«EVE» ou la lutte contre la douleur

L'Echelle Visuelle Electronique d'Evaluation de la Douleur, cet outil surdoué va permettre aux patients de mesurer leur douleur et d'en parler avec leur médecin.

L’Echelle Visuelle Electronique d’Evaluation de la Douleur, cet outil surdoué va permettre aux patients de mesurer leur douleur et d’en parler avec leur médecin.

Depuis début 2003, le service de Rhumatologie du Pr Francis Blotman (Hôpital Lapeyronie) a adopté ces échelles. Le Centre Antidouleur (Hôpital St Eloi) les met aussi à la disposition de ses patients et bientôt, le service d’Orthopédie du Pr Michel Chammas (Hôpital Lapeyronie) équipera ses chambres de EVE pour le suivi des douleurs post-opératoires. Les patients pourront ainsi informer leur médecin généraliste, leur rhumatologue ou le Cente Antidouleur du CHU de Montpellier des conditions de vécu de cette douleur.

Le Dr Patrick Ginies, responsable du Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur, DAR B à l’hôpital Saint Eloi et le Laboratoire AVENTIS ont développé le brevet de la première Echelle de mesure électronique de la douleur et des circonstances déclenchant cette douleur.

Baptisée «EVE», cette échelle ressemble à une «gameboy» et fonctionne au moyen d’un boîtier électronique. Elle est confiée à chaque patient au début de son hospitalisation et lui permet d’exprimer à tous les moments de son séjour, sa douleur et éventuellement les difficultés de soulagement de celle-ci. L’ensemble des informations peut être visualisé sous forme de courbes sur son écran. Un lien avec un poste informatique permet également de retenir et de classer toutes les informations dans le dossier du patient. Ainsi, l’équipe soignante peut suivre jour par jour, semaine par semaine, l’évolution précise du soulagement de la douleur de ses patients.

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

CHU de la Réunion, se préparer au cyclone

Au cours de la nuit du 20 au 21 février dernier, l’île de la Réunion a évité le choc qu’aurait pu causer le cyclone baptisé Freddy, finalement passé à environ 190 km de ses côtes. Face à l’alerte orange, le CHU de la Réunion a lancé son plan cyclone pour anticiper les conséquences d’une potentielle catastrophe. Retour sur les mesures mises en place.

MARADJA, une décennie à accompagner les jeunes atteints de cancers

En France, environ neuf cent adolescents (15-18 ans) et mille quatre cent jeunes adultes (18-25 ans) sont touchés chaque année par le cancer. Au CHU de Bordeaux, un lieu particulier leur est destiné, MARADJA (Maison Aquitaine Ressources pour Adolescents et Jeunes Adultes), qui fête ses dix ans. Nous y avons rencontré Lucile Auguin, traitée à vingt-trois ans pour une leucémie aiguë.

Lactarium Raymond Fourcade, la page se tourne à Bordeaux

Le 5 décembre dernier, sur le site de l’hôpital Haut-Lévêque (Pessac), était posée la première pierre du futur Lactarium Raymond Fourcade. Le projet qui sera livré l’an prochain, 1200 m2 de bâti neuf doté d’équipements dernier cri, doit venir “conforter la place du CHU de Bordeaux comme le plus important lactarium au niveau national” ; et prendre le relais de l’actuel site de production basé à Marmande (Lot-et-Garonne), en fonctionnement depuis près d’un demi-siècle et que le CHU avait acquis en 2012.

Dr Jean-Victor Blanc : « On sort des tabous qui ont trop longtemps englobé les troubles psychiques »

Changer le regard du grand public sur la santé mentale. C’est la mission que s’est donné Jean-Victor Blanc, psychiatre à l’hôpital Saint Antoine à Paris et auteur du livre Pop & Psy. Et pour déstigmatiser et sensibiliser le plus grand nombre aux troubles psychiques, quoi de plus accessible que d’utiliser les films et les séries. Rencontre.