Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

A Rennes, une dématérialisation totale des flux financiers avant l’échéance réglementaire

La loi NOTRE (nouvelle organisation territoriale de la République) du 7 août 2015 prévoyait la suppression totale des échanges papier entre les établissements publics hospitaliers dont les recettes dépassent 20 millions d'euros et la Direction Régionale des Finances Publiques au 1er janvier 2019. Après un peu plus de deux ans de travail, le CHU de Rennes fait partie des tout premiers centres hospitaliers à répondre à cette obligation réglementaire pour l'ensemble de ses flux : dépense, recette et paie. Retour sur les étapes franchies vers le zéro papier.
La loi NOTRE (nouvelle organisation territoriale de la République) du 7 août 2015 prévoyait la suppression totale des échanges papier entre les établissements publics hospitaliers dont les recettes dépassent 20 millions d’euros et la Direction Régionale des Finances Publiques au 1er janvier 2019. Après un peu plus de deux ans de travail, le CHU de Rennes fait partie des tout premiers centres hospitaliers à répondre à cette obligation réglementaire pour l’ensemble de ses flux : dépense, recette et paie. Retour sur les étapes franchies vers le zéro papier.
Le processus de dématérialisation totale des flux financiers, ou de full-démat’, a débuté à Rennes en septembre 2016 avec le changement de protocole d’échange au profit du PES V2 entre le CHU et la trésorerie. Un an plus tard, en novembre 2017, le déploiement du parapheur électronique permettait la signature dématérialisée des bordereaux de recettes. En juin 2018, la dématérialisation de l’ensemble des pièces jointes justificatives des dépenses et recettes, comme la signature des bordereaux de dépenses offraient une avancée supplémentaire.
Restait une ultime étape consistant, cette fois-ci, à dématérialiser l’ensemble des pièces justificatives de paie. Le CHU de Rennes, en lien avec le SIB et le MIPIH (éditeur du logiciel), s’est porté volontaire pour faire partie des premiers établissements de santé à mettre en place une nouvelle version du progiciel métier AGIRH. Ainsi, de façon progressive et sécurisée, en novembre et décembre 2018, toutes les pièces justificatives de paie ont été dématérialisées à leur tour, anticipant ainsi l’échéance réglementaire du 1er janvier 2019.

Moderniser les pratiques

Si la dématérialisation est un sujet réglementaire et très technique, c’est surtout un formidable vecteur de refonte des processus de gestion et de modernisation des pratiques. Certaines tâches sont désormais simplifiées et seront demain automatisées. Elles permettent de recentrer progressivement les professionnels sur des travaux à plus forte valeur ajoutée et d’ainsi revaloriser des métiers de la chaine comptable et financière.
Ce succès a été rendu possible grâce à l’implication de plus de 90 personnes réparties dans 10 directions fonctionnelles du CHU avec le soutien majeur des équipes du système díinformation. Il a aussi été grandement facilité par l’aide apportée par les services du Comptable et de la DRFIP dans le cadre de la convention partenariale des services comptables et financiers 2018-2022.

Un taux de satisfaction supérieur à 80%

Début 2019, plus de 83% des professionnels concernés se déclarent plutôt satisfaits, voire très  satisfaits de cette évolution. Depuis le 26 mars, une brique fonctionnelle d’intégration (nommée "IDF") et le rapprochement automatique des factures sont venus parfaire le dispositif en simplifiant et en automatisant une partie du traitement des factures adressée électroniquement par les fournisseurs sur le portail Chorus Pro (portail de l’Etat recueillant l’ensemble des factures des établissements privés et publics).
Parallèlement, la dématérialisation de l’achat public est bien engagée. La majorité des étapes du processus achat sont dématérialisées grâce à l’utilisation des outils SI déployés (e-order gildas pour les demandes des services, la plateforme Hospitalis pour l’envoi des commandes, la plateforme PLACE pour la réception des pièces de marché). Côté recettes, progressivement le CHU, qui adresse toujours des pièces papier à ses débiteurs, sera amené à déployer le PES ASAP. Ce flux devrait être opérationnel, pour les organismes publics, avant la fin 2019. Enfin, sur le modèle de la fonction publique d’Etat qui s’est donné l’objectif de dématérialiser les bulletins de paie de ses agents d’ici 2020, le CHU de Rennes souhaite s’inscrire dans une démarche proactive pour offrir ce service à ses professionnels dès que possible.
Gestion comptable et financière en chiffres (prévision 2019) :
738 M euros de budget d’exploitation ; 77 M euros de budget d’investissement ;
92 000 factures pour 103 670 mandats (toutes opérations confondues);
1 040 837 titres dont 12 476 titres de recettes diverses.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”