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Festival de Marseille : la chaîne de TV devient un projet collectif

Non loin de Cannes vient de se tenir le premier festival de la télévision hospitalière. Réunis durant les 29 et 30 novembre 2007 près de 200 congressistes, professionnels de santé, communicants, producteurs et réalisateurs ont écrit ensemble une nouvelle page de l'histoire de la communication hospitalière grand public. La présence de Mesdames Gaunet et Vlasto, respectivement adjointe à la santé et au tourisme de la ville de Marseille témoigne du soutien et de l'intérêt des élus locaux.

Non loin de Cannes vient de se tenir le premier festival de la télévision hospitalière. Réunis durant les 29 et 30 novembre 2007 près de 200 congressistes, professionnels de santé, communicants, producteurs et réalisateurs ont écrit ensemble une nouvelle page de l’histoire de la communication hospitalière grand public. La présence de Mesdames Gaunet et Vlasto, respectivement adjointe à la santé et au tourisme de la ville de Marseille témoigne du soutien et de l’intérêt des élus locaux.

Pour que l’hôpital remplisse au mieux sa mission d’information, d’éducation et s’ouvre largement à la vie de la cité, un média s’impose : la télévision. Pionnière dans le domaine l’AP-HM dispose de deux ans de recul grâce à AP-HM TV, première chaîne hospitalière reçue par les patients et par 100 000 foyers marseillais. En organisant le premier Festival de la TV hospitalière ouvert au grand public et en initiant le premier marché du film de santé avec près de 100 documentaires inscrits, l’AP-HM vient de réaliser un acte fondateur. Ce qui paraissait jusqu’alors comme une belle utopie se transforme en projet viable.

Soutenue par la DHOS représentée par Eliane Apert et par la FHF, représentée par Nicolas Péju, l’initiative de l’établissement phocéen suscite un vif intérêt. Un groupe de travail chargé de fixer les modalités de création et de fonctionnement d’un média national est mis en place par la DHOS sous les hospices de la FHF. Objectif : lever les obstacles pour qu’enfin les hôpitaux puissent diffuser leurs messages et exprimer leurs valeurs en pixels, langage quasi universel.

Personne en effet ne conteste la nécessité pour les hôpitaux d’investir à grande échelle le domaine –encore trop élitiste- de l’audiovisuel. La télévision est manifestement le média grand public par excellence parce que le plus direct, le plus vivant, le plus démonstratif, le plus convainquant et le mieux mémorisé. Reste à faire vivre un comité de pilotage qui donnera corps à cet ambitieux dessein, à imaginer un modèle économique viable, à définir une ligne éditoriale qui séduise sans trahir les valeurs propres à l’hôpital public tout en s’affranchissant d’un ton institutionnel parfois dogmatique.

Guy Vallet, Directeur général d’AP-HM et créateur d’AP-HM TV, se réjouit que « la chaîne de tous les risques devienne LA chaîne de référence dans le milieu hospitalier ». A la tribune, l’esprit visionnaire du manageur et la réussite de l’entreprise ont été salués par les orateurs. Patrick Guillot, Directeur général du CHU de Strasbourg et Président de la commission communication des CHU et membre du groupe initié par la DHOS « Nul doute que la TV doive s’inscrire dans la stratégie des établissements mais les hospitaliers, sollicités par tant d’autres urgences au quotidien, n’ont pas pu jusqu’à présent consacrer beaucoup de moyens au développement d’une chaîne. Aujourd’hui il faut travailler ensemble pour donner toutes ses chances à ce projet enthousiasmant».

And the winner is…
Temps fort du Festival : la remise des prix récompensant les 7 meilleurs films sur les 25 en compétition. Michel Cymes, journaliste et président du jury a souligné la créativité et la qualité des documentaires proposés. Il a aussi rappelé la difficulté de départager des films aux budgets si inégaux. Pour Guy Vallet, Michel Cymes incarne le meilleur de l’information santé à la télévision, compliment auquel le professionnel répond avec un style qui n’appartient qu’à lui « pas difficile lorsque l’on est la seule émission du genre sur le PAF !»

Le grand prix 3 000 euros récompensant le meilleur film présentant le meilleur contenu, la meilleure qualité technique et artistique, et répondant au mieux aux objectifs d’information santé pour le grand public a été attribué à pour « Alerte canicule » de Jean-François Hassoun –PH prod. Ce film de 26 minutes interroge la société sur la gestion de la canicule mettant en cause son indifférence envers les personnes âgées.

Le prix spécial du jury 2 000 € primant l’originalité dans le traitement d’une problématique de santé associé à une excellente qualité technique et artistique a été remis au CHU de Fort-de-France – Ecimud Médiaproduction pour « MAS’ KOULOU PETE (les masques sont tombés) », film de 10 minutes traitant avec talent et sans complaisance de l’addiction aux drogues. Il est question de libre choix et du risque de déchéance.

Le prix de la prévention 2 000 € distingue le meilleur message de prévention ou de santé publique. Les qualités techniques et artistiques du film ont également été prises en compte. Ce prix a été remporté par « Quand le corps craque » de Martine Delumeau-Ministère de la santé, Capital vison de 26 minutes qui dénonce les troubles musculo-squelettiques, problème largement sous-estimé par les médecins du travail, les entreprises et les syndicats.

Le prix de la Ville de Marseille 1 000 € attribué au film présentant le mieux une ou plusieurs nouvelles technologies en matière de soins dans un contexte pédagogique grand public a été remporté par « Dessine-moi un cerveau » de 20 minutes réalisé par Philippe Henriot-Inserm. Etat des connaissances et nouvelles explorations de l’organe le plus fascinant et le plus mystérieux de notre corps.

Le prix BPPC 1 000 € du meilleur message citoyen en matière de santé dans le contexte associatif permet à la Fondation Banque Populaire de rappeler son engagement en faveur de l’Action Solidaire a été remis « au risque d’aimer » d’Arnaud Monthorin- Qualidom 26 minutes, pour la présentation du travail des aides à domicile souvent le seul lien entre le malade et le monde extérieur. Le téléspectateur suit le déroulement des visites quotidiennes de ces soignantes attentionnées qui s’attachent à leurs patients.

Le prix du public 1 000 € choisi par les téléspectateurs d’AP-HM Télévision, de l’AP-HM, sur Numéricable, et par les personnes qui assistent aux projections du festival a retenu « Dr Clean et Mister Noso» d’Yvez Touzot-Gérard Palteau 9 minutes. L’approche humoristique et didactique de la lutte contre les infections nosocomiales a été particulièrement appréciée.

Enfin une mention spéciale a salué le « Parcours du patient en cardiologie » de Sylvie Pauleau-AMP Production 7 minutes pour son guide du parcours d’une personne prise en charge par le SAMU puis par le service de cardiologie du Centre de Secours de Saumur.

TV hospitalière : principaux repères
• Novembre 2007 : premier festival de la télévision hospitalière à Marseille et lancement du groupe de travail TV hospitalière par la DHOS
• Janvier 2007, AP-HM TV devient citadine et élargissant son audience aux habitants de la cité phocéenne en intégrant le bouquet du câblo-opérateur Numericable
• Juin 2005 : création par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille d’AP-HM TV.
• Octobre 2005 : Premier congrès francophone de la télévision à l’hôpital organisé au CHU de Nancy et création d’un groupe de pilotage autour du concept de mutualisation d’une grille de programme

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