Futur CHU sur l’île de Nantes : plus qu’un hôpital, un quartier hospitalo-universitaire en centre-ville

À l’horizon 2023-2026 le nouveau CHU ouvrira ses portes sur l’Île de Nantes, au sud-ouest, où il abritera l’ensemble de ses activités de court séjour. Ce projet s'inscrit dans un quartier d’ambition métropolitaine qui combinera logements, commerces, et grand parc urbain. Desservi par des transports en commun en site propre, ce quartier réunira "des activités d’enseignement, de recherche, d’instituts thérapeutiques et de laboratoire" déclare Johanna Rolland, Maire de Nantes, Présidente de Nantes Métropole, présidente du conseil de surveillance du CHU. Le futur hôpital renforcera ce nouveau "métacentre" de Nantes.

À l’horizon 2023-2026 le nouveau CHU ouvrira ses portes sur l’Île de Nantes, au sud-ouest, où il abritera l’ensemble de ses activités de court séjour. Ce projet s’inscrit dans un quartier d’ambition métropolitaine qui combinera logements, commerces,  et grand parc urbain. Desservi par des transports en commun en site propre, ce quartier réunira "des activités d’enseignement, de recherche, d’instituts thérapeutiques et de laboratoire" déclare Johanna Rolland, Maire de Nantes, Présidente de Nantes Métropole, présidente du conseil de surveillance du CHU. 

Le futur hôpital renforcera ce nouveau "métacentre" de Nantes. Il occupera un total de 10,1 hectares, dans cette ZAC qui en compte 90, en cœur de ville. Après de nombreux épisodes et rebondissements au cours des dix années de réflexion sur les alternatives possibles, l’année 2015 représente une étape majeure avec la signature du contrat, préalable au lancement des études. Le projet est désormais arrêté. La conception a été confiée aux agences Art & Build Architectes et  J .P Pargade architecte, associés à Artelia et Signes Paysages. Quant à l’enveloppe budgétaire, elle a été arrêtée à 976 millions d’euros en valeur finale toutes dépenses confondues.

Pensé pour offrir les meilleures conditions de prise en charge au patient et pour améliorer les conditions de travail du personnel, le futur CHU réunira le court séjour de médecine, chirurgie et obstétrique (1 384  contre les 1 600 lits actuels). Tirant profit de cette proximité entre les professionnels, l’établissement développera les coopérations internes et externes au bénéfice du patient.
Philippe Sudreau, directeur général du CHU de Nantes résume la démarche en ces termes «(…) Depuis le début des années 2000, nous avons cherché à concevoir un hôpital au service des patients, agréable et fonctionnel pour les professionnels et articulant le plus étroitement possible les soins, l’enseignement et la recherche pour développer une médecine de pointe. Notre objectif est que le futur hôpital sur l’Île de Nantes soit moderne, évolutif, numérique, mais également respectueux de l’environnement ».

Futur CHU sur l’Ile de Nantes, vue du pont des 3 continents ©Bloom for Art&Build-Pargade

Répondre aux défis de la médecine des 4 « P », participative, préventive, prédictive et personnalisée
Le nouveau CHU s’articulera autour de deux axes : l’ambulatoire et le suivi des patients atteints de maladies chroniques. Il s’organisera autour d’un plateau technique de pointe. Les prestations offertes seront conformes aux attentes légitimes des patients : 100% de chambres individuelles et connectées, dans un environnement apaisé et agréable.
Evolutif, le futur hôpital sera en capacité de s’adapter rapidement aux évolutions de la médecine de demain dans ses organisations et dans son architecture. Des exigences de modularité du bâti ont ainsi été intégrées au programme technique détaillé.


Hal du futur CHU ©Quick it for Art&Build-Pargade
Un nouvel hôpital numérique
A partir des nouvelles technologies des solutions innovantes de prise en charge du patient seront imaginées. Des portails d’accès numérisés amélioreront le partage de l’information entre professionnels hospitaliers et médecine de ville. Ces technologies permettront de créer un bâtiment intelligent, de réguler automatiquement la température, de sécuriser les infrastructures et de développer des solutions  techniques qui simplifient le quotidien des professionnels. L’ensemble des objets, logistiques, techniques et biomédicaux seront connectés.
Ouvert à ses partenaires, le CHU déploiera les outils numériques qui favorisent l’échange d’information avec les professionnels extérieurs et l’articulation entre ville et hôpital.
Le CHU de Nantes est déjà entré dans l’ère du digital avec la mise en place de son projet global d’informatisation du dossier patient déployé en mai 2015.

Entrée des urgences ©Quick it for Art&Build-Pargade

La recherche nantaise boostée
La convergence entre soins, enseignement et recherche sera renforcée par la proximité géographique des unités et plateaux techniques.  «(…) En 2014, la pose de la première pierre des Instituts de Recherche en Santé (IRS) 2 et IRS Campus a marqué une première étape concrète dans cette réalisation. Grâce à la démarche commune engagée entre l’Université et le CHU, nous donnons corps au continuum soins/enseignement/recherche, continuum fondamental pour développer un enseignement et une recherche d’excellence.»  précise le Pr Olivier Laboux, président de l’Université de Nantes.
Futur CHU de l’ïle de Nantes : les chiffres clés
Une emprise totale de 10,1 hectares et une surface totale de 225 000 m2 dans œuvre
Les capacités et le dimensionnement cible : 1 384 lits et places, dont 257 lits de soins critiques (réanimation et soins intensifs)
58 salles de bloc opératoire, réparties en trois centres opératoires
Activité : 64 % de séjours réalisés en ambulatoire – 158 000 séjours – 130 000 passages aux urgences – 1 million de venues en consultations et explorations fonctionnelles (neuro-vasculaire, digestive, système nerveux…) par an
Coûts
650 M€ de coût global de travaux* de construction du CHU (*en valeur initiale) – 976 M€ coût global (toutes dépenses confondues y compris équipements)
Financements : État (subventions et exploitation) : 225M€ soit 23.05% – CHU 76.95% : autofinancement CHU: 324M€ soit 33.2% / emprunt CHU : 427M€ soit 43.75%
Le CHU de Nantes en 2015
montant des recettes annuelles (montant 2014) : 835 M€
nombre de personnels : 12 056 professionnels
pourcentage de personnel impacté par le déménagement : 73 %
provenance des patients (en 2013) :  77% de patients originaires de Loire-Atlantique, 23% hors département, 50% de patients proviennent de l’agglomération
provenance des professionnels :  -95% des professionnels du CHU habitent en Loire-Atlantique,  67% des professionnels habitent les communes de Nantes Métropole
montant annuel consacré à l’investissement sur une année classique : 60 millions d’euro

Les grandes étapes à venir 
Juillet 2015 : Le contrat de maîtrise d’œuvre est signé, les études peuvent démarrer
2016/2018 : Études, avant-projet sommaire, avant-projet détaillé, consultations des entreprises
2018 : Début des travaux de la phase 1 (court séjour adultes, …)
2022 : Début des travaux de la phase 2 (activités femme-enfant et Samu-Smur)
2023 : Ouverture des bâtiments de la phase 1 du projet
2026 : Ouverture des bâtiments de la phase 2
Télécharger la brochure et le dossier de presse
IDN brochure de présentation
IDN dossier presse

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

A Lyon, l’IA prédit désormais des résultats d’essais cliniques

Le 11 septembre dernier, le groupe pharmaceutique AstraZeneca a publié les résultats d’un essai clinique sur un traitement pour soigner le cancer du poumon. Jusqu’ici, tout paraît à peu près normal. Ce qui l’est moins : trois jours avant cette publication, une intelligence artificielle a permis de prédire avec justesse les résultats de ce même essai. Une grande première au niveau mondial.

Dossier : l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

L’Accident Vasculaire Cérébral touche 150 000 personnes par an. Responsable de 110 000 hospitalisations selon le ministère de la santé, cet arrêt soudain de la circulation sanguin à l’intérieur du cerveau représente la troisième cause de décès chez l’homme et deuxième chez la femme, soit au total 30 000 décès par an. En France, plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles suite à un AVC.

AVC : la promesse d’une prise en charge en moins de dix minutes

Les conséquences d’un Accident Cardiovasculaire (AVC) peuvent être lourdes, voire fatales. Première cause de dépendance et troisième cause de mortalité en France, cette pathologie due à une mauvaise irrigation du cerveau fait de plus en plus de victimes. Face à cette réalité alarmante, le CHU de Montpellier a annoncé fin août la mise en place d’un nouveau plateau technique offrant aux patients un parcours de soins optimisé. Et de promettre désormais une “prise en charge en neuf minutes”.

Coup d’oeil sur le métier d’infirmière formatrice

Isabelle Teurlay-Nicot est infirmière formatrice auprès des aides-soignants à l’IMS (Institut des Métiers de la Santé) du CHU de Bordeaux. Un métier qui ne se limite pas seulement à la notion d’apprentissage. En juillet dernier, elle a accepté de revenir sur cette profession ou se mêlent expertise médicale et pédagogie.

Hépatite C : à Strasbourg, Frédéric Chaffraix dirige le service qui l’a soigné

C’est tout près de l’hôpital Civil (Hôpitaux Universitaires de Strasbourg) que nous avons croisé la route de Frédéric Chaffraix, Responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en Alsace (SELHVA). Ce service, l’homme de 42 ans le connaît bien. Car avant d’en prendre la tête – lui qui n’est pas médecin -, Frédéric l’a côtoyé en tant que patient, après avoir vécu vingt-trois ans, et sans le savoir, avec le virus de l’hépatite C. Rencontre.