Développement durable : l’hôpital nettoyé… à l’eau !

De l'eau, du sel, la fée électricité et ... Voilà créés deux produits : un nettoyant et un désinfectant. Une révolution ans le nettoyage des locaux avec à la clé des économies et une simplicité d'utilisation. Grâce au nouvel équipement de l’hôtel-Dieu (CHU de Nantes), les produits d'entretien sont désormais fabriqués maison...

De l’eau, du sel, la fée électricité et … Voilà créés deux produits : un nettoyant et un désinfectant.  Une révolution ans le nettoyage des locaux avec à la clé des économies et une simplicité d’utilisation. 
Grâce au nouvel équipement de l’hôtel-Dieu (CHU de Nantes), les produits d’entretien sont désormais fabriqués maison. Une machine de la taille d’un gros réfrigérateur se charge de transformer de l’eau préalablement adoucie en un désinfectant et un détergent qui font tout.
De la magie ? Oui, celle de l’électricité.  La structure moléculaire de l’eau salée est en effet transformée par électrolyse en acide hypochloreux et lessive de soude. Inodores, non moussant et redoutablement efficaces, ces produits n’ont que des avantages: leur coût est modique (1,5 c. le litre au lieu de 3 pour les produits qu’ils remplacent) ; ils ne nécessitent pas de dilution, ni de rinçage; ils ne laissent pas de traces, ni de calcaire, ne polluent pas; ils ne dégagent pas d’émanations, on peut les utiliser à mains nues sans danger pour la peau.
« Leur utilisation représente de surcroît une considérable économie d’eau, puisqu’ils sont prêts à l’emploi, tandis que les produits actuels sont prévus pour être dilués dans huit litres d’eau, quelle que soit la quantité réellement nécessaire», précise Stéphane Baudoux, responsable processus entretien des locaux. C’est ce chimiste, spécialiste des produits d’entretien, qui est à l’origine de l’investissement innovant réalisé par le CHU: « J’ai découvert ce procédé dans une revue spécialisée. Il est encore peu connu et peu utilisé, nous faisons partie des pionniers. Selon mes calculs, l’investissement de 21 000 euros sera amorti en quatre ans, et la machine est prévue pour en durer au moins dix. »
Bémol : les produits finis craignent les vibrations du transport routier et doivent donc être utilisés sur place. Et il faudrait plusieurs machines pour approvisionner l’ensemble des sites. Mais le test en cours à l’hôtel-Dieu, approuvé par une grande majorité d’utilisateurs, pourrait préfigurer une utilisation élargie à toutes les taches de nettoyage dans le futur hôpital.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

Simuler un attentat ou une tempête pour préparer aux situations d’urgence 

Après l’impressionnant déploiement du “Shelter”, hôpital mobile du CHU de Toulouse, ce fut au tour du projet “SENS” d’être présenté lors de la dernière édition de SantExpo. SENS, ou autrement dit un centre de simulation environnementale et neurosensorielle de 140 m2, ayant la capacité de recréer diverses situations extrêmes pour préparer au mieux les professionnels de l’urgence à des crises majeures. Un projet attendu sur le site de l’hôpital Purpan en 2024.

A Santexpo, des CHU de France en transition(s)

Pour la deuxième année consécutive, les 32 CHU ont affiché leur unité à l’occasion de Santexpo, salon qui a réuni du 23 au 25 mai l’écosystème de la santé. S’il est difficile d’évaluer les retombées réelles pour les établissements, ce rassemblement sur deux stands et une même bannière (CHU de France) aura eu le mérite de faire valoir un certain nombre de thèmes, dont les transitions numérique, écologique ou sociale au sein de l’hôpital. A défaut d’énumérer tout ce que nos caméras ont pu capter d’échanges sur ces trois jours, la rédaction vous propose de revivre dix temps forts.

Vincent Vuiblet : “L’IA va profondément modifier l’ensemble des fonctions hospitalières.” 

Connaissance des maladies, aide aux diagnostics, dépistage précoce, prise en charge des patients, prédiction de l’efficacité des traitements ou encore suivi des épidémies… dans la santé comme dans d’autres domaines, l’Intelligence artificielle est promise partout. Si les perspectives semblent vertigineuses, difficile de saisir ce que cette évolution technologique, que certains appréhendent comme une “révolution”, implique réellement. A l’occasion de SantExpo, nous avons interrogé Vincent Vuiblet, Professeur de médecine au CHU de Reims et directeur de l’Institut d’Intelligence Artificielle en Santé Champagne Ardenne depuis 2020, sur ce sujet particulièrement d’actualité. L’occasion pour lui de nous éclairer, de balayer aussi un certain nombre d’idées reçues et de fantasmes.

Le CHU de Bordeaux aux petits soins avec ses nouveaux internes

Le 15 mai dernier, deux cent six nouveaux internes ont été accueillis au Grand Théâtre, bâtiment phare de la capitale girondine et propriété du CHU de Bordeaux. Un événement en grandes pompes voulu par Yann Bubien, peu de temps après son arrivée en tant que Directeur général.

A saint-Étienne, cette nouvelle clinique soigne les champions comme les sportifs du dimanche

Ouverte depuis novembre dernier, la Clinique Universitaire du Sport et de l’Arthrose (CUSA) accueille dix-sept praticiens travaillant de concert pour soigner les problématiques qui entourent l’appareil locomoteur. Et si son plateau technique de pointe voit défiler les sportifs de haut niveau comme les amateurs, c’est une autre population, touchée par l’arthrose et autres douleurs articulaires, qui prend massivement rendez-vous. Reportage.