Diabète : nouvelle méthode de dépistage de l’atteinte oculaire

Une nouvelle méthode de dépistage de la rétinopathie diabétique a été mise en place au CHU de Rouen. Il s'agit de la prise de photographies numériques de la rétine à l'aide d'un « rétinographe », par des infirmiers au cours de l'hospitalisation des patients diabétiques. Les images sont télétransmises instantanément via Intranet dans le service d'ophtalmologie et interprétées par un médecin ophtalmologiste.

Une nouvelle méthode de dépistage de la rétinopathie diabétique a été mise en place au CHU de Rouen. Il s’agit de la prise de photographies numériques de la rétine à l’aide d’un « rétinographe », par des infirmiers au cours de l’hospitalisation des patients diabétiques. Les images sont télétransmises instantanément via Intranet dans le service d’ophtalmologie et interprétées par un médecin ophtalmologiste.

Les patients présentant une rétinopathie diabétique qui nécessitent une prise en charge ophtalmologique (examens complémentaires, surveillance rapprochée, et/ou traitement) sont alors informés, ainsi que leur diabétologue, leur médecin traitant, et leur ophtalmologiste.

Ce dépistage très fiable peut être organisé en relation avec l’ophtalmologie libérale. Sa rapidité, sa flexibilité et la proximité des centres de dépistage avec les services de diabétologie assouplissent l’accès à l’examen de dépistage. La séance est plus agréable du fait de l’absence de dilatation pupillaire par collyres dans la majorité des cas. Autres avantages, l’acte est plus ludique et informatif pour le patient grâce à la visualisation immédiate des photographies du fond d’oeil. Enfin, soutenu par les nouvelles technologies, le dépistage de la rétinopathie diabétique contribue à améliorer la communication entre les professionnels de santé, notamment grâce à la création systématique d’un compte-rendu placé dans le dossier informatisé du patient.

L’atteinte de la rétine par le diabète (ou rétinopathie diabétique) est une complication fréquente chez les patients diabétiques, et reste la première cause de malvoyance et de cécité avant l’âge de 55 ans dans les pays occidentaux.

Affection silencieuse pendant de nombreuses années, La rétinopathie diabétique n’entraîne que tardivement une baisse visuelle. Le traitement ne permet plus alors qu’une stabilisation de la vision, du fait de l’irréversibilité des dommages rétiniens causés par la maladie. Ainsi, seul un dépistage régulier de la rétinopathie diabétique peut permettre de diagnostiquer et de traiter précocement les formes débutantes avant l’apparition des complications.

Cependant, le dépistage de la rétinopathie diabétique est insuffisamment réalisé, notamment à cause de l’inadéquation entre le nombre de patients diabétiques qui ne cesse de croître et le nombre d’ophtalmologistes.

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