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Efficience en stérilisation

750 000 instruments au total inventoriés au CHU de Toulouse. 24m3 d’outils par jour à trier, à stériliser pour éviter tout risque d’infection et de maladies nosocomiales et à ranger méthodiquement pour reconstituer les plateaux chirurgicaux. Des opérations effectuées manuellement et sources d’erreurs (1% en moyenne) avec pour conséquences des retours de la part des équipes médicales et une perte d’efficacité. La gestion des instruments est un enjeu majeur de sécurité et de qualité des soins et… un vrai casse-tête pour les hôpitaux. Une solution est en passe de voir le jour imaginée par le CHU de Toulouse et la société Le Jardin de Saint Julien

750 000 instruments au total inventoriés au CHU de Toulouse. 24m3 d’outils par jour à trier, à stériliser pour éviter tout risque d’infection et de maladies nosocomiales et à ranger méthodiquement pour reconstituer les plateaux chirurgicaux. Des opérations effectuées manuellement et sources d’erreurs  (1% en moyenne) avec pour conséquences des retours de la part des équipes médicales et une perte d’efficacité. La gestion des instruments est un enjeu majeur de sécurité et de qualité des soins et… un vrai casse-tête pour les hôpitaux. Une solution est en passe de voir le jour imaginée par le CHU de Toulouse et la société Le Jardin de Saint Julien, entreprise spécialisée dans l’identification d’objets. Il s’agit d’un dispositif visant à trier automatiquement les outils chirurgicaux sans risque d’erreur, grâce à l’imagerie caméra et reconnaissance de formes et de codes. Ce dispositif a fait l’objet d’un dépôt de brevet en France et à l’international par le CHU de Toulouse et le Jardin de Saint Julien.

« Aujourd’hui, nous ne sommes pas suffisamment armés face au volume d’outils que nous gérons. L’opération de tri étant effectuée manuellement, on estime à 1% le risque d’erreur humaine. Avec un parc de 750 000 instruments, ce pourcentage, même s’il parait minime de prime abord, induit un taux de retour considérable. Grâce à cet appareil, nous pourrons optimiser le tri des outils en amont de la phase de stérilisation et ainsi gagner en temps et en efficacité. Nos équipes pourront ainsi être focalisées sur des tâches à plus forte valeur ajoutée », explique Marc Drezen, ingénieur responsable de l’unité de stérilisation centrale du CHU de Toulouse.

Ce projet sera développé et affiné grâce au soutien de Toulouse Tech Transfer, dont la mission est précisément de créer de la valeur à partir des travaux issus des laboratoires publics régionaux, en rendant les résultats de recherche plus attractifs pour le monde économique. Toulouse Tech Transfer apporte également un soutien financier significatif afin que ce produit, encore au stade expérimental, puisse être commercialisable dans un délai de 6 mois sur un marché qui s’avère porteur  : « Nous avons constaté que les centres de soins n’étaient pas suffisamment équipés pour faire face aux flux importants des outils médicaux. Par exemple, le CHU de Toulouse gère quotidiennement plus de 24m3 d’outils par jour. Or, nous avons estimé que le dispositif que nous développons est rentable pour tout centre gérant plus de 10m3 par an. Le projet que nous avons initié avec le CHU de Toulouse va donc permettre un bond en avant énorme pour tous les centres de soins en France. Seuls, nous n’aurions pas eu les moyens nécessaires à la finalisation de ce projet. Le rôle de Toulouse Tech Transfer est essentiel car il va nous permettre de faire aboutir ce projet, jusqu’à sa phase de commercialisation. De nombreux centres de soins ont par ailleurs déjà présenté un vif intérêt pour le prototype », complète Jean-Albert Després, directeur général du Jardin de Saint Julien.
A propos de Toulouse Tech Transfer
Toulouse Tech Transfer, la société d’accélération du transfert de technologies (SATT) de Midi-Pyrénées, a été créée dans le cadre du programme d’investissement d’avenir (PIA) et s’est vue attribuer en 2011 une enveloppe de 70 millions d’euros sur 10 ans. Les principaux actionnaires de Toulouse Tech Transfer sont le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Université de Toulouse, le Centre National de la Recherche (CNRS) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Pour en savoir plus : http://www.toulouse-tech-transfer.com/
A propos du CHU de Toulouse
Au cœur de la plus grande région de France, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Toulouse est la structure sanitaire de référence de cette région qui rcompte plus de 150 établissements publics et privés. Constitué de plusieurs sites répartis au nord et au sud de la ville, le CHU de Toulouse est le premier employeur de la région Midi-Pyrénées, accomplissant ses missions de soins, de prévention, d’enseignement et de recherche grâce à près de 3 500 médecins et 10 000 personnels hospitaliers.
Organisé en 15 pôles cliniques, il prend en charge environ 200 000 malades et 600 000 consultants chaque année, ce qui le situe au quatrième rang français. Seul CHU de la région Midi-Pyrénées, les soins de recours représentent plus de 50 % de son activité, grâce à des plateaux techniques et des équipes de très grande qualité. Le CHU de Toulouse se distingue, depuis plus de 15 ans, en tête des palmarès réalisés par la presse nationale.
Pour en savoir plus : http://www.chu-toulouse.fr/

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