Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Diabète et obésité : 1er séminaire lorrain dédié à l’éducation thérapeutique du patient

Une première en Lorraine : le 6 décembre 2012 s'est tenu un séminaire organisé dans le cadre du projet transfrontalier EDUDORA (EDUcation thérapeutique et préventive face au Diabète et à l’Obésité à Risque chez l’Adulte et l’Adolescent) à Nancy*. L'occasion de faire le point sur les expériences et les initiatives menées par les professionnels de santé lorrains en matière d’éducation thérapeutique.

Une première en Lorraine : le 6 décembre 2012 s’est tenu un séminaire organisé dans le cadre du projet transfrontalier EDUDORA (EDUcation thérapeutique et préventive face au Diabète et à l’Obésité à Risque chez l’Adulte et l’Adolescent) à Nancy*. L’occasion de faire le point sur les expériences et les initiatives menées par les professionnels de santé lorrains en matière d’éducation thérapeutique.
Environ 150 000 personnes sont concernées par les diabètes de type 1 et 2 dans la région, alors que l’obésité touche 18 % de la population. Pour ces maladies chroniques entraînant complications et autres pathologies, l’éducation thérapeutique est plus que jamais placée au cœur de la prise en charge des patients. Les démarches se développent, à l’image du programme du CHU de Nancy autorisé par l’ARS Lorraine et baptisé EDUDIOB.
Le parcours éducatif du patient diabétique de type 2, les besoins de formation des professionnels pour la pratique de l’ETP, l’organisation de l’ETP dans le cadre du plan Obésité ou encore la place des réseaux et des Soins de Suite et de Réadaptation dans la filière de soins : exemples de conférences thématiques au programme du séminaire organisé par EDULOR, l’association pour le développement de l’éducation thérapeutique en Lorraine et LORDIAMN, la fédération LORraine DIAbétiques Maladies métaboliques Nutrition. Le rapport officiel de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) « Évaluation de la prise en charge du diabète » paru en 2012 y est également présenté.
Si l’éducation thérapeutique du patient est en plein essor, en particulier pour le diabète et l’obésité, son développement passe par une parfaite coordination avec l’ensemble des acteurs concernés : médecins traitants, professionnels de santé hospitaliers, associations, patients, acteurs de la prévention santé, etc. Une réalité qui porte cette première rencontre professionnelle transfrontalière puisque inscrite dans le cadre d’EDUDORA². Ce projet transfrontalier soutenu par l’Union Européenne vise à :
– améliorer la qualité des prises en charge du diabète et de l’obésité à risque de l’adolescent et de l’adulte avec une attention particulière pour les milieux précarisés
– proposer des stratégies de sensibilisation vis-à-vis de l’obésité à risque de l’adulte, de façon à favoriser la prévention et le dépistage précoce du diabète
– créer un réseau transfrontalier (Wallonie – Grand-Duché du Luxembourg – Lorraine) pour proposer des stratégies en matière de formation des professionnels de santé (1re ligne et équipes spécialisées), en privilégiant une approche multidisciplinaire centrée sur l’éducation thérapeutique dans la prise en charge du diabète et de l’obésité à risque de l’adolescent et de l’adulte.

À travers un parcours éducatif personnalisé, le programme appliqué au CHU de Nancy permet tout d’abord au patient de mieux connaître sa maladie (causes et conséquences) et de tendre vers un mode de vie basé sur une meilleure connaissance des aliments et une sensibilisation à l’activité physique. EDUDIOB vise également une maîtrise plus efficace par le patient de son traitement : modalités, effets indésirables, adaptation au contexte psychologique et socioculturel, accompagnement lors d’un changement de traitement (traitements oraux, injectables, insulinothérapie, pompe à insuline externe ou implantée), autosurveillance glycémique. C’est aussi permettre au patient, par exemple, de mieux gérer les incidents ou accidents liés au diabète au quotidien et à prévenir les risques (hypoglycémies, hyperglycémies, précautions en cas d’activité physique, de voyage, etc.). Enfin, le programme aborde d’autres thématiques comme les troubles du comportement alimentaire : analyse fonctionnelle de l’alimentation et prise en charge cognitivo-comportementale, avec entre autres un travail sur les tabous alimentaires, les fluctuations pondérales, les régimes « yo-yo », les repères physiologiques de l’alimentation ou encore le soutien psychologique associé.

Les diabètes de type 1 et 2 entraînent des complications graves (maladies cardiovasculaires, rétinopathies, insuffisances rénales, amputations de membres) avec des répercussions psychosociales considérables. L’obésité quant à elle, prédispose, entre autres, au diabète de type 2 et aux pathologies cardio-respiratoires. Les bénéfices de l’éducation thérapeutique du patient sont reconnus par de nombreuses études et l’ETP est officiellement recommandée par les autorités sanitaires pour améliorer la prise en charge du diabète et de l’obésité. Les deux pathologies figurent d’ailleurs parmi les priorités du Projet Régional de Santé de Lorraine.   
* Les partenaires associés sont l’ADEL, l’AFERO, l’ARDL, l’ARS Lorraine, l’Assurance Maladie, le CHR Metz-Thionville, le CHU de Nancy, le Conseil Régional de Lorraine, la Faculté de médecine de l’Université de Lorraine, l’ORSAS Lorraine et l’UNR Santé.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”