Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Greffe de membrane amniotique en ophtalmologie

En cas de brûlures oculaires graves, d'ulcérations ou d'oedèmes de cornées, le pansement de membrane amniotique va favoriser la repousse des cellules les plus superficielles de la cornée. Cette technique utilise les propriétés cicatrisantes de la membrane amniotique qui entoure le foetus à la naissance.

En cas de brûlures oculaires graves, d’ulcérations ou d’oedèmes de cornées, le pansement de membrane amniotique va favoriser la repousse des cellules les plus superficielles de la cornée. Cette technique utilise les propriétés cicatrisantes de la membrane amniotique qui entoure le foetus à la naissance.

La membrane amniotique, qui protège le foetus et contient la «poche des eaux», est un tissu particulier. La partie la plus superficielle qui est utilisée est uniquement composée d’une couche de cellules épithéliales reposant sur une membrane basale solide faite de collagène. Elle est prélevée au cours d’une césarienne programmée, après avoir obtenu l’accord de la future maman. Après sa préparation, la membrane est conservée plusieurs mois en quarantaine. La négativité des contrôles sérologiques permet de délivrer les membranes sans risque de transmission de pathologies infectieuses.

La très grande surface d’une seule membrane amniotique (plusieurs centaines de cm²) permet de préparer de très nombreux «gros confettis» de membrane, déposé soigneusement sur un support carton d’environ 5 cm². Chaque fragment peut ensuite être conservé pendant 12 mois, congelé à -80°C. Á chaque intervention, seuls quelques mm² sont utiles si bien que la préparation d’un seul placenta permet de réaliser plusieurs dizaines de greffes.

La greffe de membrane amniotique ne remplace pas la greffe de cornée. Celle-ci permet une restauration de la vision du patient, alors que la membrane n’a qu’un effet trophique. La membrane amniotique agit donc comme une sorte de pansement qui favorise la repousse des cellules les plus superficielles de la cornée.

Les patients concernés sont ceux pour lesquels la cicatrisation de lésions de la surface oculaire, de la cornée ou de la conjonctive est nécessaire. Par exemple, brûlures oculaires graves, ulcération de cornées chroniques ne cicatrisant pas, oedèmes de cornées superficiels douloureux compliquant à long terme certaines chirurgies de cataracte des années 85-90, syndrome de Lyell…

Commentaires

Il n’y a pas encore de commentaire pour cet article.

Sur le même sujet

L’ICI, nouveau temple de la cancérologie

Le CHU de Brest vient d’inaugurer son nouvel Institut de Cancérologie et d’Imagerie, surnommé ICI. Ce centre, promesse d’un hôpital centré sur l’humain et doté d’une technologie de pointe, est amené à devenir l’un des fers de lance européens dans le traitement du cancer, avec une capacité de 50 000 patients par an.

Dossier : La maladie de Parkinson 

Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”