En cas d’insuffisance respiratoire terminale, la transplantation pulmonaire s’impose. Cependant, cette intervention se heurte au manque de donneurs. Pour augmenter le nombre de greffons pulmonaires, sans accroître le nombre de donneurs, il existe une solution appelée «Perfusion Pulmonaire Ex Vivo». Cette technique permet de sélectionner, parmi les greffons refusés, ceux qui, après reconditionnement ex vivo, vont satisfaire aux critères classiques d’implantation. En 2018, les équipes du CHU de Nantes ont adopté la «Perfusion Pulmonaire Ex Vivo» de façon à accéder à une catégorie de donneurs d’organes nommée «Maastricht III» – les personnes en arrêt de traitement sur décision médicale.
La technique de «Perfusion Pulmonaire Ex Vivo» optimise le greffon par un reconditionnement. Cette intervention consiste à le maintenir en fonctionnement dans une cloche en verre stérile, à évaluer et maximiser sa fonction d’oxygénation du sang. Grâce à cette intervention, le nombre de greffons utilisables peut être augmenté de façon significative permettant de réduire le temps d’attente des patients.
Obligatoire et protocolisée, cette technique donne aux médecins le temps de «soigner» et d’évaluer les greffons avant leur transplantation.
Le premier reconditionnement pulmonaire ex vivo a été réalisé avec succès à Nantes en décembre 2017 et s’est parfaitement déroulé sur l’ensemble des plans technique, matériel et humain.
Le CHU de Nantes a été la première équipe non-parisienne à greffer des poumons issus de donneurs Maastricht III. Cette expertise à laquelle s’ajoute la mobilisation de l’ensemble des équipes de transplantation thoracique font du CHU de Nantes un acteur majeur de la greffe pulmonaire avec plus de 30 transplantations réalisées en 2018. Un record !
Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence
Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.