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Dominique Villars, médecin et botaniste en Dauphiné

L'année 2014 a marqué le bicentenaire de la disparition de Dominique Villars (1745-1814). L’exposition présentée actuellement au Musée des sciences médicales du CHU de Grenoble évoque le parcours singulier de ce scientifique humaniste, né au cœur du Champsaur.

L’année 2014 a marqué le bicentenaire de la disparition de Dominique Villars (1745-1814). L’exposition présentée actuellement au Musée des sciences médicales du CHU de Grenoble évoque le parcours singulier de ce scientifique humaniste, né au cœur du Champsaur.
Si le nom Dominique Villars résonne toujours à l’hôpital, notamment au fronton d’un pavillon qui porte son nom*, peu de personnes connaissent réellement ce médecin-botaniste-montagnard. En 1969, Alain Dejarnac, en consacrant sa thèse de médecine à l’étude de la vie et de la carrière médicales de Dominique Villars, rappelait à la communauté hospitalière que l’ancien botaniste dauphinois avait eu une carrière de médecin en Champsaur, puis à l’hôpital militaire de Grenoble.
Fort de ses connaissances, de sa passion pour la nature et les plantes, il mena diverses excursions, non pas vers des terres lointaines, mais dans les principaux massifs du Dauphiné à la recherche de plantes inconnues. De ses herborisations successives, il dresse en 1786 un catalogue des plantes, L’Histoire des Plantes de Dauphiné, une flore de référence. Ce travail lui confère le statut de savant et il intègre ainsi le réseau des naturalistes-botanistes qui se tisse progressivement en Europe au XVIIIe siècle.
Montagnard et médecin, il pressent les atouts de la montagne, la qualité de l’air et ses bénéfices sur la santé. Eclairé, il s’attache à promouvoir la réforme de l’enseignement de la médecine à Grenoble. Professeur, directeur du jardin botanique de Grenoble, il traverse la seconde partie du XVIIIe siècle, témoin et victime des changements politiques, des avancées scientifiques et des réformes liées à l’enseignement et à l’exercice de la médecine. En 1803, avec la suppression de l’hôpital militaire, il perd son poste. N’obtenant pas de place à l’hôpital civil, il est contraint de quitter Grenoble en 1805, pour Strasbourg où il est nommé titulaire de la chaire d’Histoire naturelle et accède aux fonctions de Doyen de la faculté de médecine. Sa mort en 1814 interrompt sa carrière : il est alors âgé de 68 ans.
L’itinéraire de Dominique Villars retracé au musée grenoblois des Sciences médicales
A travers des lettres, des ouvrages, une part de son herbier, la présentation d’un droguier, le visiteur découvrira les multiples facettes de ce personnage, membre éminent de la communauté scientifique du XVIIIe siècle.
Ouvert mardi de 14h à 17h, mercredi de 12h à 17h, jeudi de 14h à 18h
Entrée libre et gratuite
Renseignements
Sylvie Bretagnon, Chargée des affaires culturelles, Musée des Sciences médicales, CHU de Grenoble – Tel. 04 76 76 51 44 – SBretagnon@chu-grenoble.fr
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*anciennement pavillon des maladies infectieuses, actuellement dédié à la psychiatrie

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