aspect organoleptique (vue, odeur, saveur etc)
– l’aspect hédonique (quantité, qualité du service etc)

Le service restauration a mis en place un bureau qualité composé de l’ingénieur, du responsable qualité assisté d’un agent chef et d’une diététicienne) et a affecté dans on nouvel organigramme un Adjoint technique responsable des cuisines relais et des selfs, et en charge des relations avec la clientèle hospitalisée.

Des réunions alimentation spécifiques à chaque site sont organisées pour le recueil des besoins de patients au travers des services de soins.

Des tests de dégustation sont effectués régulièrement. Dix personnes (équipe restauration et du service) présentes au même moment dans un service, goûtent les plats servis aux malades.
Selon les résultats de cette « valeur globale du plat » – trop de jus, baigne dans l’eau, grumeleux ? les fiches techniques recettes sont retravaillées (texture, assaisonnement, goût).

Des fiches « d’incident » sont à la disposition des services de soins pour alerter le service restauration de plaintes des patients sur l’alimentation.

La cuisine centrale propose :
– 59 régimes,
– plusieurs possibilités de portions,
– différentes textures (normales ou moulinées),
– Elle gère environ 4261 fiches techniques correspondant à autant de plats différents fabriqués,
– Chaque année, 1 600 000 repas sont distribués sur 3 sites.

La restauration des malades est basée sur la notion de choix.
Un menu est proposé aux patients (entrée, viande, garniture, fromage et dessert). Si ce menu ne convient pas dans sa totalité ou partiellement, le patient a 5 choix par rubrique.
Ce choix est effectué par le patient en présence d’un soignant qui effectue la saisie sur un outil informatique portable au lit du malade.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Dossier : L’obésité

Elle concerne 17% des adultes en France, a des origines multiples et peut entraîner de nombreuses complications – cardiovasculaires, hépatiques, rénales, respiratoires, dermatologiques, cancers, diabète – : cette maladie, c’est l’obésité. Alors que la journée mondiale le l’obésité a eu lieu le le 4 mars, la rédaction a souhaité lui consacrer un dossier.

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.