Don d’organes : Clermont-Ferrand crée un espace pour les familles de donneurs

Endeuillées par la perte d’un parent, les familles des patients en état de mort cérébrale sont toutes rencontrées par l’équipe médicale en charge du patient et par l'équipe de Coordination Hospitalière des prélèvements d’organes et de tissus ; selon les nouvelles dispositions de la loi, les soignants doivent interroger les proches pour s’assurer que de son vivant la personne n’était pas opposée au prélèvement*. Si le défunt n’avait pas exprimé d’opposition de son vivant, un don d’organes et de tissus est envisagé et organisé au bloc où se dérouleront les prélèvements. Le temps d’organisation et d’intervention peut être long. Jusqu’à présent rien n’était prévu pour les accueillir durant ces heures souvent pénibles alors qu’elles venaient de prendre part à un acte d’une grande générosité. Aussi, pour que cette douloureuse attente se déroule dans les meilleures conditions, la direction du site Gabriel-Montpied du CHU de Clermont-Ferrand vient d’aménager une salle destinée à recevoir les proches. Une trentaine de familles sont concernées chaque année.

Endeuillées par la perte d’un parent, les familles des patients en état de mort cérébrale sont toutes rencontrées par l’équipe médicale en charge du patient et par l’équipe de Coordination Hospitalière des prélèvements d’organes et de tissus ; selon les nouvelles dispositions de la loi, les soignants doivent interroger les proches pour s’assurer que de son vivant la personne n’était pas opposée au prélèvement*. Si le défunt n’avait pas exprimé d’opposition de son vivant, un don d’organes et de tissus est envisagé et organisé au bloc où se dérouleront les prélèvements. Le temps d’organisation et d’intervention peut être long et il arrive que les famille qui habitent parfois à plus de trois heures de route du CHU de Clermont-Ferrand choisissent d’attendre sur place le départ  du corps. Certaines devront même patienter durant 12 heures. Jusqu’à présent rien n’était prévu pour les accueillir durant ces heures souvent pénibles alors qu’elles venaient de prendre part à un acte d’une grande générosité. Aussi, pour que cette douloureuse attente se déroule dans les meilleures conditions, la direction du site Gabriel-Montpied du CHU vient d’aménager une salle destinée à recevoir les proches. Une trentaine de familles sont concernées chaque année.
« Convaincus que cette opération, importante dans sa dimension sociale et son caractère novateur, améliorera grandement l’accompagnement des familles et facilitera le dialogue avec elles, nous avons sollicité un partenariat multiple afin de financer les équipements nécessaires à l’aménagement de cette pièce. » précise le Dr Laurence Escaravage, anesthésiste. Plusieurs associations ont accepté de soutenir cette initiative : France Rein Auvergne (M EFOE Edouard – président association) par un don de 750 €, l’Ordre nationale du mérite – section du Puy-de-Dôme (M MOULIN Jean-Philippe – président association) (1 000 €), France ADOT 63  ( M FLEURY Didier – président association) (1 500 €).
Réhabilitée et embellie, la pièce a été équipée d’un mobilier privilégiant le confort et l’apaisement. « Cette salle permettra aux familles d’attendre le corps de leur défunt  en toute quiétude alors qu’auparavant ces personnes occupaient les salles d’attente des réanimations ou déambulaient dans le hall d’entrée ». Le CHU de Clermont-Ferrand a tenu à rappeler la force de ce geste de solidarité et mettre en lumière la chaîne du don d’organes ainsi que l’importance croissante de cette activité au sein de l’établissement.
Le prélèvement d’organes relève du service de coordination des prélèvements d’organe et de tissus géré par le Dr Laurence Escaravage. Tous les prélèvements d’organes effectués sur les personnes en état de mort cérébrale sont réalisés sur le site Gabriel-Montpied au bloc central. En 2017, sur les 52 personnes en état de mort encéphalique ont été recensées, 29 donneurs ont été prélevés. En 2015, 34 recensements pour 21 prélèvements avaient été effectués.
 Marie-Georges Fayn
Pour en savoir plus
Nouveau décret concernant le don d’organes et de tissus janvier 2017 – Si, durant son vivant, la personne a manifesté son opposition au don d’organes auprès de ses proches sans s’être inscrite au registre national, la famille qui sera sollicitée devra l’attester par écrit.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.